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La Madeleine pénitente dite aussi Madeleine à la veilleuse (Terff)
DE LA TOUR - v.1640-1645

Madeleine à la veilleuse (Terff), peint par DE LA TOUR



La Madeleine à la veilleuse de Georges de La Tour avait été exposée au Louvre-Lens dans La Galerie du temps. Elle est revenue au Louvre-Paris dans l'aile Sully, salle 912.

Hauteur : 1,28 m ; Hauteur avec accessoire : 1,56 m ; Largeur : 0,94 m ; Largeur avec accessoire : 1,22 m
Matière et technique : huile sur toile



L'éphémère beauté face à l'éternité céleste.

Georges de La Tour peignit plusieurs fois la figure de Marie Madeleine et celle-ci est une de ses œuvres les plus achevées.
La jeune femme, autrefois courtisane, convertie par sa rencontre avec le Christ, est absorbée dans sa rêverie religieuse.
Elle regarde, sans fixer son regard ailleurs qu'en elle-même, la lampe qui brûle devant des livres entassés, et appuie sa main sur un crâne.

Dans cette conversation entre une vivante, Sainte Marie Madeleine, et la mort, Marie-Madelaine prie ou médite, avec ses habituels attributs du repentir, crâne, croix, livre biblique...

Elle a le visage tourné vers la flamme d’une veilleuse, symbole de la fragilité de la vie humaine, tremblante et menaçant de s’éteindre au moindre souffle.

Elle tient un crâne sur ses genoux, qui évoque la mort inéluctable, le caractère transitoire de la vie sur terre, le « memento mori ». Symbole des Vanités et des tentations qui conduisent l’homme, le pêcheur, vers la mort en perdant son âme dans des futilités ou des péchés majeurs.



Le crâne est la partie impérissable du corps, siège de l’âme, sa demeure, son véhicule ; comme la grotte et la caverne sont les demeures de l’esprit.

La racine KRN ou CRN se retrouve dans crâne caverne couronne cairn Cernunnos. Le crâne suggère métamorphose et élévation.



Son ventre rebondi pose une énigme. Ne serait-elle pas enceinte ? Et cela dans les 2 tableaux (Madeleine aux deux flammes).

La maternité soulevant ainsi la question "pourquoi donner la vie si celle-ci finit par la mort ?".



A la fin tout disparait, sauf l'âme, symbolisée par la flamme se reflétant dans le miroir.
Ainsi elle a compris et regarde dans le vide. La flamme subsiste dans l'au-delà, éclaire les ténèbres. L'âme s'accroche à l'amour, la haine, persistant dans le néant.



Ce tableau est à rapprocher de son autre tableau "Madeleine aux deux flammes" encore plus explicite avec la présence de deux flammes.

Madeleine aux deux flammes



Le "Luminisme" à la fin de la première moitié du 17ème siècle est un caravagisme dont la particularité est l'accentuation de la source éclairante lumineuse. L'accentuation de la lumière dans l'atmosphère calme du tableau. Les couleurs deviennent chaleureuses avec la source.

On le connait avec les tableaux de Georges de La Tour en France, où l'éclairage à la chandelle, rend l'atmosphère du tableau mystique.

Les personnages donnent l'impression d'introspection, de reflexion, l'air attentif et posant silencieusement.

Marie-Madeleine

Marie-Madeleine à la Sainte Beaume

Etude sur les représentations de Marie-Madeleine