Les sites templiers des Alpes-Maritimes
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°BEAULIEU-SUR-MER (06/Alpes-Maritimes) 06310
Beaulieu, à 15 Km au nord de Toulon, occupe l'emplacement d'un site préhistorique et de l'antique port grec d'Anao. Issu du XIIème et francisé après 1860 pour devenir Beaulieu, Napoléon Bonaparte, conquis par l'attrait du site, confirma son nom "Bellolocco".
Beaulieu-sur-Mer servait de port d'embarquement pour les Croisades.
°BIOT (06/Alpes-Maritimes, arr. Grasse, cant. Antibes) 06410
Prendre la route de Grasse, tourner à droite pour entrer à Sophia-Antipolis puis traverser Sophia-Antipolis direction BIOT (indiqué).
On retrouve Biot dans les textes à partir du XIème siècle. Le premier de ces manuscrits est une charte de l'abbaye de Saint-Victor de Marseille.
Une autre, de l'abbaye de Lérins, nous apprend que celle-ci possédait à Clausonne, vers 1042, une chapelle vouée à Saint Félix.
Au XIIème siècle, l'église et le Castrum de Biot (de Buzoto ou Bisoto) figurent dans plusieurs confirmations par le pape des biens de l'évêque d'Antibes.
Du XII au XVème siècle, une très remarquable suite de chartes originales provenant des archives du Temple nous donne une idée d'ensemble de ce qu'étaient alors le Castrum et la Villa de Biot.
En 1209, le Comte de Provence fit donation à l'Ordre du Temple de tout ce qu'il possédait à Biot.
Les Templiers rachetèrent aussitôt les meilleures terres du pays, fondèrent dans le Castrum, une maison qui devint bien vite l'établissement le plus important que la milice religieuse possédât dans la région.
De Nice, terme de leur marche vers l’est, les Templiers se répandirent largement de chaque côté du Var. Ils se fixèrent notamment à Grasse, Biot et Rigaud et y établirent de nouvelles commanderies. Ces commanderies jouirent d’une large autonomie bien que la maison de Nice restât leur préceptorat et qu’elles eussent souvent un administrateur commun appelé "Commandeur de Nice-Grasse-Biot".
Cependant, les Templiers ne devaient pas tarder à disparaître. En janvier 1308, le Comte de Provence, obéissant aux instructions du souverain pontife, enjoignit à ses officiers de les faire arrêter.
Leurs biens furent remis aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem (les futurs Chevaliers de Malte).
°GRASSE (06/Alpes-Maritimes) 06130
De Nice, terme de leur marche vers l’est, les Templiers se répandirent largement de chaque côté du Var. Ils se fixèrent notamment à Grasse, Biot et Rigaud et y établirent de nouvelles commanderies. Ces commanderies jouirent d’une large autonomie bien que la maison de Nice restât leur préceptorat et qu’elles eussent souvent un administrateur commun appelé "Commandeur de Nice-Grasse-Biot".
Les possessions templières Le Plan-de-Grasse, Oppio, Plascassier et Cabris près de Grasse dépendaient de la Commanderie de Nice-Grasse-Biot.
°LA TOUR-SUR-TINEE (06/Alpes-Maritimes) 06710
A 49 Km de Nice, prendre la N202 puis la D205 et la D32.
La Tour-sur-Tinée est un village perché dominant la vallée de la Tinée. En vous promenant dans ses agréables ruelles pavées et bien entretenues, vous croiserez des maisons anciennes à arcades, des porches et des linteaux gravés au-dessus de portes mystérieuses et très belles. La Tour sur Tinée possède le plus vieux moulin à huile du département et une Maison des Templiers. Ils étaient aussi implantés sur le village voisin : °Tournefort.
° LE TIGNET (06/Alpes-Maritimes) 06530
Un habitat fortifié dénommé Le Tignet est mentionné durant la première moitié du XIIIème siècle. Son église est mentionnée en 1242.
On voit encore des traces de ce château et de ce lieu de culte, au lieu-dit San-Peyre, sur l'un des sommets de la crête qui descend vers la Siagne. Le Tignet est un fort templier entre Grasse et Saint-Cézaire-sur-Siagne sur la route des Grottes de Saint-Cézaire.
Son blason est "au premier d’azur à la tour d’or, au second de gueules au rameau d’olivier d’or posé en barre". Tout près se trouve un autre lieu-dit "Valcros" (voir °Le Bourguet).
°MENTON (06/Alpes-Maritimes) 06500
Aux confins de la Côte d'Azur et des Alpes ligures, la seigneurie de Menton est apparue au XIIème siècle. Elle appartient alors à la famille génoise des Vento.
Menton fut un port templier.
°NICE (06/Alpes-Maritimes) 06000
Lors de l’arrestation des Templiers en Provence en 1308, les soldats du sire d’Arlac, gouverneur de Nice, assiégèrent les biens des Templiers dans la ville de Nice et notamment au quartier du Ray qui, à cette époque, était sous la forme d’un vallon boisé. En ce lieu, les Templiers régissaient une église appelée Sainte-Marie du Temple.
Selon Durbec dans "Les Templiers en Provence", "La plupart des historiens font remonter à l’année 1135 la fondation de la maison du Temple de Nice.
Mais leur opinion ne repose sur aucun fondement. Ils ont pris pour un Templier cet Arnaud qui reçut, au nom de l'Hôpital, en 1135, une donation de l’évêque de Nice. Peut-être l’ont-ils confondu avec Arnaud de Bedos, maître régional de la Milice, dont nous savons qu’il déploya une grande activité, à partir de 1136, dans la vallée du Rhône.
Il n'est pas exclu cependant que ce soit vraiment un autre Arnaud, évêque de Nice à partir de 1151 qui ait appelé le Temple dans cette ville pendant la durée de son épiscopat. Ledit Arnaud avait déjà favorisé, en effet, l’installation de l'Ordre à °Richerenches alors qu’il n’était encore que sacristain d’Orange.
Son zèle en faveur de l'Ordre, qui fut déterminant sur la rive gauche du Rhône, ne put se démentir à Nice, où tout était encore à faire en faveur de celui-ci. Malheureusement il ne se trouve aucun texte pour appuyer une telle hypothèse."
"Si l’on s’en tient aux seuls documents contrôlables, les Templiers n’apparurent à Nice qu’en Mai 1193 comme acquéreurs de certains biens appartenant à Pierre Riquier furent vendus à un simple frère de la Milice.
La maison du Temple de Nice et son premier précepteur connu, Guillaume Geoffroi, ne sont mentionné qu’au début du XIIIème siècle, dans un acte du 12 Juillet 1202 passé ad Cavalariam. Mais cet acte nous révèle que l'Ordre possédait aux abords de Nice, à Saint-Pons et à Lympia, des biens que nous ne voyons pas tombé en son pouvoir dans l’intervalle (entre 1193 et 1202) et dont l’acquisition, par conséquent, peut fort bien se situer avant 1193.
Un historien de Nice parle à ce sujet d’une charte de 1154 d’après laquelle les Templiers auraient eu une maison dans la ville même. Encore que la chose soit possible, étant donné que la date coïncide avec la présence de l’évêque Arnaud de Nice, nous ne pouvons en faire mention que sous réserve car l’auteur, souvent douteux, ne cite aucune référence. Le fait que le grand maître de l'Ordre, Hugues Geoffroi qui ait été témoin en 1176, au traité conclu par les consuls de Nice avec les Comtes de Provence, à Nice même, ne signifie pas, non plus, que l'Ordre fut alors établi à demeure dans ce pays."
De Nice, terme de leur marche vers l’est, les Templiers se répandirent largement de chaque côté du Var. Ils se fixèrent notamment à Grasse, Biot et Rigaud et y établirent de nouvelles commanderies. Ces commanderies jouirent d’une large autonomie bien que la maison de Nice restât leur préceptorat et qu’elles eussent souvent un administrateur commun appelé "Commandeur de Nice-Grasse-Biot".
On ne possède que fort peu de renseignements sur les acquisitions effectuées directement par la commanderie de Nice. Nous avons par contre des détails assez précis sur le développement des maisons de °Grasse, °Biot et °Rigaud.
Durbec fait référence au grand maître alors qu’il s’agit du Maître d'Aragon et de Catalogne en 1176 qui était Maître de Provence et d'Espagne de 1163 à 1166
Voilà ce que dit Laurent Dailliez sur Nice dans son livre "Les Templiers en Provence" :
"Si le premier commandeur de Nice est connu seulement par un acte de 1202, les Templiers possédaient des biens longtemps auparavant si l'on en juge par la mention rapportée par les bénédictins auteurs de la Gallia christiana.
En 1135, Pierre, évêque de Nice, comble les Templiers de ses libéralités et leur fait de nombreux dons tant dans la ville que dans les environs. Nous n'avons pas plus de détails, mais il faut admettre que les Templiers étaient installés à Nice dans le courant du XIIème siècle puisque au mois de Mai 1193, Pierre Riquier vend aux Templiers de Nice pour la somme de 1300 sous génois, deux pièces de terre situées à Sainte-Marguerite et contiguës à la maison du Var.
Les Templiers de Nice eurent des biens éparpillés à travers toute la région touchant Nice et formant actuellement la superficie de la ville.
Malgré la diversité des lieux, les Templiers remembrèrent leur domaine au fur et à mesure des acquisitions. C'est ainsi que le 10 Juillet 1202, Guillaume Geoffroi, commandeur de Nice échange avec l'abbé de Saint-Pons de Cimiez un jardin situé à Lympia, contre une part du Puy Saint-Martin, près de Saint-Pons. L'abbé vend en plus pour 10 livres gênoise une autre part du Puy. A Nice, les Templiers se trouvaient propriétaires ad Cremat, de la Boule Noire, de Caucade, de Molin, sur le Paillon, de Longchamp.
Les Templiers de Nice connurent bien des démêlés avec les évêques et le clergé. Ainsi, le 25 Mars 1269, Pierre Girard, commandeur du Temple de Nice s'associe avec B. Suca, commandeur des Hospitaliers, pour protester contre l'évêque qui veut les farte participer aux frais de passage d'un cardinal. D'un autre côté les Templiers firent l'objet d'une protection de la part des comtes de Provence, aussi les frères surent le rendre. Ils furent pratiquement toujours aux côtés des souverains pour les grandes décisions, ainsi que nous le voyons pour le traité de Tarascon.
Le XIIIème siècle vit l'union de Nice à la Provence. Le comte Alphonse II confirma alors les privilèges de la ville le 9 Avril 1211 et comme témoin de cet acte nous voyons Pons Fabre commandeur de Nice en compagnie du frère Jean de Gallus. Les possessions des Templiers de Nice se portèrent dans la région de Puget-Théniers. Nous trouvons quelques services à °Touët sur Var, 23 à °Saint-Dalmas-le-Selvage, 15 à Tournefort, 3 à Villars, 1 à Saint-Sauveur et 1 à Saint-Etienne de Tinée."
L’un des trésors du Temple se trouverait caché dans les ruines de l’ancienne citadelle de Nice ! Guy Tarade, dans une note inédite sur le Trésor des Templiers de Nice, remarque que "à l’heure actuelle bien peu de promeneurs se doutent, en foulant la colline du château, que sous leurs pieds dort un fabuleux trésor".
TRÉSOR DES TEMPLIERS A NICE, UNE LÉGENDE TENACE
°RIGAUD (06/Alpes-Maritimes, canton Puget-Théniers) 06260
De Nice, prendre la RN 202, direction Digne puis la D28 à droite après Touët-sur-Var.
D’où vient ce nom de Touët, très rare en France ? Il dériverait de "teba", qui désignait le roc dans la langue des Ligures. On le rattache aussi au mot trouée. Rigaud est un petit village perché au-dessus des gorges du Cians.
Pendant le Moyen-Age, les Gallo-romains de Touët (qui s’appelle alors “Castellum Toeti”) sont envahis par les Lombards puis par les Sarrasins.
Jadis Rigaud était le village-siège de l'ancienne Commanderie des Templiers en 1247, la plus importante de la région. L'ancien château est aujourd'hui à l'état de ruine.
Ils ont laissé ici le souvenir non de religieux bienfaisants, mais de seigneurs riches, rapaces et accapareurs, exploitant durement les Touëtois qui étaient leurs serfs, et faisant payer les services religieux.
°ROQUEBILLIERE (06/Alpes-Maritimes) 06450
Les premières traces de Roquebillière remonteraient avant la conquête romaine.
Ecrit "Rocca Abigliera", le nom de Roquebillière viendrait du "Rocher des abeilles" par suite de sa situation primitive au lieu-dit "Villa Vieïa", près du Caire del Mel "Rocher aux Abeilles". Village de la Vésubie, Roquebillière se situe dans le Haut Pays des Alpes-Maritimes.
La commune possède à Berthemont, les seules sources thermales sulfureuses du département. Son autre particularité réside dans le fait que deux agglomérations existent : le nouveau village et le vieux village.
L'église templière de Roquebillière est située à moins de cinquante kilomètres de Nice. De Nice en allant vers Cannes par le bord de mer, ou l'autoroute A8, prendre la sortie Carros (Digne) et emprunter la N202, puis la D2565 direction St Martin Vésubie, par les gorges de la Vésubie.
Le vieux village abrite l’Eglise Saint Michel de Gast des Templiers qui témoigne de la richesse religieuse et culturelle de la commune.
La visite de l'église templière a lieu tous les jours de 10h à 12h et de 14h à 18h. Que vous soyez seul ou en groupe, adressez-vous à la propriétaire de la maison située en face de l'église qui vous fera découvrir ce lieu extraordinaire. Cette église a été construite au Xème siècle, suivant l'architecture romane. Ensuite cédée aux Templiers, elle est modifiée et suit l'architecture gothique. A nouveau cédée à l'ordre de Malte, qui lui ajoute une nouvelle entrée. Les archives des Hospitaliers conservées à Nice nous laissent supposer qu'au début de sa construction, cette église a pu appartenir à l'Ordre du Temple. En effet, si une des façades présente en son centre la croix de Malte gravée dans la pierre, que penser de la croix du Temple sculptée dans un blason et figurant juste au-dessus de la porte d'entrée latérale ?
Une croix sculptée sur un des côtés du clocher représente également la croix du Temple.
De plus le bénitier présente une décoration que l'on retrouve sur les colonnes du Temple à JÉRUSALEM.
En pénétrant dans le sanctuaire, on est saisi par la beauté qui se dégage de l'ensemble. Il est divisé en trois nefs: une principale et deux latérales, aux très classiques croisées d'ogive. Quatre paires de piliers massifs reliés par des arcs en plein cintre délimitent cinq travées.
De part et d'autre des nefs latérales, des pilastres complètent l'alignement. La plupart des chapiteaux ont reçu des sculptures très particulières, toutes différentes hormis une tête de bélier, qui se retrouve en cinq occasions et qui indiquent l'orientation de l'édifice.
D'autres motifs sont représentés : croix grecque, labyrinthe ou ennéade, croix, échelle, pointes de diamant, croix de Malte, huit hermétique, nœud, chrisme, feuilles de trèfle, d'érable...
Au solstice d'été, un rayon de soleil entre par une des fenêtres supérieures et se jette directement sur le soleil gravé en haut d'un pilier.
Quelques beaux retables et quelques belles toiles ornent les différentes chapelles. L'une d'elles représente un chevalier tenant une bannière, agenouillé devant un évêque. Par quatre fois un signe y est représenté, "une croix templière". Quelques mètres plus loin, dans une chapelle latérale a été placé le tableau le plus ésotérique de cette église. Il s'agit d'une œuvre du XVIIème où début du XVIIIème siècle comportant dans son décor un nombre important de symboles alchimiques (les 7 degrés de la sagesse, l'acacia, le miroir, la lune, le soleil,...).
°ROQUEBRUNE-CAP-MARTIN (06/Alpes-Maritimes) 06190
Située à la bifurcation de la voie Julienne et de la voie Aurélienne, la station de Lumone (Ier siècle avant J.C.) était une "Mansio", c’est-à-dire un relais de poste de l’empire Romain.
Les Comtes de Vintimille ont ensuite présidé aux destinées de ce pays, ce qui fut l'objet d'un long différend entre les Génois et le Comte de Provence : "Rocabruna" est citée pour la première fois en 1157.
Les ruines de la Chapelle des Templiers, (Agerbol) sont situées sur les hauteurs de Roquebrune (accès très difficile).
°SAINT-DALMAS-LE-SELVAGE (06/Alpes-Maritimes) 06660
Altitude : 1600 m.
Pour se rendre à Saint-Dalmas-le-Selvage, à 100 Km de Nice, prendre la N202 vers Digne, puis la D205 qui passe à St Etienne de Tinée.
Son blason est "D'argent aux trois sapins de sinople, en fasce, accompagné au chef, d'une croix du Temple de gueules."
La croix du Temple rappelle que le village fut créé par les Templiers qui le vouèrent à Saint Dalmas évangéliste.
Situé tout en haut du département, à la source même de la rivière de la Tinée, St Dalmas le Selvage conserve les caractères simples et pittoresques d'un village de haute montagne à plus de 1.500m d'altitude, dans le Parc National du Mercantour.
St Dalmas le Selvage conserve un ancien prieuré des Templiers, dépendant des Templiers de °Nice.
°SAINT-MARTIN-D’ENTRAUNES (06/Alpes-Maritimes) 06470
Blotti à l'abri de l'immense rocher de Bramus et entouré de prairies verdoyantes, Saint–Martin-d'Entraunes est un village ancien, situé à la limite du superbe Parc National du Mercantour, au centre de la Vallée du Var.
Perché sur un promontoire, le village parait garder l'accès aux sources du Var et au Col des Champs (2045 m), ce dernier permettant de rejoindre le Val d'Allos. Saint Martin du Val d'Entraunes est mentionné comme habitat fortifié en 1154, en même temps que son église. Celle-ci devait déjà se trouver à l'emplacement de l'église actuelle. Le château qui lui correspond pouvait se situer sur le sommet de la butte occupée par l'agglomération actuelle. Le portail de l’église templière de Saint-Martin-d’Entraunes est orné de l’emblème des Templiers : le croissant, le soleil et le glaive cruciforme.
°SAINT-MARTIN-VESUBIE (06/Alpes-Maritimes) 06450
St-Martin-Vésubie est situé sur un plateau incliné au pied du Piagu au nord et de la Palu à l'est. Ce plateau domine les torrents de Fenestre et du Boréon.
Le torrent de Fenestre prend source au petit lac de Fenestre. Le torrent du Boreon est constitué par les eaux venant des Lacs Bessons, Lac de Tre Colpas et du Caire Agnel. Ils forment à leur fusion à Saint Martin-Vésubie, la Vésubie. Les sources d'eau excellentes abondent à Saint-Martin-Vésubie.
L’église de Saint-Martin, bâtie par les Templiers, fut d’abord une belle chapelle, restaurée et transformée à la fin du XVIIème siècle. Les Templiers reçurent en partage de nombreuses terres dont celles de la vallée de la Vésubie, où ils introduirent le culte de Saint-Martin à qui ils bâtirent une église.
Ce sont eux, pense-t-on, qui apportèrent la Vierge noire et la déposèrent sur l’esplanade de Fenestre, à l’emplacement d’un vieil oratoire bénédictin détruit lors des guerres sarrasines. Lors de la restauration de l’église, furent découverts les ossements blanchis des 15 Templiers égorgés au XIVème siècle par des pillards.
Pour atteindre La Madone de Fenestre (1903 m), la montée demande 3 heures de marche. Les Fenestres, les "Finies Terres" en latin ce sont les frontières constituées par les crêtes qui entourent le site de la Madone et qui forment une barrière de frontières naturelles. Le col des Fenestres (2474 m) met la Vallée de la Vésubie en communication avec la plaine du Pô. Au moyen âge, il est très fréquenté.
Comme au Grand St Bernard et au Mont Cenis, le sanctuaire de la Madone de Fenestre fut longtemps un abri pour les voyageurs et un refuge en cas de tempête.
Ce sont les moines bénédictins déjà installés à San Dalmazzo in Pedona et à Saint Martin Valdeblore qui construisirent ce sanctuaire-refuge.
Au XIIème siècle, les Templiers succédèrent aux Bénédictins. En 1308, l'ordre des Templiers est supprimé, le sanctuaire est détruit. En 1355, les habitants de Saint Martin Vésubie le reconstruisent.
°SOSPEL (06/Alpes-Maritimes) 06380
Le blason de Sospel est "de gueules à Saint Georges à cheval d’argent terrassant un dragon couché de sinople".
En plein coeur de la verdoyante vallée de la Bévera, au sud du Parc National du Mercantour, tout près de la frontière italienne, Sospel est un village tranquille, qui triple sa population en été.
Cité épiscopale dès le Vème siècle, Sospel fut longtemps une étape importante sur la route royale de Nice à Turin, également dite route muletière du sel, où l’on franchissait la Bévéra sur un pont à péage bâti au XIIIème siècle, le “Pont Vieux”. Le pont permet d'accéder à la place Saint Nicolas aux anciennes maisons sur arcades au pavement en calade de galets colorés et à la belle fontaine.
Près de la frontière italienne, la Commanderie de Sospel montre encore son
château de la Commande et la chapelle du prieuré Saint-Gervais, fondé par les Templiers en 1180.
°THORENC (06/Alpes-Maritimes) 06450
Thorenc est situé en bordure de l'antique voie romaine Ventiane qui reliait Cimiez à Castellane, dans la vallée de la Lane au pied du pittoresque col de Bleine, entre Grasse et Castellane. Laissons Guy de Maupassant guider nos pas :
"Il faisait, à Nice, une chaleur atroce, et je m'informai si les habitants du pays n'avaient point dans la montagne au-dessus quelque vallée franche où ils pussent aller respirer.
On m'indiqua celle de Thorenc. Je la voulu voir. Il fallut d'abord gagner Grasse, la ville des parfums. (…)
La route s'engageait en pleine montagne, longeant des ravins profonds et dominée par des pics stériles, pointus, sauvages. Je me demandais quel bizarre séjour d'été on m'avait indiqué là ; et j'hésitais presque à revenir pour regagner Nice le même soir, quand j'aperçus soudain devant moi, sur un mont qui semblait barrer tout le vallon, une immense et admirable ruine profilant sur le ciel des tours, des murs écroulés, toute une bizarre architecture de citadelle morte. C'était une antique commanderie de Templiers qui gouvernait jadis le pays de Thorenc. (…) En face de la commanderie, de l'autre côté de la vallée, mais plus bas, s'élève un château habité, le château des Quatre-Tours, qui fut construit vers 1530. (…) C'est une lourde et forte construction carrée, d'un puissant caractère, flanquée de quatre tours guerrières, comme le dit son nom."
°TOURNEFORT (06/Alpes-Maritimes) 06420
A 50 Km de Nice, prendre la N202 pendant 40 Km puis la D26 à droite.
Tournefort est un village qui appartenait jadis aux Templiers, il fut malheureusement détruit lors d'un tremblement de terre en 1887 et abandonné.
Cet habitat fortifié, mentionné durant la première moitié du XIIIème siècle, était situé sur le sommet qui domine le site de l'ancien village, on en voit des vestiges près de la chapelle Saint-Antoine. Le château était accompagné d'un village.
Depuis Tournefort s'est reconstruit mais de manière dispersée sur l'ensemble de son territoire. De l'agglomération récente vous pourrez accéder aux vestiges de l'ancien village par un large escalier. Vous découvrirez les ruines du château envahies par la végétation mais facilement accessibles grâce aux petites allées aménagées.
Pour l'anecdote, il paraît que le nom du village doit son origine aux nombreux moulins à vent qui existaient avant le tremblement de terre... ceci nous laisse donc supposer que le vent doit de temps en temps y souffler fort !
Village voisin : °Villars-sur-Var.
°UTELLE (06/Alpes-Maritimes) 06450
La pointe sud de la commune d'Utelle se trouve au confluent du Var et de la Vésubie, vallée et gorges du Var en moitié de limite ouest ; vallée et gorges de la Vésubie en moitié de limite est.
Cité en 1150 "Castrum de Utellis", ce village de l'arrière-pays niçois a la forme typique d'une étoile où les rues convergent. Aux environs de ce qui, beaucoup plus tard, deviendrait Utelle, le fond marin était couvert d'une pelouse à Crinoïdes dont les débris se sont accumulés à profusion. Ensuite, beaucoup plus tard, le plissement alpin amena la surrection des Alpes-Maritimes. L'érosion libéra périodiquement de la roche les minuscules articles étoilés de Crinoïdes à 5 branches, que l'on peut récolter dans les environs d'Utelle.
Au Moyen-Âge, Utelle était un village très important regroupant les familles qui ne voulaient pas vivre dans la vallée rendue inhospitalière par son étroitesse.
L'église ST VERAN d'Utelle, souvent remaniée, daterait pour les parties romanes du XIVème siècle. Dans le village d’Utelle, l’un des fiefs templiers de la région (Côte-d’Azur-Nice), Guy Tarade a découvert une énigmatique "plaque au serpent", scellée dans un mur à 1m50 du sol. L’église templière présente une singularité liée au déplacement du soleil sur un des piliers de l’église.
°VILLARS-SUR-VAR (06/Alpes-Maritimes) 06710
Villars-sur-Var s'est développé sur le plateau du Savel à 432 m d'altitude qui domine la vallée du Var.
Villars-sur-Var est mentionné en 1252 comme habitat fortifié. Le château qui lui correspond était situé au sommet du village actuel ; il occupait l'emplacement de la base de tour carrée que l'on y voit encore aujourd'hui.
Dans ce vieux village moyenâgeux étagé, les rues pavées sont inaccessibles aux voitures, les maisons hautes et étroites, serrées les unes contre les autres dans l'enceinte du rempart (Porte Saint-Antoine, Rue des Deux Frères Funel, Rue du "Barri"). On trouve trace du village à l'époque Ligure (Eguitori). Il fut respectivement romain ("Villarium oppidum"), seigneurie des Bénédictins de Lérins, puis des Templiers qui ont aménagé plateau et vignobles.
Sur la place, outre la fontaine, la Mairie, la chapelle des Pénitents Blancs, on peut voir "La Castre" (maison dite des Templiers).
On y accède par la N202 puis la D26 qui offre une vue panoramique sur la vallée vers l'ouest et le sud.
Village voisin : °Tournefort.
°VILLENEUVE-D'ENTRAUNES (06/Alpes-Maritimes) 06470
Le village de Villeneuve-d'Entraunes est magnifique, niché entre prés et vergers à 950 m d'altitude, en bordure du Var. L'église paroissiale St Pierre, située un peu à l'écart, au-dessus du village, possède un bénitier de l’époque des Templiers.
°Saint-Martin d'Entraunes, autre lieu templier, n'est distant que de 5 Km.
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