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Descente de la Croix
VAN DER WEYDEN vers 1430-1435





Descente de la Croix peint par VAN DER WEYDEN vers 1430-1435



La Descente de Croix est une peinture à l'huile sur panneau de bois (220 x 262 cm) du peintre flamand Rogier Van der Weyden réalisée aux environs de l'année 1435. Cette peinture représente la descente du Christ de la croix par Joseph d’Arimathie et Nicodème.

Le corps du Christ, détaché de la croix, est présenté aux fidèles par Nicodème qui le tient sous les aisselles et Joseph d'Arimathie par les pieds. Au centre, le corps désarticulé du Christ est soutenu naturellement par les deux hommes pour qu'il fasse presque face à l'observateur, sans que quoi que ce soit ne gêne le regard. L'autre personnage principal du tableau est Marie. La Mère de Dieu, s'écroulant à terre comme morte, forme un parallèle avec le Christ.

Le tableau a été commandé pour la chapelle de la Grande Guilde de l’Arbalète, dans l’église Notre-Dame-hors-les-murs de Louvain. D’ailleurs la présence d’arbalète dans les coins supérieurs rappelle les commanditaires de l’œuvre. L’œuvre fut acquise par Marie de Hongrie au XVIe siècle, puis transmise en héritage à son neveu, Philippe II qui l’a faite transférer en Espagne. Elle est exposée au musée du Prado (salle 58) à Madrid.

Chef-d’œuvre par excellence de Weyden, ce tableau se distingue par la richesse de ses matériaux (le bleu du manteau de Marie est d’un lapis-lazuli très pur), sa composition soignée et ses grandes dimensions - les figures sont pratiquement grandeur nature (presque une sculpture peinte).

Lorne Campbell identifie les personnages sur le tableau comme étant (de gauche à droite) : Marie Cléophas (demi-sœur de la Vierge Marie), saint Jean, Marie Salomé (autre demi-sœur de la Vierge Marie), la Vierge Marie s’évanouissant, le corps du Christ, Nicodème et ou Joseph d'Arimathie (en rouge et en or) et Marie-Madeleine à droite.





Le tableau peut être lu comme une synthèse figée de toutes les étapes pendant et après la descente de la Croix : l’abaissement du cadavre, la déposition, la lamentation et la mise au tombeau. Les pieds du Christ semblent être encore cloués ensemble, tandis que son corps conserve la même position que sur la croix. Alors que le corps du Christ semble tendu comme pour être présenté au spectateur, Joseph d’Arimathie regarde vers le crâne d’Adam et crée un lien entre le crâne, les mains de Marie et de celles de son fils afin de visualiser l’essence même de la rédemption.

Noter le parallélisme entre l’évanouissement de la Vierge et la chute du corps du Christ, qui suggère d’identifier l’une à l’autre les deux actions. Marie en tombant porte sa main à sa hanche, comme prise d’une contraction. La perte de connaissance, la mort, est aussi promesse d’une nouvelle naissance... Les mains du Christ et de la Vierge s’inscrivent toutes quatre dans une même diagonale qui aboutit d’un côté aux yeux de Joseph d’Arimathie, de l’autre au crâne du Golgotha.

La Descente de Croix (agrandissement)

Rogier van der Weyden - A Deposição da Cruz 26:01





Ce tableau est époustouflant de réalisme ; la Vierge Marie est évanouie, alors que tout le monde pleure. Son visage est plus pâle que celui du Christ dont les plaies saignent encore.

À droite du tableau se tient Marie-Madeleine. Vue de profil, elle s’incline vers les pieds du Christ et se tord les mains pour exprimer son chagrin. Ses vêtements magnifiques, temporels, avec la robe décolletée montrant ses seins pleins, sensuels.

Marie-Madeleine



Rien que les mains témoignent du reflet de la réalité, avec une très grande concision dans leur représentation.

Marie-Madeleine porte une alliance qu'elle fixe et sur sa ceinture est inscrit "Ihesus Maria" ce qui est sans équivoque. Alors qu'elle prie, elle ne tient pas son flacon comme à l'accoutumée sur les autres représentations. C'est l’homme barbu derrière Joseph qui tient ce flacon.

Descente de la Croix  détail Marie Madeleine



Marie Madeleine est vêtue d’une tunique rouge, souvent jetée sur une robe verte, couleur emblématique de la fertilité.

Le bas de la coiffe de Marie-Madeleine tombe avec pécision sur les pieds du Christ.



Le blason de Jeanne d'Arc arbore "l'épée méridienne" ainsi que "Ihesus-Maria" repris également sur son étendard.

Le Prieuré de Sion-Ormus