Tableau précédent Retour liste des tableaux Tableau suivant

Sainte Anne, la Vierge et l'Enfant Jésus
Léonard de Vinci v. 1500 - jamais achevé



La Vierge, l’Enfant Jésus et sainte Anne (Santa Anna Metterza), aussi appelée La Vierge à l’Enfant avec sainte Anne, est une oeuvre inchevée, cet « inachèvement » est peut-être volontaire.

Le début de la lente et complexe genèse du tableau remonterait à 1501, date de sa première mention dans la correspondance d’Isabelle d'Este.

Œuvre célèbre de Léonard de Vinci (1452-1519) exprimant la parenté divine de Sainte Anne, de sa fille, la Vierge et du Christ, ce tableau qui s’admire au Louvre est le fruit d’une composition complexe.

D'après la tradition, Sainte Anne meurt avant la naissance de Jésus. Le thème serait donc plus symbolique, réunion de trois générations. A un détail près car Sainte Anne paraît à peine plus agée que la Vierge Marie. Les deux femmes regardent l’enfant, déplaçant l’attention du centre vers la droite de la composition.

Sainte Anne tableau inachevé de Léonard de Vinci



Un premier dessin représente la « sainte Anne trinitaire », avec, en plus, Saint Jean-Baptiste enfant au côté de Jésus.

Les premières esquisses de l'œuvre montrent Sainte Anne tentant de retenir le geste de la Vierge vis-à-vis de son fils. Pourquoi ?

Sainte Anne - version préliminaire



Si Saint Jean-Baptiste enfant a été remplacé par l'agneau de Dieu, ce ne serait peut-être pas Sainte Anne mais sa cousine Elizabeth, mère de Saint Jean-Baptiste, qui serait représentée en arrière-plan.

La Saint Anne de Léonard de Vinci - Musée du Louvre





Les sourires si tendres, typiques du peintre, on pense notamment à celui de la Joconde, s’inscrivent avec les yeux de Sainte-Anne dans un cercle parfait.

Quant aux lignes de forces, l’architecture du tableau, la disposition des personnages fait deviner un triangle familial dont Sainte Anne, la grand mère du Christ, forme le sommet.

Decoder les Oeuvres de Leonard de Vinci - partie 2





Dans « Un souvenir d’enfance de Léonard de Vinci », Freud voyait en ce tableau l’expression des rapports du peintre enfant avec sa seconde mère.

Faisons pivoter le tableau de 90°. Nous remarquons que le drapé gris-bleuté dessine un aigle ou un vautour.

Pour Freud, Oskar Pfister aurait fait une singulière découverte : « Il a décelé dans le drapé, bizarrement arrangé et malaisé à comprendre, de Marie, le contour du vautour et l’interprète comme image-devinette inconsciente. »

vautour



Poursuivons cette piste de la seconde mère avec le Retable de Saint-Ambroise peint par Botticelli

Retable de Saint-Ambroise