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La Dernière Cène
Léonard de Vinci - 1498



Un des chefs-d'oeuvre de Vinci, cette fresque fut commandée par Ludovic le More pour le réfectoire de l'église Sainte-Marie-des-Grâces (Santa Maria delle Grazie) à Milan. Cette peinture murale de 4,60m x 8,85m exécutée entre 1495 et 1497 à la détrempe sur un fond de plâtre sec commença très vite à se détériorer.

Officiellement, Léonard de Vinci a figé l'instant où Jésus révèle aux apôtres réunis autour de la table que l'un d'entre eux s'apprête à le trahir.
La cène (du latin cena qui signifie repas du soir) est le dernier repas de Jésus avec ses apôtres, au Cénacle à Jérusalem pour célébrer la Pâque. C'est au cours de ce repas que Jésus a institué l'eucharistie. La commémoration de ce repas est appelée "Sainte Cène" par les protestants, "messe" par les catholiques et "Saint Sacrifice" par les orthodoxes.

La Cène, peint par Léonard de Vinci en 1498.





Léonard de Vinci compose magistralement ce tableau au moyen d'une figure de base : le carré. Ce choix impose un message de sérénité ... sans commune mesure avec le drame censé se préparer.

La Cène décryptée



La perspective centrée sur le visage du Christ attire le regard et donne cette impression de rayonnement intense sans utiliser l'artifice d'une auréole ou d'un éclairage fallacieux. Le point de fuite des lignes du tableau se situe dans l'oeil droit de Jésus.

Si on applique la loi du nombre d'or (PHI: 1,618) à la largeur du tableau, c'est à dire: largeur / 1,618 et que l'on trace une ligne verticale à l'emplacement indiqué par ce calcul on s'apperçoit que l'apotre féminin est en plein sur le tracé.

Il y a trois fenêtres parce que dans l'architecture romaine et grecque trois représentaient la Trinité.

Au niveau composition, remarquons que les 12 personnages autour de Jésus forment 4 groupes de 3. Ainsi, les apôtres peuvent aussi bien représenter les 12 mois ou cycles du soleil, que des astres et signes du zodiaque.



Léonard de Vinci s'est également représenté dans l'avant-dernier personnage qui discute à droite pour nous indiquer un message à découvrir dans son oeuvre.



L'hypothèse faisant de Marie-Madeleine l'épouse de Jésus, ou du moins sa disciple la plus importante –plus importante que Pierre– se perd dans la nuit des temps.
Mais elle a gagné de nouveaux adeptes depuis la découverte, en 1945, près de Nag Hammadi, en Égypte, de 46 documents remontant au IIe siècle.
Parmi eux, des fragments de récits dont l'existence n'était connue jusque-là que d'une poignée d'universitaires et d'experts bibliques: Évangile de Pierre, Évangile de Philippe… et Évangile de Marie.

En réalité, avec l'autre Marie, mère de Jésus, Marie-Madeleine est la femme la plus présente du Nouveau Testament. Elle est le premier témoin de la résurrection de Jésus ce qui, déjà, lui donne une importance considérable. Il y a consensus parmi les théologiens pour la décrire comme l’une des disciples du Christ et quelques historiens de l'art ont prétendu que c'est elle qu'on peut voir à ses côtés, dans le tableau de Leonard De Vinci, La Dernière Cène.

Le personnage à droite de Jésus a toute l'apparence d'une femme : mains, traits fins, grâce, poitrine, collier d'or.

e personnage à droite de Jésus (Marie-Madeleine) a toute l'apparence d'une femme : 
mains, traits fins, grâce, poitrine, collier d'or.



Mais est-ce Marie-Madeleine ? On reconnaît Marie-Madeleine par sa physionomie et aussi parce qu'elle croise les doigts.
Madeleine est souvent représentée ainsi, les doigts entrelacés.
Mais pourquoi a-t-elle ce visage incliné ? Par timidité ou que regarde-t-elle ? Sa position fait penser à une Vierge à l'enfant ...

Enfin, diverses légendes lui donnent une vie après le départ de Jésus, soit à Ephèse, soit dans le Sud de la France, où elle serait demeurée dans une grotte, plus de 30 ans (il existe un culte à son sujet dans la petite ville de Rennes-le-Château).

Marie-Madeleine



Sur cette esquisse des apôtres de "La Cène", Léonard de Vinci entretient le doute car il ne mentionne pas le nom de ce personnage efféminé.

Esquisse des apotres de La Cène



Pas de calice ou de coupe de vin devant Jésus sur la table de la Cène, pour ce sacrement du pain et du vin. Dans la Cène de Leonard, le pain, qu'indique Jésus-Christ de sa main gauche, est un pain levé et non le pain sans levain que les juifs consomment à Pâques. Les pains également ne sont pas "rompus".

Pourquoi n'y a t-il pas de calice dans ce tableau ? Car "La Cène" ne représente pas ce que l'on pense au premier abord.

Pas de calice ou de coupe de vin devant Jésus sur la table de la Cène, pour ce sacrement du pain et du vin. Les pains également ne sont pas



L'ensemble des corps de Jésus (robe rouge, manteau bleu) et Marie-Madeleine (robe bleue, manteau rouge), complémentaires, dessine un grand "M".

Observons attentivement les vêtements (bleus) coordonnés avec ceux de Jésus !
Les bras tendus du troisième apôtre à droite juste à côté de l'autoportait de Léonard de Vinci ne retiennent-il pas votre attention ?

Le rouge est la couleur de la Connaissance ésotérique des Sages. Dans les lames des Tarots, l'Hermite, la Papesse et l'Impératrice portent une robe rouge sous une cape ou un manteau bleu.
L'arcane 11 - La Force - qui ouvre de ses deux mains la gueule du lion, porte cape rouge sur robe bleue. Cette femme représente Marie-Madeleine, la continuité de la lignée royale davidique, le Lion de Judée, la colonne Boaz du Temple de Salomon.

Quant au Graal, il est figuré par le grand V en forme de calice (coupe, vase) entre les corps de Marie-Madeleine et de Jésus. Ce Calice (utérus) symbolise Vénus, le Féminin sacré, la Déesse. A l'opposé le chevron en forme de A est appelé Lame (phallus) et symbolise Mars, l'agression et la virilité (grade des insignes militaires). L'ensemble des deux principes maculin et féminin (la Lame et le Calice) forme le sceau de Salomon composé de deux triangles inversés en forme d'étoile. On retouve la Lame et le Calice dans le jeu du Tarot.



A noter la présence d'une main surnuméraire, armée d'un poignard,à hauteur de la table derrière le personnage du premier plan qui se retourne pour regarder Marie-Madeleine.

La main surnuméraire, armée d'un poignard sur le tableau de Vinci La Cène



On remarque tout d'abord que cet énigmatique poignard n'est relié à aucun des 12 apôtres figurant à côté du Christ. Alors s'agit-il pour autant d'un personnage surnuméraire ?

Le poignard évoque-t-il la décollation de Jean-Baptiste (ainsi que pourrait le faire penser le doigt levé vers le ciel d'un des apôtres) ?
Une menace pesant sur Marie-Madeleine ?
Ou la mort d'un apôtre lors de ce banquet de conciliation ?

Ou alors ne suggèrerait-il pas de découper des éléments du tableau afin de les faire glisser et coïncider après translation ?

Mais plus étonnant encore ce visage surnuméraire incliné à droite du couteau et juste sous la barbe de l'apôtre au premier plan !

Prenons "La dernière Cène", inversons-la et superposons le calque ainsi obtenu sur l'oeuvre originale :

Devant le Christ en bénédiction -tout vêtu de rouge- apparaît un calice bleu, plus étonnant sur la gauche du tableau surgit alors un Templier.

Continuons de faire glisser la calque vers la droite. Devant l'avant dernier personnage de droite qui est le portrait de Léonardo une coupe du Graal faît alors son apparition.

I Misteri Del Secondo Cenacolo





Mais êtes-vous prêt à découvrir par translation latérale (le couteau) des personnages le secret de "La Cène" peinte par Léonard de Vinci ?

L'orientation des regards s'accorde bien ... à cette présentation de l'enfant (de 3/4 dos).

Translation latérale des personnages sur le tableau de Vinci La Cène

Analyse du découpage opéré sur la Cène



Jésus aurait présenté son fils aux apôtres lors de la Dernière Cène ; il prononcera ces mots : "Celui-ci est mon corps, celui-ci est mon sang" .



L'Eglise identifia le "disciple que Jésus aimait" à Jean et s'efforça d'occulter la présence de Marie-Madeleine, lors du dernier repas.

Mais la tradition iconographique perdura car on ne put éliminer toutes ces représentations. Certaines échappèrent donc à la destruction et servirent encore de modèles aux artistes futurs.

Il fallut alors expliquer pourquoi Jean était représenté sous les traits d'une femme et on justifia cette particularité par l'invraisemblable virginité du disciple.



La Cène de Juan de Joanes (avec Marie-Madeleine)

En termes freudiens, le couteau et le pain circulaire (au premier plan) traduisent une liaison charnelle de même que le noeud de la nappe une union.

La Cène de Juan de Joanes (avec Marie-Madeleine)



La Cène - edit. pontificaux



Eglise de Foix



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