La conquête de Jérusalem (par Titus) Nicolas POUSSIN - 1630
Poussin a peint le sac d’une ville avec une tour en flammes (en haut à droite). Le cavalier à l’armure dorée et au long manteau rouge, avec son destrier blanc qui se dresse, est un général entouré de sa garde
et de ses portes étendards qui sont typiques de la Rome antique. Les armures des soldats sont également romaines.
Et maintenant, quelle est la ville assiégée et mise à sac ? Regardez le soldat situé au premier plan à gauche. Celui qui porte un long bouclier jaune dans le dos et tient un prisonnier agenouillé vêtu de rouge.
Au dessus du bouclier, presque sur le bord gauche du cadre, on voit un personnage qui tient un grand chandelier doré à 7 branches. C’est le chandelier de David, objet liturgique juif.
Et comme par ailleurs, quand nous regardons en haut à gauche, on voit un grand temple qui est mis à sac. Et bien on devine qu’il s’agit de la destruction du temple de Salomon à Jérusalem par l’empereur Titus.
On voit un homme mort qui gît au sol dans une position très étudiée. Devant lui, il y a 2 têtes coupées et posées sur un linge blanc. Une astuce de Poussin pour nous faire saisir l’horreur de l’événement.
Pendant le massacre de la population mâle tout entière, Titus et sa monture semblent effrayés comme par une apparition ou une vision (Dieu, force surnaturelle ?).
Le bras du centurion au premier plan à ses côtés indique la même direction que le regard du cavalier.
L'axe du fameux chandelier d’or lourd de sept kilos, la Menorah, indique ce même point.
A partir de l'angle obtenu, poursuivons la construction du triangle (rectangle). La croix sur le bouclier se positionne alors au centre du cercle circonscrit à ce triangle rectangle.
A gauche, le casque d'un soldat attire d'emblée le regard. Le chandelier dérobé est curieusement accolé à un grand S sur le casque du centurion. Son panache évoque une crinière,
dont la ligne sinueuse renvoie à celle du cheval de Titus, situé comme lui sur la médiane. L'un et l'autre semblent animés d'une force commune, partager un même élan.
Par sa blancheur et sa forme, le panache du casque résume la silhouette du cheval ; il pourrait en être l'idéogramme.
Comme dans "la Mort de Germanicus", Poussin évoque à nouveau l'idée d'élan vital, de force puisée dans la Nature, dont le casque du héros serait le détenteur.
Etudions les quatrains x66 des Centuries de Nostradamus : C5:Q66, C6:Q66 et C8:Q66
L’effigie des pièces de monnaie du C5:Q66 ("Trajan d’or buriné") signale que le tombeau appartient à un contemporain de Trajan, mais pas n’importe lequel,
car il faut avoir marqué l’histoire pour qualifier au titre de "grand Romain".
Trajan naquit en 53 après JC, siégea entre 98 et 117 et fut l’un des rares empereurs à ne pas mourir assassiné. Il était fils du général Trajan,
commandant de la 10ème légion de Fretensis qui prit d’assaut les villes de Nazareth en 63, Jéricho en 67 puis Jérusalem avec Titus en 70.
Cette dernière prise s’est achevée par le massacre de la population mâle tout entière.
Et c’est lors du pillage habituel de la ville par les soldats que le fameux chandelier d’or lourd de sept kilos, la Menorah, a disparu.
Les Trésors emmenés en trophées à Rome ne font pas mention de l’Arche d’Alliance, mais de la Menorah (Chandelier à 7 branches) et de la Table des pains d’oblation,
représentés sur l’Arc de Triomphe de Titus que l’on peut toujours observer à Rome.
La Menorah telle qu'elle figure sur le bas relief de l'Arc de Titus à Rome.
La Ménorah est le chandelier à sept lampes des Hébreux, prescrit en Exode 25, 31 à 40. Sa forme originelle est en Y, trois branches droites à l'est, trois à l'ouest et une au centre.
Selon Zacharie, ses sept branches sont les yeux de Dieu qui veillent sur toute la Terre. Toujours selon Zacharie, le chandelier à sept branches est encadré de deux oliviers qui fournissent l’huile aux lampes.
Le mot "Ménorah" hrwnm vient de la racine "rwn" qui est une expression Chaldéenne signifie "FEU"
Ces trésors conservés dans le Temple de Jupiter capitolin puis dans le palais des Césars ont été pillés par Alaric Ier en 410, lors de la prise de Rome par les Wisigoths.
Les troupes de Titus attaquent Jérusalem par le nord (30 mai 70), prennent la première puis la seconde muraille. Jean de Gischala défend l’Antonia et le Temple et Simon Bar-Giora la ville haute. Titus renforce le siège (juillet). La famine se fait sentir. Le 6 août, les sacrifices quotidiens dans le Temple cessent. Titus s’empare de l’Antonia et brûle les portes extérieures du Temple, puis attaque le Temple qui est complètement brûlé (28 août). Il s’empare enfin de la ville haute où s’étaient réfugiés Simon Bar-Giora et Jean de Gischala. Jérusalem est rasée, sauf les trois tours du palais d’Hérode (Hippicus, Phasaél et Mariamne) et une partie de la muraille.
Les Romains créent la province de Judée, distincte de la Syrie. Le Sanhédrin est dissout. Le culte sacrificiel cesse d’être célébré. À l’automne 70, des centaines de milliers de prisonniers juifs sont tués dans des spectacles publics à Césarée.
Flavius Joseph dans sa : "Guerre des juifs contre les Romains" (Livre six, chapitre 32 et Livre hui, chapitre 18) nous donne de nombreuses précisions sur les dépouilles qui furent prises dans le Temple de Jérusalem : la table d'or, le chandelier d'or, etc. Mais sur la présence de l'Arche il est évident que nous n'avons pas de preuve.
Prise de Jérusalem par TITUS FLAVIUS JOSÈPHE - Guerre des juifs
La Chronographie de Théophane le Confesseur nous indique que les Vandales, partis d'Afrique du Nord et conduits par Gaiséric/Genséric (petit et boiteux), prennent et pillent Rome en 455, puis se fixent en Sicile.
Gaiseric, roi des vandales, a chargé les trésors que "Titus avait apportés à Rome après la capture de Jérusalem" sur un bateau à destination de Carthage en Tunisie.
Trajet du trésor de Jérusalem (The Times September 25, 2006)
L'historien Procope dans son Histoire sur le trésor du Temple de Salomon, consacrera trois pages - pages 15, 16 et 17- au fait que le trésor a bien été "éparpillé" dans la région du Razès sur les conseils de St Ambroise.
"Cette dernière roche, séparée de Cardou et offrant plusieurs pointes réunies par la base, a présenté à nos ancêtres l'idée des petits êtres composant une famille et retenus encore auprès de ceux qui leur ont donné le jour, et ils ont nommé poétiquement ces aiguilles Lampos. Ce mot dérive de lamb, agneau." (BOUDET, VLC p.233)
Le quatrain C9:Q09 de NOSTRADAMUS
Quand lampe ardente de feu inextinguible
Sera trouué au temple des Vestales.
Enfant trouué feu, eau passant par crible:
Perir eau Nymes, Tholose cheoir les halles.
La lampe désignerait le magnifique chandelier d’or à 7 branches (Menorah), dérobé par les romains dans le temple de Jérusalem lors de l’invasion par le général Trajan.
Il serait retrouvé sous le temple des Vestales.
Sur le bouclier circulaire figure une croix rouge en forme de X.
"La plupart des mythes nordiques et germaniques relatés dans les Eddas, constituent de véritables parcours initiatiques traditionnels liés aux quatre éléments, Eau, Terre, Air et Feu, auxquels s’ajoute le Temps qui les relie et leur donne une signification." R-J Thibaud :
Voilà pour une des explications trifonctionnelle, la troisième probablement. Pour la première fonction dumézilienne, nous penserons Astrologie et, plus particulièrement, aux quatre levers et couchers héliaques lors des solstices d’hiver et d’été, au N-E, au S-E, au S-O et au N-O ! Ces quatre directions qui dessinent un X parfait sous le 45ème parallèle en formant la Rune X Gébo dite “Don des Dieux” (le Soleil) ou “croix de Taranis” chez les Celtes, symbole que l’on retrouve dans le labaron gaulois et, partant, sur nos antiques monnaies …
Le schéma complet des deux croix superposées donne l’Étoile à huit rais ou Rose (des vents) de Wotan que les Germains appellent Muhlespiele et nous l’Escarboucle… héraldique et qui est le symbole du Cosmos ou “Moulin de la Grande Chanson” : Le symbole initiatique totalisant !…
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