Les Templiers en Ille-et-Vilaine

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La Guerche-de-Bretagne



°BONNEMAIN (35/Ille-et-Vilaine) 35270
Bonnemain vient soit de saint Méen (Bon Méen), soit du breton "hoc hen maen" (roches entourées d'eau). Les Templiers ont, jusqu'au XIVème siècle, quelques vassaux et mouvances à Bonnemain, au nord de °Combourg.

°CHATEAUNEUF-D'ILLE-ET-VILAINE (35/Ille-et-Vilaine, arr. de Saint-Malo) 35430
Châteauneuf-d'Ille-et-Vilaine, au sud de Saint-Malo, tire son nom de l'implantation au XIIIème siècle d'un château appelé Château-Neuf, surnommé Castel-Noé au XI-XIIème siècle. Au VIème ou VIIème siècle, des ermites (Maclow, Guinoux, Jouan, David, Colomban, …) débarquent dans la région de Saint-Malo. Colomban, encore surnommé Coulman ou Coulban, se fixe près de Château Neuf. Châteauneuf-d'Ille-et-Vilaine (Châteauneuf) semble être devenu au XIème siècle la résidence d'un seigneur chargé de veiller à la défense de la côte. La forteresse de Bure est au XIIème siècle, le verrou naturel de cette région surnommée le Clos-Poulet (Pou Aleth). La paroisse de Châteauneuf remonte au moins au XIIème siècle, date à laquelle le pape Luce III confirme la possession de cette paroisse par les chanoines du chapitre de la cathédrale de Saint-Malo. On la appelé aussi Châteauneuf-de-la-Noë. Par une charte datée de 1217, Pierre de Dreux, dit Mauclerc, faisait don aux Templiers de "certains hôtes que ceux-ci réclamaient en certaines de nos villes, à °Châteaulin, à Châteauneuf-d'Ille-et-Vilaine, à °Lannion et à °Morlaix, à °Jugon et à °Moncontour".

°COMBOURG (35/Ille-et-Vilaine) 35270
La Maison des Templiers de Combourg sise rue Chateaubriand dépendait du Temple de °La Guerche-de-Bretagne.

°HEDE (35/Ille-et-Vilaine, arr. Rennes) 35630
La petite ville de Hédé (Hazhoù en breton) est située à 24 kilomètres au nord de Rennes, à l'intersection des routes allant à Saint Malo et à Dol.
Placée sur un plateau de la chaîne de ces collines venant de Normandie qui sont le commencement des montagnes de Bretagne et forment la limite du partage des eaux entre la Manche et l'Océan, elle domine d'environ quarante mètres une vaste plaine. On trouve dans les environs de Hédé des monuments mégalithiques : tumulus avec double cromlech, alignement, dolmen. La forme la plus ancienne du nom de Hédé est "Haduc", du nom d'un petit chef breton qui s'y installa vers le milieu du VIème siècle. Les deux voies romaines qui reliaient Rennes à Dinan et à la Normandie n'étaient plus suffisantes ; une troisième, intermédiaire et plus courte, devint nécessaire et son tracé se fit naturellement. Partant de Rennes en suivant les anciens chemins jusqu'à la Mézière, elle vient ensuite passer directement à Hédé où elle se divise ensuite en deux branches, l'une tournant au nord-ouest par Tinténiac pour arriver à Saint-Malo, l'autre continuant par le nord, vers Combourg.
Ce chemin fut tout de suite très fréquenté et les passants y abondèrent. Nous en voyons la preuve dans le grand nombre d'établissements hospitaliers que nous trouvons réunis sur ses bords et particulièrement aux environs de Hédé. Tels qu'en Vignoc, le village de l'hôtellerie ; à Hédé même l'aumônerie de l'hôpital pour les lépreux fondée par les Templiers ; à moins de deux kilomètres au nord, à la place de la forêt de Hédé, presque entièrement disparue, la Madeleine avec sa chapelle et deux cents mètres plus loin, le pont de l'Hôtellerie ; à Combourg, une autre Madeleine, enfin sur la route de Saint-Malo, au bourg de Tinténiac, un hôpital également dédié à sainte Madeleine. On trouve dans la charte du duc Conan IV, confirmant en 1102, à l'Ordre des Chevaliers du Temple, les biens qu'ils possédaient en Bretagne "molendina de Haduc et stagnum", les moulins et l'étang de Hédé, mais cet acte n'est qu'une copie d'actes plus anciens, et l'on sait que plus de cent ans auparavant les Templiers, possédaient déjà à Hédé un hôpital pour les lépreux. Gustave Flaubert conte dans "Voyage en Bretagne" (1847) un séjour à Hédé : "Nous nous arrêtâmes au village de Hédé pour voir les ruines du château, (…). Il ne reste du château que son enceinte rasée, qui sort encore à quelques sept pieds du sol et qui forme un grand cirque, dont on fait le tour en marchant sur les murs."

°LA CHAPELLE-JANSON (35/Ille-et-Vilaine, cant. de Fougères) 35133
La Chapelle-Janson tire son nom du fondateur de la paroisse au XIème siècle, le chevalier Gençon. L'ancien manoir du Temple est situé au lieu-dit "La Templerie", au nord-ouest de La Pellerine, route de Fleurigné. Pour y accéder parcourir environ 9 Km au sud-est de La Chapelle-Janson (N12). Il était la propriété de la Commanderie du Temple de °La Guerche. Vendu au XVIème siècle au seigneur de devenue frairienne et démolie en 1793. Le manoir était la propriété de la famille Logeais seigneurs de Bintin en 1779. L'ancienne voie romaine de Jublains à Corseul, appelée Chemin Chasles ou Chemin Charles, passe à proximité.

°LA GUERCHE-DE-BRETAGNE (35/Ille-et-Vilaine, arr. Vitré) 35130
Les deux grandes autres Commanderies bretonnes après °Carentoir étaient celles de °La Feuillée et de La Guerche-de-Bretagne. La Guerche est la Vierge. La tradition rapporte que les haras de La Guerche au lieu-dit "Le Temple" à l'est de La Guerche fournissaient les armées de Terre Sainte. Au sud de ce dernier, on observe sur la carte de Cassini un lieu-dit "La Rue du Temple". De la Commanderie principale de La Guerche-de-Bretagne, avec une Vierge Noire, il reste le château du Temple, les écuries portant une croix templière. Des souterrains relieraient la commanderie à l'église de La Guerche, ainsi qu'aux caves du manoir de Falêche (Falesche sur la carte). Entre les deux routes qui quittent la Guerche au nord-ouest on trouve un autre lieu-dit "La Templerie". Le Temple de La Guerche possédait une Maison à °Combourg.

°MESSAC (comm. de GUIPRY-MESSAC, 35/Ille-et-Vilaine) 35480
A 18 Km au nord de Grand Fougeray était installée une Commanderie de Templiers au "Hameau du Temple", à proximité des ruines des châteaux de Chastra, de la Coëffrie et du Harda. Le site du Temple de la Coëfferie a été habité dès le temps préhistoriques, comme en témoignent les quelques haches de pierre polie trouvées au hasard des labours. Premiers vestiges historiques, de nombreuses pièces de monnaie gallo-romaine y furent découvertes à plusieurs reprises. Les textes nous apprennent que lors des invasions des Normands, le Temple était déjà la résidence de religieux non prêtres qui repoussaient par les armes les ennemis de la Foi. La Chapelle de ce Monastère était alors église paroissiale. Les Templiers succédèrent à ces religieux. En 1217 le duc Pierre de Mauclerc et sa femme Alix de Bretagne donnent aux Templiers "quadam villa un Medeia". C'est probablement l'origine de la Coëfferie. Les bâtiments sont construits en schiste ardoisier noir et en grés armoricain gris ou oxydé. On note, principalement dans le mur ouest de la chapelle quelques pierres de "roussard" (sable tertiaire cimenté par de l'oxyde de fer). Le mortier se compose soit d'argile rouge mélangé à du gravier soit de terre jaune et de paille.
La chapelle a été remaniée à maintes reprises. On peut supposer que son plan original était très simple : un rectangle très allongé ouvert l'ouest par un portail. Ce plan est typique de l'architecture des chapelles rurales des Templiers. De cette nef primitive il reste les façades occidentale et orientale. A ces deux faces il faut ajouter quelques pans de murs au nord et au sud. Ces restes dateraient du XIIème ou du XIIIème siècle, de même que la fresque très endommagée représentant le Christ entouré des symboles des quatre Évangélistes, au-dessus de la fenêtre située derrière l'autel. La grande arcade brisée qui ouvre le transept sur la nef est appareillée en claveaux de grés blanc alternés avec de petits claveaux de schiste noir. Notons sur la façade sud de la maison au premier étage le décor en double accolade d'un linteau de fenêtre, et sur la façade ouest du bâtiment qui se trouve à l'est de la cour, une meurtrière de schiste cruciforme rappelant une archère.

°MONTFORT (comm. MONTFORT-SUR-MEU 35/Ille-et-Vilaine, arr. Rennes) 35160
Montfort-sur-Meu vient du latin "mons" (mont) et "fortis" (fortifié). Ce lieu est situé au confluent du Meu et du Garon. Montfort s'appelait autrefois "Montfort-la-Cane", puis "Montfort-la-Montagne" (au sens de motte), pendant la Révolution, avant de s'appeler "Montfort-sur-Meu" à partir de 1815. Au cœur de la mystérieuse forêt de Brocéliande, à 20 Km à l’ouest de Rennes, la ville fortifiée de Montfort-sur-Meu abritait une Commanderie de l'Ordre des Templiers dès le XIIème siècle (voir le Cimetière des Templiers). En 1091, Raoul 1er de Gaël vaincu par Guillaume le Conquérant, contre lequel il s’était révolté, construisit une forteresse sur une motte. Le château fut pris en 1198 par Richard Cœur de Lion, roi d’Angleterre. Les armoiries de Monfort se décrivent: d'argent à la croix de gueules ancrée, guivrée et gringolée d'or.

°RENNES (35/Ille-et-Vilaine) 35000
Près de l’aéroport de Rennes, à Saint-Jacques-de-la-Lande, on trouve le lieu-dit "Le Temple du Cerisier" et la rue du Temple de Blosne. En 1141, le duc Conan III donne l’exemple : il octroie aux Chevaliers, l’île de la Hanne, plus deux terres en forêt de Rennes. Sur celles-ci, s’érigeront les Commanderies du Cerisier et de Blosne.

°ROMILLE (35/Ille-et-Vilaine, arr. Montfort, canton Bécherel) 35850
A 8 Km de la RN 12, Rennes-St-Brieuc, et à 20 Km de Rennes. Romillé vient du romain "Romilius" et du suffixe "acum" (domaine de) ou de Rophmel (nom d'un seigneur local). Romillé semble être d'origine gallo-romaine. La paroisse de Romillé est citée dès le XIème siècle et appartient aux religieux de Saint-Melaine de Rennes.
Romillé est mentionné en 1122 dans la lettre de Donoal, évêque d'Alet (Saint-Malo) pour l'abbaye Saint-Melaine : "ecclesiam de Romilleo". Vers 1181, les Templiers possèdent la haute justice de Mestéere, les actuels lieux-dits "Le Temple" et "La Mettrie", au sud-est de Romillé. L'ancien manoir de la Mettrie, situé route de Saint-Gilles, était au membre de Romillé de la Commanderie du Temple de °La Guerche. Le ruisseau du Temple se trouve sur le chemin de randonnée "Les ruisseaux" (7 Km).

°VENEFFLES (comm. de CHATEAUGIRON , 35/Ille-et-Vilaine) 35410
Entre °La-Guerche-de-Bretagne (26 Km) et Rennes (17 Km) sur la D463.
Châteaugiron vient de "Giron" (nom d'homme) et du latin "castellum" (château-fort). En 1008, Anquetil, chevalier et fidèle du duc Alain III, reçoit de lui les terres sur lesquelles il construit un château. Il meurt en 1039, laissant ses terres à son fils aîné Giron qui donne son nom au site. Le château est pris par Foulques d'Anjou, puis repris en 1058 par le duc Conan II. L'église de Châteaugiron est confiée à l'Abbaye Saint-Melaine de Rennes. Les moines de l'Abbaye Saint-Melaine implantent au cours du XIIème siècle (vers 1100) le prieuré Sainte-Croix. Le bourg de Châteaugiron se développe entre le château et le prieuré Sainte-Croix. Les Templiers possédaient une maison à Châteaugiron en 1182. De Rennes, prenez la D 463 en direction de La-Guerche-de-Bretagne. A Châteaugiron, prenez la D 92 en direction de Janzé jusqu’au carrefour où est indiquée la direction du village templier de Veneffles, à 2 Km au sud de Châteaugiron. Du gîte d’étape situé dans la rue des Templiers après l’église, dirigez-vous vers l’église devant laquelle vous tournez à droite pour passer devant la maison nommée "le Temple". Après avoir appartenu à la Commanderie du Temple de °La Guerche, la paroisse de Veneffles passe aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem : elle est citée pour la première fois en 1240. En 1971, Châteaugiron fusionne avec la commune voisine de Veneffles ou Venèfles.

°VITRE (35/Ille-et-Vilaine) 35500
La cité des marches de Bretagne recèle bien des trésors. Du premier château édifié au XIème et XIIème siècles, sur un éperon rocheux, surplombant la vallée de la Vilaine, demeure un important portail roman à voûte en plein-cintre dans la cour intérieure. La Rue "aux Templiers" évoque l'existence d'une Commanderie templière à Vitré.



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Sur les traces des Templiers en Loire-Atlantique