Possessions templières des Côtes-d'Armor
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°BOURSEUL (comm. de YVIGNAC, 22/Côtes-d’Armor, arr. Dinan, cant. de Plancoët) 22130
L'étymologie de Bourseul (entre St-Brieuc et Dinan) provient d'un nom d'homme latin *Borcius, avec suffixe gaulois *-ialo, champ. Selon d'autres sources, Bourseul vient du breton "borr" (protubérance) et du vieux-breton "solt" (domaine).
Le territoire dans lequel se trouve aujourd'hui Bourseul faisait partie, à l'époque de la Gaule indépendante, puis de la gaule romaine, de la civitas des Curiosolitae / Curiosolites.
On rencontre les appellations suivantes : Borsoult (en 1261), Bourseut (vers 1330), Boursout (en 1405), Bourseul (au XVème siècle), Bourseult (en 1516, en 1583). Il existe des graphies Bourseult et Bourseul dès 1622.
Régis de Saint-Jouan, se basant sur Potier de Coucy décrit les armoiries de Bourseul : "d'argent à une fasce de gueule, accompagnées de six molettes de même".
Certains lieux-dits tels que le village de "L'Hôpital" au nord de Bourseul témoignent de la présence des Templiers et/ou des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. La commanderie du Temple de °Lannouée en Yvignac était jadis possessionnée en Bourseul. L’église Saint-Nicodème (1848), est construite, semble-t-il, sur l’emplacement d’un édifice Templier.
Le précepteur de °La Nouée en Yvignac levait la dîme également en Yvignac, Trebédan, Corseul, Saint-Carné, Plénée-Jugon, le fief du Temple, Bourseul, le village de l'Hôpital, °Tramain (le village des Croix et l'ancien manoir du Temple), Plouer, Taden, Plorec, manoir appelé le Temple, Quéver et enfin à Dinan.
°BRELEVENEZ (comm. de LANNION, 22/Côtes-d’Armor) 22300
Les rares décorations qu’on peut relever dans les établissements templiers se trouvent à Brélevenez, à l'est de Lannion (Côtes-d’Armor) et à °Merlevenez (Morbihan) : le porche méridional est orné de masques, de fleurons et de bâtons brisés. On remarquera d’ailleurs que ces deux toponymes contiennent le mot "levenez" qui signifie "joie".
On rencontre les appellations suivantes : Par. De Brelevenez (en 1330), eccl. de Rusque alias Brellevenez (fin XIVème siècle), Brelevenez (en 1394).
Les Templiers en effet possédaient des domaines dans la paroisse de Brélévenez. A noter d’ailleurs que l’on a découvert à l’intérieur d’une des chapelles de l’église elle-même, plusieurs pierres tombales sur lesquelles étaient gravés les croix et les insignes de l’ordre du Temple.
Au lieu-dit "Mont-Joie", l'importante Commanderie de Brélevenez occupait l'emplacement de la ferme du hingar. L'église templière de la Trinité, fondée au XIIème siècle, abrite une crypte et un christ templier en bois.
Le triangle équilatéral avait été le générateur du plan de la rotonde. On sait que le triangle équilatéral était un des signes adoptés par les Templiers.
Des fragments de vitraux fournis par M. de Penguern, et provenant de la chapelle de la Commanderie de Brélevenez, laissent voir la croix de gueules entourée de l'orle d'or des Templiers et le triangle équilatéral.
On trouve encore, parfois, en France, des églises et des chapelles ayant appartenu aux Templiers, qui sont placées sous l'invocation de saint Jean-Baptiste. Dans l'église de la Commanderie de Brélevenez, on a découvert, notamment, l'image d'un agneau de saint Jean portant une petite banderole surmontée de la croix pattée de l'Ordre.
Une pierre tombale est ornée d'une équerre et d'un marteau surmontés de la croix pattée. Le dallage porte une étoile à cinq branches.
La commune de Brélévenez fut fusionnée avec la commune de Lannion en 1961.
°CORSEUL (22/Côtes-d’Armor) 22130
Corseul est situé sur la D794 reliant Dinan à Plancoët. "Fanum Martis" (Corseul) est une création ex-nihilo de l'Empire romain au IIIème siècle sur le territoire de la cité gallo-armoricaine des Curiosolites, au détriment probable d'un chef-lieu gaulois antérieur. C'est à moins d'une lieue de "Fanum Martis", sur les hauteurs du village du Haut-Bécherel, point culminant de la région, que fut installé "le Temple de Mars".
De Corseul prenez la route de la forêt de La Hunaudière. Remarquez les ruines du château de La Hunaudière où se trouvent des signes Templiers.
°ERQUY (22/Côtes-d’Armor) 22430
La chapelle Notre Dame des Marins a été construite au lieu et place d'une chapelle beaucoup plus ancienne, connue depuis le Moyen Age sous le vocable de "La croix des Sept Saints".
Chapelle de la Croix des Sept Saints
Au XIIème siècle, l'ordre religieux et militaire des Templiers, fondé à Jérusalem en 1118, pour veiller à la sûreté des grands chemins suivis par les "croisés" pour se rendre en Terre-Sainte, s'établit en Bretagne où les riches et les pauvres eurent à cœur de leur faire de "grandes aumônes".
Les Templiers construisirent alors, avec des dons, des bâtiments, à la fois lieux de culte et gîte d'étape pour abriter les croisés qui, après avoir traverse la Manche, abordaient la côte est de la baie de St Brieuc, avant de poursuivre leur voyage vers l'Orient. On les vit s’établir à Saint Cast, à la "Croix Huis", à Pleboule à "Monbran", à Pleneuf et Saint Alban, autour de la chapelle Saint Jacques.
A Erquy même, les frères Menesac, leur firent ces dons attestés par une charte du XIIème siècle. C'est certainement à la suite de ce don que les Templiers construisirent sur un tertre dominant la baie d'Erquy, une chapelle dédiée à la Sainte-Croix pour accueillir les pèlerins d’outre-Manche qui avaient résolu de "prendre la Croix" ou de se "croiser" pour sauver Jérusalem des Infidèles musulmans. C'est ce qu'on appela "les Croisades".
Quelques années plus tard, s’établit en Bretagne un pèlerinage purement local, connu sous le nom de Tro-Breiz (Tour de Bretagne), marqué par les lieux d’étape et de dévotion dédiés aux Sept Saints fondateurs des évêchés bretons : Samson, Malo, Brieuc, Tugdual, Pol Aurélien, Corentin, Patern (Dol, Saint-Malo, Saint Brieuc, Tréguier, Saint-Pol de Léon, Quimper, Vannes).
Ce pèlerinage utilisa, quand ils se trouvaient sur son chemin, les lieux de culte-étape fondés par les Templiers. C'est alors que notre chapelle prit le vocable de Croix des Sept Saints qu'elle a gardé jusqu'au milieu du XIXème siècle. On voyait alors, près de la chapelle une croix de pierre et sept statues des saints évêques portant la mitre. L'une d'elle très dégradée par les vents du large est conservée dans un jardin d'Erquy.
°JUGON-LES-LACS (22/Côtes-d’Armor) 22270
Par une charte datée de 1217, Pierre de Dreux, dit Mauclerc, faisait don aux Templiers de "certains hôtes que ceux-ci réclamaient en certaines de nos villes, à Châteaulin, à °Châteauneuf-d'Ille-et-Vilaine, à °Lannion et à °Morlaix, à Jugon et à °Moncontour".
Situé au lieu-dit "Le Temple" entre Plorec-sur-Arguenon et Jugon-les-Lacs (D60), le manoir du Temple de Jugon dépendait de °La Nouée-en-Yvignac. Au cœur de la forêt de Boquen, une abbaye cistercienne fut fondée en 1137 lorsque des moines cisterciens de Bégard vinrent s'y établirent.
"Qui a Bretagne sans Jugon a chape sans chaperon" : cette célèbre devise que Bertrand Duguesclin déclara en 1373 en sauvant le château de Jugon des mains de l'anglophile Jean de Montfort.
Voir °Tramain.
°LA CAILLIBOTIERE (comm. de PLURIEN, 22/Côtes-d’Armor) 22240
Au carrefour du Cap Fréhel et du Cap d’Erquy, Plurien domine la superbe plage de Sables d'Or les Pins. En empruntant la D89 au sud de Plurien, vous aboutirez aux ruines de la préceptorie de la Caillibotière en bordure de l'étang artificiel de Saint Sébatien. Edifiée vers l’an 1000 dans sa première version, l’église de Plurien rappelle par certains éléments rajoutés au XVIIème que les Templiers marquèrent l’histoire locale dès le XIIème siècle. Des éléments proviendraient de l’ancien établissement templier de la Caillibotière en Plurien, en particulier un chapitre octogonal et des pierres d’autel marquées de croix pattées. Les ruines de l'établissement des Templiers de la Basse Caillibotière sont à découvrir.
La préceptorie de °La Nouée-en-Yvignac étendait ces possessions jusqu'aux environs de Dinan. De cette préceptorie dépendait les Temples de °Le Créhac (Plédran), de La Caillibotière (Plurien) et de Romillé (en Ille et Vilaine) ainsi que les établissements Templiers de Montbran et de La Sainte-Croix sur la paroisse de °Pléboulle.
°LA NOUEE-EN-YVIGNAC (comm. de YVIGNAC, 22/Côtes-d’Armor, arr. Dinan, cant. de Broons) 22350
La Nouée a une origine celtique, il signifie lieu humide, marécageux. La préceptorie du Temple de La Nouée en Yvignac est mentionnée en 1182, dans la charte de Conan IV, Duc de Bretagne, sous le terme de Lanhoé mais, selon les époques, son nom se changea en La Noueix, La Nouaye, Lannooeix pour devenir Lannouée.
Placée sous le vocable de Saint-Jean Baptiste, la chapelle de La Nouée-en-Yvignac située dans le diocèse de Saint Malo appartenait à l'Ordre du Temple.
En 1297, Pierre de Launay y fut reçu templier; assistaient à la cérémonie les frères du Temple : Hugues Poulet, d'Auvergne, Guillaume Battan et Jean de Fougères.
Le précepteur de La Nouée levait la dîme également en Yvignac, Trebédan, Corseul, Saint-Carné, Plénée-Jugon, le fief du Temple, Bourseul, le village de l'Hôpital, °Tramain, le village des Croix et l'ancien manoir du Temple, Plouer, Taden, Plorec, manoir appelé le Temple, Quéver et enfin à Dinan.
Il faut de plus signaler deux localités ou les Chevaliers du Temple eurent des droits : Vildé-Guingalan, et Vildé-Goëllo. Cette préceptorie étendait ces possessions jusqu'aux environs de Dinan.
De cette préceptorie dépendait les Temples de °Le Créhac (Plédran), de La Caillebotière (Plurien) et de Romillé (en Ille et Vilaine) ainsi que les établissements Templiers de Montbran et de La Sainte-Croix sur la paroisse de °Pléboulle.
La tradition rapporte que La Nouée était un lieu d'initiation pour les moines-chevaliers. En mai 1313, la préceptorie de Lannouée fut remise aux Hospitaliers.
°LANLEFF (22/Côtes-d’Armor) 22290
10 Km à l'ouest de Plouha par la D21.
Cet édifice communément appelé Le Temple de Lanleff a la forme d'une rotonde s'ouvrant jadis à l'extérieur par seize arcades. Douze piliers disposés en cercle à l'intérieur supportent un second mur, concentrique au premier, et séparant de l'aire centrale un déambulatoire en couronne.
Des trois chapelles absidiales qui existaient autrefois, une seule subsiste. Un narthex de plan carré, diamétralement opposé à celle du milieu et d'ailleurs surajouté, a disparu également.
L’œuvre est en assez mauvais état ; une partie de l'enceinte est effondrée ; il n'y a plus ni voûte ni toiture ; la pierre, assez friable, se dégrade.
Les chapiteaux, ainsi que certaines bases de colonnes, sont ornés de motifs géométriques assez élémentaires, de silhouettes et de visages humains, animaux grossièrement sculptés.
Les documents sont rares. Nous savons simplement qu'en 1148 il appartenait au monastère bénédictin Saint-Magloire de Léhon, lequel relevait lui-même de l'abbaye de Marmoutier, près de Tours. Léhon l'avait reçu en don, au XIème siècle, de Trihan, sire de Chatelaudren ; c'était alors un sanctuaire dédié à la Vierge. Cette église de la fin du XIème siècle, bâtie comme quelques autres en Europe à l'imitation du Saint-Sépulcre de Jérusalem, en rotonde, passe pour un ouvrage de Templiers, d'où le nom qui lui est traditionnellement appliqué.
A la base des colonnes, des signes en forme de chevrons avec des points (selon l'alphabet templier de Post-Birabben) forment les lettres IOAN (Jean ?).
°LANNION (22/Côtes-d’Armor) 22300
Lannion doit son origine à la destruction de Lexobie par les Danois en 836.
Le territoire de Lannion appartenait alors à la famille Huon (Land-Huon), d'où le nom de Lan-Huon, puis Lannyon et Lannion.
Par une charte datée de 1217, Pierre de Dreux, dit Mauclerc, faisait don aux Templiers de "certains hôtes que ceux-ci réclamaient en certaines de nos villes, à °Châteaulin, à °Châteauneuf-d'Ille-et-Vilaine, à Lannion et à °Morlaix, à °Jugon et à °Moncontour".
Le faubourg de Brélévénez, qui domine Lannion, fut au Moyen Age le siège d'un important établissement de l'Ordre du Temple ; en haut de l'escalier de 140 marches qui y conduit, se succèdent plusieurs terrasses qui correspondraient aux anciens remparts de la Commanderie ; mais il ne reste que l'église fortifiée dont le clocher, au sommet d'une tour carrée de deux étages, véritable tour de guet, se dresse comme une lame.
A l'est et au sud de l'édifice, toutes les ouvertures sont étroites, concentrées, de style quasi militaire.
A l'intérieur, sur un dallage, on peut encore voir une magnifique pierre tombale, avec une croix pattée inscrite dans un cercle - donc l'authentique croix de l'Ordre - hampée et entourée de deux épées, ainsi qu'une toile gravée sur un dallage dont les cinq branches partent d'un cercle.
L'ensevelissement du Christ, sous forme de sculpture et de peinture dans l'église de Brélévénez, est une représentation introduite et répandue en Europe par les Templiers. Brélévénez signifie en breton "Mont de la Joie".
°LE CREAC’H (comm. ST BRIEUC,22/Côtes-d’Armor) 22000
Le Temple du Créhac aujourd’hui Le Créac’h possède une chapelle dédiée à Saint Jean-Baptiste. Bien que reconstruite à la fin du XVIIème siècle, elle conserve toujours un certains nombre de pierres tombales formant son pavé et sur lesquelles sont gravés des instruments d’art et de métiers que certains auteurs ont regardé comme des emblèmes de franc-maçonnerie, soit comme des insignes de Templiers (Gaultier du Mottay, Répertoire archéologique des Côtes du nord, 171).
Le triangle équilatéral avait été le générateur du plan de la rotonde. On sait que le triangle équilatéral était un des signes adoptés par les Templiers. Dans la chapelle de Saint Jean-Baptiste de Créac'h sont placées plusieurs dalles tombales de Chevaliers du Temple. Sur l'une d'elles est gravée une petite croix latine, et au-dessous une épée posée diagonalement ; entre l'épée et la croix est un triangle équilatéral.
°MONCONTOUR (22/Côtes-d’Armor) 22510
Le schéma des voies romaines nous fait apparaître que Moncontour se trouve à la croisée de deux grandes voies régionales importantes :
- de St Malo (Alet) à Carhaix (Vorgium),
- de Nantes (Portus Namnetum) à Pommerit-Jaudy (Pommeratum), et au-delà, au littoral, à Plougrescant, à Penvénan, et à Lannion.
La cité s'est appelée successivement : "Moncontor", 1092; "castrum Moncontorium", fin XIème; "castrum Moncontorium", "ecclesia S. Michaelis apud Montem Consularem", 1152; "ecclesia Beate Marie Magd. juxta Montem Consularem", 1190; Moncontour, 1256, 1285. Le toponyme est traduit par le latin "Mons consularis", qualificatif qui rend le vieux-français conteor, contor, du latin tardif comitor "vassal de comte".
Au XIIème siècle, un hospice destiné à accueillir les malades issus des faubourgs de la cité est construit à Moncontour.
Cet établissement charitable possède une chapelle dédiée à Saint-Jean et des immeubles faisant fonction d’hôpital et, comme la mortalité y est importante, un cimetière est établi sur un terrain attenant à la route et aux bâtiments. Cet hôpital Saint-Jean jouxte donc le carrefour de la route principale et de la rue reliant la place-forte, à travers une poterne, au faubourg se développant autour du prieuré de Saint-Michel.
Par une charte datée de 1217, les hospices et la chapelle seront concédés aux Templiers par le duc Pierre 1er Mauclerc, puis attribués, comme l'ensemble des biens Templiers, aux Hospitaliers, dont l'accession s'échelonnera de 1308 à 1313.
°MONTBRAN (22/Côtes-d’Armor, arr. Dinan, canton Matignon) 22550
Voir °Pléboulle.
°PERROS-GUIREC (22/Côtes-d’Armor) 22700
Le "sommet du Tertre", Pen-Ar-Roz ou Penn-roz en breton, est à l'origine du nom de Perros auquel on a adjoint Guirec, un moine gallois.
L’église de Perros-Guirec, située au centre du bourg, sur le "tertre", a été construite, comme toutes celles de la région, dans le granit rose qui caractérise le pays. Elle serait l'œuvre des Templiers ou des Hospitaliers de Saint-Jean. De plan rectangulaire, elle comprend une nef et des bas-côtés romans (XIIème siècle) qui se continuent sur une longueur à peu près égale, en style gothique du XIVème siècle.
Les colonnes de la partie romane s’achèvent par d’intéressants chapiteaux, ornés les uns de scènes de l’Ancien Testament, les autres d’un décor géométrique. Sur la façade sud s’ouvre un portail, de la même époque, au tympan duquel le Christ est figuré entre les évangélistes Jean et Marc.
°PLANCOET (22/Côtes-d’Armor, arr. de Dinan) 22130
Plancoët vient du breton "plaen" (plat) et "coët" (bois) car Plancoët est né d'un défrichement forestier. Situé à quelques kilomètres du Cap Fréhel, entre terre et mer, le "joli village" de Plancoët en bordure de l’Arguenon est célèbre pour son eau minérale.
Sur le bord de ce chemin, à droite lorsqu’on va vers Corseul, jaillissait à flanc de colline une source qu’au Moyen-Age, dit-on, les Templiers avaient embellie d’un petit édifice. Les "fontaines Ruellan", comme on les nommait, sont situées en face de l'église de Nazareth.
°PLEBOULLE (22/Côtes-d’Armor, arr. Dinan, canton Matignon) 22550
30 Km à l'ouest de Dinard et 6 Km au nord-ouest de Matignon par la N786 et la D43. A moins de 2 Km au sud de Pléboulle, au lieu dit "Le Temple", la petite chapelle rurale bretonne, "Notre-Dame-du-Temple", a été construite par les Templiers au XIIème siècle, non loin du célèbre Cap Fréhel et de la baie de la Fresnaye, et en bordure du Tro Breiz.
On s’y rend de Pléboulle en prenant d’abord la route de Ruca, puis en tournant à droite sur la D14 en direction de Montbran et de La Bouillie. Le hameau est à 1 Km environ du carrefour.
La Commanderie de La Sainte-Croix comprenait une bastide templière, protégée par une tour (Tour de Montbran, ruines) surveillant à la fois la mer et la campagne environnante, la chapelle "Notre-Dame-du-Temple", un puits, une léproserie, et une foire.
Dans cette foire, qui a lieu encore aujourd'hui en Septembre, se faisait un grand commerce de chevaux, utilisés au temps des Croisades.
Elle dépendait de la Commanderie de °La Nouée-en-Yvignac.
De ce sanctuaire, il ne subsiste que la chapelle, remaniée au XVème siècle par Pierre Du Guesclin, un parent du fameux connétable, seigneur de Plancoët. Ce sont les armes de celui-ci qui figurent au-dessus de la porte principale.
La chapelle "Notre-Dame-du-Temple", récemment restaurée, qui s’élève près de quelques maisons au bord d’un ruisseau, doit son origine aux religieux. Les vitraux modernes du sanctuaire s’inspirent de son histoire. L’un représente le Temple de Jérusalem, un autre un chevalier, un troisième reproduit un cachet de l’Ordre : 2 moines chevauchant le même cheval tiennent la même lance. Un autre est décoré de cœurs. Enfin, on a reconstitué et placé à gauche de l’autel la bannière du Temple : une croix rouge s’y détache sur des bandes blanches et noires, et l’on y lit la devise : Non nobis Domine (non pas pour nous, Seigneur …).
Une tradition locale voudrait que les Templiers aient caché un trésor quelque part sous la chapelle Notre-Dame. Non loin de cette chapelle, on montre un puits, autre vestige de la Sainte-Croix : si l’on soulevait la dalle de pierre située au fond de celui-ci, tout le pays se trouverait immédiatement inondé …
A 2 Km à l’ouest de Notre-Dame du Temple, le village de Montbran, qu’on peut atteindre de Pléboulle par la D43, s’étage sur les flancs d’une colline dominée par les ruines d’une tour octogonale en pierres. Un chemin de piétons permet d’y accéder à partir d’une rue du village. En raison de sa forme octogonale, on en a volontiers attribué la construction de ce monument, haut de 15 m, aux Templiers. On ne sait rien de précis sur ses origines. La tour de Montbran est en ruines, isolée sur sa hauteur, et la végétation y est maîtresse.
Toutefois une autre légende veut que la cache du trésor ait été pratiquée dans le souterrain reliant la chapelle Notre-Dame du Temple à cette vieille tour située en surplomb du hameau de Montbran, distant d’environ 2 Km.
°PLOREC-SUR-ARGENON (22/Côtes-d’Armor, cant. de Plélan-le-Petit) 22130
Voir °Jugon-les-Lacs.
°PONT-MELVEZ (22/Côtes-d’Armor, cant. de Bourbriac) 22390
Pont-Melvez vient de "Pont" et de "Melveu", nom d'un personnage attesté dès 1202 à Goudelin. Sous l’Ancien Régime, Pont-Melvez, noté "Penmaelvas" et mentionné dès 1182 dans une charte énumérant les possessions des Templiers, était le siège d’une Commanderie de l’Ordre des Templiers au XII-XIIIème siècle.
La Commanderie de Pont-Melvez ("ospital de Pomelveu") est située au sud-ouest de Guingamp (D787) en direction de Carhaix-Plouguer.
Seuls vestiges de la Commanderie de Pont-Melvez fondée au XIIème siècle : le calvaire de la Croix Rouge (croix de Kerbihan ou "Croas-Rous"), les fondations des bâtiments au hameau de "La Commanderie" et le souterrain qui reliait la Commanderie à la fontaine Saint-Jean. Il subsiste également une cheminée avec une croix pattée. La chapelle du Christ ou Saint-Jean-Baptiste (1733) a été édifiée à l'emplacement d'une chapelle primitive fondée par les Templiers et ruinée au XIVème siècle et restaurée au XVème siècle.
°SAINT-BRIEUC (22/Côtes-d’Armor) 22000
Voir °Le Créac’h.
°SAINT QUIHOUET (comm. PLAINTEL, 22/Côtes-d’Armor, cant. de Ploeuc-sur-Lié) 22940
L’origine du nom est certainement celtique. "Houët" = "Coët" = bois. Le premier manoir de Saint-Quihouët au nord-est de Plaintel aurait été anciennement une maison de Templiers. D’après la tradition, il aurait été construit par des Templiers de la Templerie de Sen Checho citée en 1170. Aucun texte ne permet de situer actuellement avec exactitude la Templerie de Sen Chécho. Serait-ce Senkoko cité en 1080 dans la charte 334 du Cartulaire de Redon ?
Le seigneur de St Quihouët en Plaintel devait chaque année au Temple du Créhac (aujourd'hui °Le Créac'h) 4 boisseaux de seigle, 3 boisseaux d’avoine, 3 poules et 52 sols monnaie.
De cette époque date peut-être, à Saint-Quihouët, une croix pattée, irrégulière et presque informe, plantée au milieu de la place depuis fort longtemps. La chapelle est dédiée à saint Jean-Baptiste.
°TRAMAIN (22/Côtes-d’Armor, canton de Jugon-les-Lacs, arr. de Dinan) 22640
Tramain qui vient du breton "treb" (village) et de saint Méen, est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plénée(-Jugon). La paroisse de Tramain (Tramaen ou de Tremaen) est citée en 1324 et 1339.
Certains lieux-dits tels que "Ménéhy", "Le Temple", "Le Bas-Temple" au sud-est de Tramain sur la N12 semblent révéler la présence des Templiers. Sur la carte de Cassini, ils sont simplement regroupés sous l'appellation "Les Temples" près du village "Les Croix".
Le précepteur de La Nouée levait la dîme également en Yvignac, Trebédan, Corseul, Saint-Carné, Plénée-Jugon (le fief du Temple), °Bourseul (le village de l'Hôpital), Tramain (le village des Croix et l'ancien manoir du Temple), Plouër, Taden, Plorec (manoir appelé le Temple, voir °Jugon-les-Lacs), Quéver et enfin à Dinan.
L'église conserve un ancien chapiteau du XIIème siècle formant bénitier et la chapelle du Temple.
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