Le Menhir de Peyrolles
(la Pierre Dressée des Pontils/Peiro lébado)

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Le Menhir (*) de Peyrolles, au lieu dit "les Pontils", est complètement oublié par Boudet dans la VLC. Ce peulvan est également nommé "Peiro lébado", "Pierre levée", "Pierre Druidique", "La Pierre-Droite", "Peyro Dreyto". Pour moi, le menhir c'est l'homme debout (hu-man).

En direction d'Arques par la D613, après avoir franchi le village de Serres puis le pont des Pontils, s'arrêter entre le panneau des Pontils (sortie) et celui de Pébrières à hauteur d'un chemin de randonnée balisé en jaune sur la droite (borne kilométrique 65,5km). Il suffit alors d'emprunter le chemin de terre de l'autre côté de la route (côté gauche). Après 350 mètres, sur la droite de ce chemin, se dresse le menhir incliné (Sud/Sud-Ouest), de 2,20 m de haut, presque parallélipédique et arrondi à son sommet.

Coordonnées GPS : 42°57'01"N - 2°20'47"E - soit 325 mètres à l'Est du méridien de Paris (**)

Le menhir de Peyrolles près de Serres



Une mire semble exister dans les environs immédiats de la Pierre Dressée des Pontils (Menhir de Peyrolles) : on la trouve au sommet du Rocher des Toustounes, dans les deux étranges pierres ou stèles érigées qui surplombent ce rocher. Une ligne de visée permettrait d'observer le lever du soleil du 17 Janvier.


La Grande Ourse est repérée dans le Pech Cardou et la Pierre Dressée des Pontils serait alignée sur l'étoile Dubhe de cette constellation.

La pierre dite Alcor (étoile double Alcor/Mizar) existe d'ailleurs près du Roc d'en Barou.

Le point associé à “Rennes Celtique” de la carte Boudet représente la Pierre Dressée des Pontils, le Menhir de Peyrolles.

Deux des étoiles de magnitude 2, Alpha et Beta Ursae Majoris, qui forment le bord extérieur, pointent directement vers l'étoile polaire. Comptez 5 fois la distance entre les deux étoiles pour la repérer, l'étoile Polaire se trouvant côté Dubhe.

En clair l'axe Mérak [=Col d’Al Pastre(***)] - Dubhe [=pierre dressée des Pontils] permettait de repérer l'étoile Polaire donc le Nord.

Constellation de la Grande Ourse et l'étoile polaire



ALCOR et la Grande Ourse



Inversement, positionnons-nous maintenant au Menhir de Peyrolles (la Pierre Dressée des Pontils) dans cet axe Nord-Sud qui regarde le Rocher des Toustounes.



Le lever héliaque de Sirius

Le phénomène du 17 janvier observé depuis le menhir des Pontils montre que les trajectoires de Sirius et du soleil sont invariablement synchronisées à la date du 17 janvier.

En l'année -2560 (pyramides), la fraction temporelle entre le coucher de Sirius et le renouveau solaire est de 6h et 4 minutes ! (rotation de la terre en 365 jours et 6h) L'épopée du tracé de la méridienne aurait été une recherche de la latitude car à Paris l'écart est de 7h10...

A la latitude du menhir des Pontils, le lever de Sirius est parfaitement synchronisé avec le coucher solaire ! C'est le moment précis où l'astre de la déesse ISIS remplace le soleil Ré qui entre dans le royaume des ombres et voyage dans le monde souterrain.

Ce phénomène du 17 janvier présente donc les paramètres aux origines du calendrier des anciens égyptiens ... mais depuis Rennes-les-Bains !

Rennes le château : La révélation astronomique ! 46:18





pontil nom m. 1. étançon; 2. petit pont loc.

Peyrolles dérive bien entendu de l’occitan "peyre" qui vient lui-même du latin "petra" : pierre et l’étymologie de peyrolles est par conséquent le lieu des pierres, le lieu rocheux. Dès l’année 1869 on a cité le peulvan ou menhir de Peyrolles comme un monument druidique curieux à voir : c’est sans doute cette pierre droite, placée aux environs du village, qui lui a donné son nom : il est même probable, qu’au IXème siècle, il y avait d’autres menhirs dans cette région, car la plus ancienne dénomination du lieu est village de peyrollis ou de petrolis, c’est-à-dire village des pierres droites.

Les impulsions d’ultrasons atteignent un maximum d’intensité et de durée lors des ÉQUINOXES, et, ce à proximité de très nombreuses pierres plantées (et pratiquement nulles aux SOLSTICES). Sur les mêmes lieux, par contre les émissions du magnétisme montant du sous-sol décuplent d’intensité durant les SOLSTICES.



Suivons la méthode de BOUDET décrite dans La Vraie Langue Celtique, "Peyre-Hole" (creux, caverne, petit logement) proviendrait alors de l'anglais et signifierait "Pierre de Trou". Sur le même principe BOUDET nous signale qu'une petite grotte ou caverne existe assez près des menhirs renversés de la Fajole "Fadge-Hole".

"On prétend qu’une vaste excavation existe sous le monument, la terre résonnant en creux au pied du mégalithe". (abbé ANCE)
"Aux alentours, et presque à la base du monument, le terrain ferme et qui semble garni d’une incrustation de cailloux, présente un singulier phénomène. Il sonne creux sous les pieds des chevaux, comme si le cavalier passait sur une voûte. Existe-t-il à proximité de la pierre celtique une caverne creusée par la nature ? Ou bien est-ce la main de l’homme qui a fouillé le sol sur ce point et creusé une cavité d’une certaine étendue ?". (L. FEDIE)

La grotte de la petite cloche se trouve proche des Pontils (petits ponts).

Au Nord de ce menhir, on trouve de gros blocs de marbre rose taillés qui semblent issus d'une carrière (Bézis ?).



Dans la VLC, Boudet consacre le chapitre IV à LA PIERRE DE TROU OU HACHE CELTIQUE.

"La pierre polie, dite hache celtique, faite de jade, de serpentine ou de diorite, affecte diverses formes. Le dialecte languedocien la nomme pierre de Trou. Elle représente ce qu'il faut croire, c'est-à-dire, les enseignements nécessaires inscrits dans les grandes pierres levées – to trow (trô), croire –. "
"elle préserve de la foudre"
"Les pierres polies trouvées en abondance dans le cromleck de Rennes-les-Bains et déposées au Musée de Narbonne, sont généralement faites de jade"
"Nous avons en notre possession un silex de quatorze centimètres de longueur sur trois centimètres de largeur, offrant de nombreuses dentelures sur les bords, trouvé dans le terrain de l'Haum-moor, tout près de l'emplacement d'une ancienne maison gauloise. Ce n'est point là, pour nous, une pierre de Trou."
"il est fort possible que l'idée religieuse attachée à la pierre de Trou ait aussi affecté le simple silex taillé, qui de son côté, aurait représenté encore à l'esprit les croyances religieuses essentielles."
"nos pierres polies de jade, méritaient excellemment le nom de pierre de Trou ou pierres de la croyance"
"Les Celtes n'auraient point toujours et dans tous les pays, sous leurs yeux, les grandes pierres levées pour exciter leur volonté à la reconnaissance envers le Créateur, les porter à demander et à remercier, tandis que les pierres de Trou, d'un port facile, les avertissaient avec persistance des devoirs religieux à remplir"
"La présence des silex et des pierres polies dans les tombeaux des Celtes, confirme pleinement l'idée religieuse attachée aux pierres de Trou."

Que penser de cette étrange "pierre" (levée) associée à un "trou" et dans laquelle Boudet nous invite à la croyance ?



Le "tombeau des Pontils"

Coordonnées GPS : 42°56'59"N - 2°20'27"E - soit à 600 mètres à l'Est du méridien de Paris

Près du hameau des Pontils se trouvait l'incroyable "tombeau des Pontils".

Sur le paysage au fond de cette photo en N&B on reconnait :
- à gauche le roc blanc des Toustounes, (****)
- à droite le Roc di Quiloutié (Roche de la bourse).

Le tombeau des Pontils près d'Arques



Ce tombeau est représenté sur le tableau "Les Bergers d'Arcadie" (version de 1640) peint par Nicolas Poussin.

Les Bergers d'Arcadie - 1640





Le Trésor d'Alaric et son tombeau ?

« Entre Alaric et Alaricou es la fortuno de tres reis », « Entre Alaric et l’Alaricou est le trésor des trois rois » (dicton populaire)

Il est dit que « La pierre levée des Pontils regarde aux caves et aux greniers du Roi » (formule entendue par l'abbé Maurice-René Mazières au château de Niort-de-Sault de la bouche de Mme Maraval)

Le Trésor d'Alaric et son tombeau seraient entre la montagne d'Alaric et l'Alaricou (Bugarach), au lieu dit « Les Toustounes » près d'Arques.



Au lieu-dit les « Toustounes » il y a une faille géologique et une grotte par déduction en ce lieu, il peut y avoir un ancien temple ibéro-gaulois volque et peut être des caches.

Une curieuse montagne à "arche" ("arc-boutant") - Arcadia ?- fait face à l'Aiguille située au pied du Roc de Quiloutié dans les gorges de Bézis près du ruisseau.



Prophétie de Philippus Theophrastus Aureolus Bombastus von Hohenheim, dit Paracelse [1493-1541]

"Que de ma tombe je ne serai point laissé, mais on me tirera de nouveau de ma tombe, m'étendant contre l'Orient, et je vous dis : trois grands trésors sont cachés. Le premier à Meiden, en Frioul. Le second entre la Souabe et la Bavière, en un lieu que je ne nomme pas pour éviter grand malheur et versement de sang. Le troisième entre l'Espagne et la France, et ceux qui se l'approprieront seront par là conduits à un tel triomphe que tous en seront étonnés. Quant au trésor entre la Souabe et la Bavière, d'excellents et très-savants livres concernant l'art y seront trouvés avec beaucoup de gemmes précieuses, une escarboucle aussi. Là-dessus, j'écris sur l'âge de ceux auxquels ils sont destinés et qui les trouveront.

Le premier, dans la trente-deuxième année de son âge; le second à cinquante ans; le troisième à vingt-huit ans.

C'est plus tard que le susdit trésor entre Souabe et Bavière sera trouvé, lequel vaut argent comptant plus que douze royaumes, là où est déposée une escarboucle comme un œuf dont nul empereur ne peut acquitter le prix.

Mais l'autre trésor entre l'Espagne et la France, si grand soit-il et si puissant, celui d'avant est bien au-dessus encore et c'est avec l'arrivée du Lion qui viendra du Septentrion, lequel portera l'Aigle et le conduira, qu'il sera découvert; et alors on songera à ce que moi, Théophraste, j'ai été.





Compléments -------------------------------------------------

(*) Menhir : le mot "menhir" vient de deux mots bretons : "men" qui signifie "pierre" et "hir" qui signifie "long", mais en Breton, le mot "menhir" ne signifie rien, c'est un barbarisme (le mot breton servant à désigner les menhirs est "peulvan"). Peulvan ou Peulven désigne en breton un monument mégalithique formé d'un seul bloc de pierre dressé, autrement dit un menhir, terme qui lui, est d'origine beaucoup plus récente. Peulvan signifie littéralement « pieux de pierre » ou « pierre fitte ». On le nomme aussi peulvan (pilier de pierre) ou mensao (pierre droite).

(**) Le méridien de Paris est le méridien passant par le centre de l'Observatoire de Paris.
Il est situé à 2°20'14.025" à l'est de celui de Greenwich.
Sous Louis XIII le méridien origine fut déplacé des îles de Fer aux Açores pour devenir le "Méridien de Paris" ce 21 juin 1667. Puis il fut abandonné en 1911 au profit du méridien de Greenwich.
En l'an 2000 la "Méridienne Verte" matérialise l'ancien tracé du Méridien de Paris par des bornes comme à Peyrolles - Serres - Rennes-les-Bains - Sougraigne - Bugarach.

Méridienne Verte



(***) pastre, pastressa nom berger, bergère (col d’al Pastre, Les Pastressis)

(****) Les Toustounes seraient des poupées, statuettes ou des fées.
A noter la "Toustoune", statuette païenne du XIIème s., qui fût trouvée au Plô du Barbier à Arfons.