Implantations templières en Haute-Auvergne (Cantal)
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°ALBINHAC (comm. de SAINT-PAUL-DES-LANDES, 15/Cantal, arr. Espalion, cant. Mur-de-Barrez) 15250
"Il existe près de Saint-Paul-des-Landes un monument romain; sa plaine couverte en partie de bruyères, est jonchée de cailloux roulés de quartz et de silex de diverses couleurs." Un événement remarquable, du Vème siècle, a été la bataille livrée, à ce que l'on croit, en 451 entre Aétius, général romain, et Théodoric, roi des Wisigoths, contre Attila, roi des Huns; elle a été appelée Bataille des Champs Catalauniques. Certains historiens la situeraient sur la vaste plaine de St-Paul-des-Landes.
Au sud-est d'°Aurillac dans le Carladez, les Templiers possédaient une Maison à Albinhac, située entre les Commanderies de °La Garde-Roussillon (commune de Lieutadès) et de °Carlat. Le site d'Albinhac, dépendance de la commanderie templière de °Carlat, serait à placer sur la paroisse de Saint-Paul-des-Landes, près d'Aurillac (direction La Roquebrou).
Le village de l'Hôpital était nommé aussi Albinhac et avait une chapelle dite de Notre-Dame-d'Albinhac. On peut se rendre à ce village en empruntant la D253 apès avoir quitté la N120 à Saint-Paul-des-Landes.
°AURILLAC (15/Cantal) 15000
"Aureliacum", nom latin médiéval d'une ville certainement antérieure à la conquête romaine. La ville actuelle a été fondée par une abbaye au bord de la rivière Jordanne.
La ville est d'origine gauloise, mais son nom, probablement mérovingien, n'apparaît que vers 850, date où saint Géraud, patron de la ville, naît dans le château dont son père était le seigneur. En 898 il crée l'abbaye d'où sortit Gerbert, premier Pape français sous le nom de Sylvestre II. Ville natale du cardinal de Noailles.
Les Templiers possédaient la Commanderie d'Aurillac. Autour d'Aurillac, les Templiers étaient présents, au sud-est, à °Carlat (Commanderie), °Badailhac et °Albinhac (Maison), et au sud-ouest, à °Roumégoux (chapelle) et peut-être aussi à °La Salvetat (Tour du Commandeur) sur la commune de St Mamet-la-Salvetat.
Il existe un lieu-dit "L'Hôpital" à l'est d'Aurillac, d'origine templière ou hospitalière.
°BADAILHAC (15/Cantal, cant. Vic/Cère) 15800
Badailhac (altitude 950m) est bornée au nord par Vic/Cère, à l'est par Raulhac, à l'ouest par °Carlat. La commune est arrosée par le Goul, les ruisseaux de Rastène et de la Dailhe. Badaihac dépendait, en 1397 de Raulhac dont il était une annexe.
En 1219, Henri Ier comte de Rodez, partant pour la Terre sainte, donna aux chevaliers du Temple, établis à °Carlat, ses droits sur le lieu de Badailhac, droits qu'il avait acquis des habitants de Loubejeac.
°CARLAT (15/Cantal, arr. Aurillac, cant. Vic-sur-Cère) 15130
A l'est d'Aurillac par la D990.
Carlat vient de kar, gros rocher. Effectivement on y trouve le Rocher de Carlat.
De l'importante Commanderie principale de Carlat, il reste de beaux vestiges. De la Commanderie de Carlat, on pouvait se rendre au nord-ouest à °Aurillac, au nord-est à °Badailhac, donné aux Templiers de Carlat par le comte de Rodez, et au sud-est à la Maison d'°Albinhac. Au sud-est, La Salvetat sur la commune de St Mamet-la-Salvetat, possède une "Tour du Commandeur".
Le précepteur de Carlat, Bertrand de Sartiges, défendit l'Ordre lors du procès et n'a jamais passé d'aveux.
°CELLES (15/Cantal, cant. de Murat) 15170
Les documents (et le trésor ?) de la Commanderie de °Lachaux seraient cachés dans un puits aux alentours ou auraient été transportés à la Commanderie de Celles, près de Neussargues-Moissac, à l'est de °Murat.
La Commanderie de Celles (de Cellis) figure dans le compte de Jean de Trie, bailli d’Auvergne, pour le terme de la Toussaint 1293, qui a recensé les Maisons du Temple qui ont acquis des biens dans l’année écoulée.
De la Commanderie principale de Celles, il reste la chapelle templière. Elle avait pour voisines les Commanderies de °Tempel et °Saint-Flour, sur les rives de l'Alagnon qui passe à °Tempel.
Plusieurs dolmens sont visibles à l'est de Celles, dont le dolmen de la Peyre-Mantade.
°COURTILLES (comm. VEBRET, 15/Cantal, cant. Saignes) 15240
Courtilles, construit sur un petit plateau, surplombe de quelques mètres les plaines inondables par la Sumène.
Il est situé au croisement de deux chemins, celui de Vebret à Saignes par Couchal et celui de Chastel à Saignes par La Monthélie, rejoint par le chemin de Serre. Courtilles a été de tout temps un lieu de passage important. Courtilles a été le siège d'une Commanderie, membre de la Commanderie d'°Ydes. Les Templiers puis les Hospitaliers de St Jean de Jérusalem y ont séjourné.
A Courtilles, il est une maison, ou ce qui en reste, appelée "Chez le Commandeur". La petite chapelle dédiée à Saint-Barthélemy, située “au milieu" du village, était au sommet du rocher où s'élève actuellement la maison habitée par la famille RISPAL.
°DRUGEAC (15/Cantal, canton Mauriac) 15140
Dans son étude sur les Templiers en Haute Auvergne, H. Bouffet donne en outre les toponymes templiers de °Tempel sur la commune de Bonnac, du moulin du Temple sur la commune de °Jabrun, maison du Temple à Drugeac, ainsi qu’à °Salers.
Drugeac, petite bourgade installée dans le parc des volcans d'Auvergne, se trouve au carrefour des axes Mauriac-Aurillac et Ally-Salers. Sur la carte de Cassini, Drugeac se trouve sur la Route d'Aurillac.
Située sur la route impériale, non loin des gorges de l' Auze, cette petite commune attire les amoureux de la nature par son pays vert et son calme.Son vieux chateau et l' église St-Géraud sont à voir. Sa fontaine minérale d'Apcher et son eau pétillante sont renommées.
°JABRUN (comm. MAISONNEUVE, 15/Cantal) 15110
Jabrun vient de "gabra", chèvre. Au sud-est de °Chaudes-Aigues ("Aquis Caldis") en direction de °Laguiole sur la D921.
Dans son étude sur les Templiers en Haute Auvergne, H. Bouffet donne en outre les toponymes templiers de °Tempel sur la commune de Bonnac, du moulin du Temple sur la commune de Jabrun, maison du Temple à °Drugeac, ainsi qu’à °Salers.
En 1130, Raymond BERENGER III, marquis de Barcelone, prononce ses vœux d'attachement à l'Ordre et fait donation de certains de ses biens dont °La Garde-Roussillon (commune de Lieutadès) qui comprend environ la moitié de la châtellenie de La Garde ainsi que la commune de Jabrun avec le moulin du Temple. En 1508, nous trouvons le titre "Moulin del Templi". En 1686, il est encore nommé de la sorte dans un registre foncier. Vendu à la révolution par adjudication comme bien national, il effectue encore son travail de mouture. Il est aujourd'hui transformé en hôtel-restaurant.
La petite chapelle romane du Temple de Jabrun, élevée sur les rebords septentrionaux du plateau de l'Aubrac, et fort attachante avec sa brève nef couverte d'un berceau brisé, son chevet polygonal voûté en arc de cloître, son clocher-peigne à la section des deux parties, coiffé d'un pavillon de schistes, son gros appareil régulier de granit rustique à la mode du pays.
°LA GARDE-ROUSSILLON (comm. de LIEUTADES, 15/Cantal, arr. de Saint-Flour, cant. de Chaudes-Aigues) 15110 A l'ouest de Chaudes-Aigues.
En 1130, Raymond BERENGER III, marquis de Barcelone, prononce ses vœux d'attachement à l'Ordre et fait donation de certains de ses biens dont La Garde-Roussillon qui comprend environ la moitié de la châtellenie de La Garde (La Garda), dont on peut admirer la chapelle à clocher carré de la Commanderie, ainsi que la commune de °Jabrun avec le moulin du Temple.
La Garde se trouve au sud-est de Lieutadès sur la carte de Cassini.
De La Garde-Roussillon, on peut se rendre aux sites templiers de °Jabrun (au sud-est), °Albinhac (à l'ouest) ou °Laguiole (plus au sud).
°LE MONTEIL (comm. de SAINT-MARTIN-VALMEROUX, 15/Cantal, canton Salers, arr. Mauriac) 15240
Des pièces du procès publiées par Michelet ressortent les Maisons de Le Monteil qualifiée de grange du Temple, et de la Vausete que R. Sève a identifiée à °La Ronzière.
Sur la carte de Cassini, "Le Monteil" figure au sud de Saint-Rémy-de-Salers (D537) qui lui-même se trouve au sud-ouest de Salers.
Le 1er janvier 1973 Saint-Rémy-de-Salers est rattachée à Saint-Martin-Valmeroux pour devenir Saint-Martin-Valmeroux.
°MONTFORT (comm. d’ ARCHES, 15/Cantal, canton Mauriac) 15200
Près des gorges de la Dordogne, au sud-ouest de la commune d'Arches, au nord de Mauriac, les Templiers possédait la Commanderie de Montfort. Elle figure sur le compte de Jean de Trie, bailli d’Auvergne, pour le terme de la Toussaint 1293, recense les maisons du Temple qui ont acquis des biens dans l’année écoulée.
°MURAT (15/Cantal) 15300
A 5 Km d'Albepierre.
Avec ses 3 rochers basaltiques remarquables, (Bonnevie, Bredons, Chastel), ses nombreuses maisons classées, Murat est un site exceptionnel.
Au XIVème siècle, Murat était une ville fortifiée appuyée au rocher de Murat. A l'abri de ses murailles la cité médiévale était des plus actives : foires et marchés, auberges, artisanat, …
La Maison des Templiers jusqu'en 1307 affiche sur sa porte, encore visibles, les armoiries des Templiers...
°RIOM-ES-MONTAGNES (15/Cantal) 15400
Riom-ès-Montagnes s’épanouit entre "Monts Dore" et "Monts du Cantal" (840 mètres d’altitude), au coeur du Parc Naturel Régional des Volcans d'Auvergne, à proximité de la vallée de la Dordogne et du Puy Mary.
"Ricomagos" vient de "rig" (roi, homme riche) + "magos" (marché agricole), ville marchande des Vellaves. La ville gallo-romaine fut plus tard ruinée par les Arabes survivants de Poitiers. La charte de Clovis indique à Riom deux églises, Saint-Étienne et Saint-Georges. La priorale aux chapiteaux historiés est dédiée à saint Georges; l'autre devait se trouver au lieu-dit "Suc de l'église". Au XIIIème siècle, elle dépendait de la paroisse de la seigneurie de Rignac.
De la Commanderie de Riom-ès-Montagnes, on pouvait se rendre à °Ydes (au nord-ouest), à °Celles (au sud-est) et à °Salers (au sud-est).
°ROUMEGOUX (15/Cantal, cant. Aurillac) 15290
Il subsiste des Templiers de Roumégoux, au sud-est d'Aurillac, leur chapelle.
Les Templiers étaient également présents à °Aurillac (commanderie), °Carlat (Commanderie), °Badailhac, °Albinhac (Maison) et peut-être aussi à °La Salvetat (Tour du Commandeur) sur la commune de St Mamet-la-Salvetat.
°SALERS (15/Cantal) 15140
19 Km au nord d’Aurillac, entre St Flour et Brive-la-Gaillarde.
Dans son étude sur les Templiers en Haute Auvergne, H. Bouffet donne en outre les toponymes templiers de °Tempel sur la commune de Bonnac, du moulin du Temple sur la commune de °Jabrun, maison du Temple à °Drugeac, ainsi qu’à Salers.
La plus curieuse de toutes les maisons de Salers est celle des Templiers qui servait autrefois de relais sur le chemin de Compostelle, à proximité des Commanderies de °Ydes et d’°Aurillac.
Sise rue des Templiers, la maison des Templiers (musée de Salers) abrite une exposition consacrée au folklore et au passé de Salers, elle est ouverte tous les jours du 1er avril au 15 novembre (sauf mardi hors saison estivale).
Bien que remaniée à la Renaissance, cette vieille demeure conserve un vestige du XIIème siècle : une porte romane ouvrant sur une voûte. Le symbolisme des clefs de voûte à la croisée des ogives prouve bien qu’il y eut là un centre de chevaliers initiés.
Dès l’entrée, à gauche de la voûte, l’arc part d’une colonne très simplement stylisée ; à droite, l’épaisse porte de bois cloutée dissimule une figure étrange les yeux relevés vers les tempes ont quelque chose d’oriental ; le menton est dessiné, malgré la barbe qui l’orne ; les cheveux, très longs, abondants, féminins, sont ceints d’une couronne de feuillage.
Le visiteur trop pressé ne voit même pas cette figure énigmatique, il lui faut être à l’intérieur, il faut que la lourde porte soir refermée pour qu’il l’aperçoive. Elle symbolise l’Androgyne.
De chaque côté, deux colonnes sont garnies de lions sculptés, la tête humaine et couronnée : le lion de Judas et le lion de David.
Les médaillons des quatre clefs de voûtes sont tous différents. Le premier est la simple croix templière. Le deuxième médaillon est une rose sur une espèce de trèfle à quatre feuilles (symbole de Saint Jean) garni de lettres si mystérieuses que le rébus n’est pas encore déchiffré.
La troisième représente la rose dans l’octopode, rose de 24 parts (8 x 3) avec le rappel de la croix pattée au centre. Enfin, le quatrième médaillon rappelle le visage de la porte, avec des yeux en amande, une barbe qu’on dirait rapportée comme celle des pharaons égyptiens : une mèche de cheveux, qui ressemble fort à une flamme, part du sommet de la tête pour s’épanouir en éventail. Cette figure symboliserait l’être qui capte les courants telluriques en même temps que les courants spirituels.
°TEMPEL (comm. de BONNAC, 15/Cantal) 15500
Près de Massiac, entre Issoire et Saint-Flour.
Dans son étude sur les Templiers en Haute Auvergne, H. Bouffet donne en outre les toponymes templiers de Tempel sur la commune de Bonnac, du moulin du Temple sur la commune de °Jabrun, maison du Temple à °Drugeac, ainsi qu’à °Salers.
Au nord-ouest de Bonnac, le village de Tempel fut un ancien fief de l'Ordre des Templiers. A l'ouest de Tempel, dominant les pentes de la vallée de l'Alagnon, la grotte du Chevalier ou du cavalier est une pièce spacieuse de 100 m2, haute de 4m, qui, se trouve éclairée dans toute sa profondeur à midi, à l'instant où le soleil passe au-dessus du méridien. A Pierrefitte, sur le vallon surplombant Massiac, était "un séjour de la divinité" (vache sacrée), vénérée le 24 juin, jour du solstice. Les Templiers ne manquèrent pas de l'abolir vers 1150.
Le Massif Central contient un nombre impressionnant d'indices aurifères dont le gisement des mines d'or de Bonnac.
°VILLEDIEU (15/Cantal, arr. Saint Flour) 15100
"Villa Dei" en 1090. La propriétaire du manoir de Villedieu est formelle : "Un souterrain partait pour rejoindre l’Herm, c’était celui des Templiers."
A Villedieu règne une certaine puissance des lieux. Les armoiries du XVIIème siècle sont venues se superposer à celles d’une commanderie templière, déjà existante à Villedieu. En plus de certaines excroissances, manifestement templières, notamment sur les pierres à boule en forme de gland, il faut voir, au bout de l’allée, ces substructions d’une chapelle dont il reste les soubassements de colonnes et les colonnes même, avec verrouillages métalliques. Chapelle des Templiers, chevaliers du Christ, dit la tradition.
°YDES (15/Cantal, arr. Mauriac, canton Saignes) 15210
Par Ydes passait la voie antique qui allait de Clermont à °Rodez par le Mont-Dore, Mauriac et Aurillac. Au siècle dernier, on a découvert dans une prairie voisine d’Ydes – le Pra-di-Bagneras – les fondations d’un vaste établissement thermal de l’époque gallo-romaine. La source Saint-Georges d’Ydes fut jadis fréquentée. Les eaux en sont laxatives, diurétiques et toniques.
La préceptorie d'Ydes jouissait du Droit de Justice dans le bourg et sur toutes les autres possessions du Temple. Cette justice était exercée par des officiers de l'Ordre, en vertu d'un Traité passé entre Bertrand III, sire de la Tour d'Auvergne, et Gérard de Sauzet, précepteur du Temple en 1281. Le compte de Jean de Trie, bailli d’Auvergne, pour le terme de la Toussaint 1293, recense les maisons du Temple qui ont acquis des biens dans l’année écoulée, au nombre desquelles °’Ydes ("Isda"). L’église d’Ydes, sise dans la vallée de la Sumène, est l’œuvre des Templiers qui dédièrent au XIIème siècle la chapelle de leur Commanderie à Saint Georges. Sur le tympan du portail sud, une sculpture gothique montre Saint Georges, le patron des croisés, terrassant le dragon.
À l’origine elle ne comptait qu’une nef unique, couverte d’une voûte sur doubleaux, et couronnée par une abside semi-circulaire. Plus de la moitié de cette voûte s’est effondrée en 1680.
Le porche, composé d’une double porte ouverte sur l’Orient, avec les décors historiés de ses murs latéraux, est l’une des pièces maîtresses de l’édifice. Il comporte à gauche une scène du nouveau Testament : l’Annonciation avec l’ange Gabriel aux ailes déployées, tenant une croix à longue hampe, qui parle à la Vierge voilée et nimbée.
Les artistes médiévaux ont représenté une scène de l’ancien Testament : Daniel dans la fosse aux lions avec le prophète Habacuc qui lui porte à manger, transporté par un ange.
Des colonnes séparent ces scènes. Leurs chapiteaux figurent des feuilles d’acanthes ou des motifs animaliers.
Le porche comporte également une série de signes zodiacaux, de gauche à droite : verseau, capricorne, sagittaire, cancer, gémeaux, taureau, bélier.
Ces signes sont précédés d’un “montreur d’ours”, d’un renard, d’un coq, d’une femme.
Nous trouvons également à leur suite un cerf, un félidé,… et un cavalier.
Au chevet, des arcatures lombardes soutiennent le chœur en hémicycle. Ce chevet est antérieur de quelques années au porche. Une cordelière en fait le tour, comme à Saignes et à Chastel-Marlhac. Il semble qu'il faille attribuer le chevet en hémicycle au symbolisme de la croix, l'hémicycle représentant alors la tête du Christ. A Ydes, édifice incontestablement Templier, nous avons précisément un chevet circulaire.
Le matériau utilisé pour l’église d’Ydes dans ses parties anciennes, donc d’origine templière, est le tuf. Cette pierre volcanique, aux tons allant de l’ocre doré au marron, était l’un des matériaux les plus utilisés dans cette partie de la Haute-Auvergne.
L’abside est divisée en cinq panneaux par des colonnes dont la base et les chapiteaux reposent sur un stylobate éclairé par un triplet de fenêtres. Elle est formée d’une voûte intérieure, dite en cul-de-four, plein cintre, en pierre de taille.
Taillée dans une pierre dorée, elle se signale par le luxe de son décor : corniche à arcature reposant sur 15 modillons à têtes, fenêtres à sourcils torsades, colonnes à bases et chapiteaux.
La nef est formée d’une voûte sur doubleaux. Ces derniers sont soutenus par des colonnes frappées d’une croix templière.
À l’extérieur, elle compte plusieurs chapiteaux. Certains comportent des motifs végétaux, d’autres représentent des personnages.
L’un figure Samson, un autre David, Daniel ou Gilgamesh entre deux lions ou un lion et un ours. Un grand nombre de modillons ornent cette abside : vingt têtes humaines, sept têtes d’animaux, mais aussi une tête hybride au visage d’homme grimaçant et aux oreilles félines. Ajoutons que les bases de colonnes sont finement sculptées de rinceaux et d’entrelacs.
Au fond du portail nord s’ouvre la porte à tympan (XIIIème siècle) avec au-dessus une tête en ronde-bosse qui semble pousser un cri. On a pu y voir une illustration d’un passage de l’Apocalypse : "Alors les habitants de la terre entendirent une voix puissante qui venait du ciel." La tradition populaire l’interprète plutôt comme un ange invitant les fidèles à entrer, ou encore comme un démon. Elle lui a donné le nom de Salguebrou (Sauve toi… brrr!) ou Sagabri.
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