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Retable de Saint-Ambroise
BOTTICELLI (1470)



Retable de Saint-Ambroise, peint par BOTICELLI



Sandro di Mariano Filipepi dit Botticelli, est né à Florence entre mars 1444 et mars 1445 où son père était tanneur. Son surnom de Botticelli provient de "botticello" , qui signifiait "petit tonneau".

L'artiste multiplie vers 1483 des peintures marquées par l'atmosphère mystique créée par Savonarole, membre d'une secte de dévôts. Celles-ci sont généralement exécutées sur bois ("Madone du Magnificat", "Madone à la grenade"). L'appartenance de Botticelli à une société ésotérique (Prieuré de Sion) de 1483 à 1510 est même envisagée par certains auteurs.

Le retable de Saint-Ambroise (en italien : Pala di Sant'Ambrogio), datant de 1470 environ, est une peinture religieuse de Sandro Botticelli, une peinture qui prend le nom du lieu supposé de son premier placement, le couvent florentin de Sant'Ambrogio en 1808 car saint Ambroise n'y figure pas. Le retable de 266 x 165 mm est conservé à la Galleria degli Uffizi (Galerie des Offices) à Florence.



La scène est articulée selon un schéma symétrique et la composition fait appel à la perspective par la présence d'éléments architecturaux (colonne, chapiteaux) et du dallage minutieusement ordonné : chaque personnage apparaît dans un cadre dessiné par l'architecture de la pièce remplissant l'espace.

Cette perspective met en évidence un triangle dont le sommet est le doigt levé de Jésus.

Les deux saints agenouillés au premier plan sont Côme et Damien, saints patrons de l'Arte dei Medici e Speziali, la corporation des médecins et des pharmaciens et de la famille Médicis, ce qui semble indiquer que le retable a été commandé par ces derniers.



Une "Conversation sacrée"

Au centre trône la Vierge en majesté, sur un piédestal de pierre, tenant l'Enfant bénissant.

À gauche on distingue Marie-Madeleine avec son flacon à onguents (contenant le nard), et saint Jean le Baptiste portant sa peau de bête et son roseau croisé.

A noter que Marie-Madeleine et Jean le Baptiste sont représentés adultes tandis que Jésus est un enfant. Marie-Madeleine serait née en l'an 3 de notre ère donc l'écart d'âge avec Jésus ne serait pas si important. Pourquoi une telle erreur d'appréciation sur le tableau ?



À droite, saint François d'Assise porte sa robe de bure et un bâton croisé, et Catherine d'Alexandrie jouxte la roue de son martyre.

Devant, vêtus de rouge, Côme et Damien, saints patrons des médecins et pharmaciens, sont agenouillés. Celui de gauche se retourne vers nous comme pour nous interroger ou nous prendre à témoin.



Une autre œuvre du peintre Cima da Conegliano nous présente également "La Vierge et l'Enfant entre saint Jean-Baptiste et sainte Marie-Madeleine". Ce tableau peint à Parme vers 1513 est conservé au musée du Louvre.

La Vierge et l'Enfant entre saint Jean-Baptiste et sainte Marie-Madeleine, œuvre du peintre Cima da Conegliano



Il s'agit d'une Conversation sacrée, entre la Vierge à l'Enfant placée en Vierge en majesté sur un trône à dais et des personnages saints placés de part et d'autre : le monde terrestre est invoqué par le paysage qui s'affiche en fond.

Le regard de l'enfant est tourné vers saint Jean-Baptiste qui lui tend un phylactère sur lequel est écrit : ECCE AGNUS DEI (Voici l'Agneau de Dieu). Sainte Marie-Madeleine est recueillie devant le trône et tient un encensoir.