Le trésor légendaire des Templiers

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81. Le maître ne doit pas tenir la clef, ni la serrure du trésor. Mais il peut avoir comme trésor une huche avec la serrure pour y mettre ses joyaux. Si des avoirs sont présentés au maître, il doit les mettre en recette.

83. Quand il arrive des avoirs d'outre-mer, ils doivent être mis au trésor par ordre du commandeur du royaume de Jérusalem et nul n'en doit rien prélever ni toucher, tant que le maître ne l'a pas vu et qu'il n'a pas donné son assentiment.

croix de Neaufles



°GISORS (27/Eure) 27140
"Gisortium", situé sur la voie romaine Beauvais-Laon, possédait un gué ("ritum") permettant de franchir l'Epte.
A l'époque carolingienne, Gisors se trouvait sur la route Laon-Rouen et à la fin du XIème siècle servait de démarcation entre le domaine royal français et le duché de Normandie, fief d'Angleterre.
Hugues de Payns, Chevalier champenois et créateur du Temple en 1118, était le beau-frère de Hugues de Gisors, qui avait épousé sa sœur Adélaïde. C'est à Payns que fut confiée, entre 1099 et 1109 - donc avant la création de l’Ordre, la garde de la forteresse de Gisors en vertu d'un accord signé entre Henri 1er Beauclerc, duc de Normandie et roi d'Angleterre, et Louis VI, dit le Gros, l'Eveillé, le Batailleur, que son père Philippe 1er avait associé au trône capétien.
Dès le XIIème siècle, en France et en Angleterre, il était d'usage de confier aux Templiers des fonds à affectation spéciale. C'est ainsi qu'en 1158, un accord fut passé entre Henri II, roi d'Angleterre, et Louis VII, roi de France, au sujet du mariage d'Henri et de Marguerite. Louis VII dotait sa fille de Gisors et de deux autres châteaux, Neauphle et Neufchatel.
Les places furent gardées en séquestre par les Templiers, jusqu'au jour du mariage. C'est la seule mention du Gisors templier, sur lequel on a brodé une légende sans aucun fondement.

Gisors


Roger Lhomoy, gardien du château, prétendit en 1946 avoir découvert sous la butte du donjon, après plusieurs années de fouilles clandestines, une crypte ou une chapelle contenant treize statues, dix-neuf sarcophages et trente coffres de fer. En septembre 1962, M. André Malraux organisa une campagne de fouilles, puis en février 1964 avec l’aide du Génie. Le 12 mars, nouveau communiqué des Affaires Culturelles : résultat négatif.

Arginy



°ARGINY (comm. d' ODENAS, 69/Rhône) 69460

Lors de la conquête des Gaules, un lieutenant de César, Arginus, fit bâtir un castellum. Vers l’an Mil, on lui donna l’aspect d’un château. Aux XIème et XIIème siècles, les ducs de Bourgogne refondirent totalement l’édifice et lui donnèrent cette forme médiévale qu’on lui connaît. A l’époque templière, soit au XIIIème siècle, le château devint une possession des comtes de Beaujeu.

En 1253, Louis de Beaujeu choisit de quitter le domaine familial de Beaujeu (qui a d’ailleurs donné son nom au Beaujolais), près de Monsols dans le Rhône, pour s’installer dans une dépendance du château, à Arginy. Guillaume Beaujeu (blason), succéda à Thomas Béraut, Grand-Maître de l’Ordre du Temple, le 13 mai 1273. En 1291, il fut tué au siège de Saint-Jean-d’Acre, où il fut enseveli. Ce fut le dernier Grand-Maître en Terre-Sainte. Il était parent du roi de France, Philippe III Le Hardi.

G.A. Schiffman s’évertue à légitimer la continuité du Temple après son extinction dans son livre "La chevalerie à l’origine de la Franc-maçonnerie du milieu de XVIIIème siècle". Selon lui, à la veille du coup de filet de 1307, Jacques de Molay aurait fait venir près de lui son neveu, Guichard VI de Beaujeu.



le tombeau des Grands-Maîtres, au Temple de Paris

Parmi les récits légendaires qui prirent naissance après la dissolution de l’Ordre du Temple, un concerne le trésor de l’Ordre du Temple. Il est cité par G.A. Schiffmann et adressé au prince Christian de Hesse par le duc de Sudermanie (futur Charles XIII de Suède).

"() Jacques de Molay, quelques jours avant son supplice, aurait confié au comte François de Beaujeu, un projet qu’il avait formé pour lui. Il lui demanda de descendre dans le tombeau des Grands-Maîtres, au Temple de Paris, et d’y prendre, sous le cercueil de son oncle, un écrin de cristal.

Beaujeu descendit, la nuit, trouva l’écrin à l’endroit indiqué et l’apporta au prisonnier qui, satisfait de son zèle, l’initia aux mystères templiers et reçut de lui le serment de faire revivre l’Ordre.

Il lui confia aussi que cet écrin renfermait la plus précieuse des reliques : l’index de la main droite de saint Jean-Baptiste, donné à l’Ordre par le roi Baudoin. Puis il lui remit trois clefs, en ajoutant que le cercueil sous lequel était l’écrin renfermait une caisse d’argent et que, dans une niche attenante, une autre caisse contenait les annales et les lettres de l’Ordre, et les principales connaissances à transmettre. Il y trouverait, en outre, la couronne des rois de Jérusalem, le chandelier d’or à sept branches et les Quatre Evangiles d’or ()".

Schiffmann (G.A.) : Die Freimaurerei in Frankreich in erste
Hälfte des XVIIe Johrhunderts (Leipzig, B. Zechel, 1881)



Une légende situe donc le trésor des Templiers à Arginy.

La Tour dite "des Huit Béatitudes" (dite aussi d’Alchimie), dénommée ainsi par allusion aux huit fenêtres que l’on distingue sous le toit, serait une clé pour trouver ce trésor qu’aucun document valable ne permet de situer à Arginy. Pourtant, depuis la fin du XIVème siècle, on recherche à Arginy un mystérieux dépôt caché dans un inaccessible réseau de salles souterraines.

Dans le cercueil réputé contenir les cendres de Thibaud Gaudin, Jacques de Molay y aurait entassé des registres et de la correspondance confidentielle, ainsi que la couronne des rois de Jérusalem, le chandelier à sept branches ainsi que quatre statues d’or qui ornaient le Saint-Sépulcre (les quatre évangélistes).

Enfin dans les deux colonnes qui ornaient le chœur de l’église du Temple étaient renfermés un grand nombre de numéraires provenant des "épargnes de l’Ordre". Les chapiteaux truqués pivotaient sur eux-mêmes pour permettre de puiser dans les colonnes évidées. Le comte de Beaujeu aidé de neuf Templiers qui avaient échappé aux persécutions eut, par faveur royale, l’autorisation d’enlever le cercueil de son oncle paternel. Pourquoi dans ces conditions ne l’aurait-il pas transporté à Arginy ?



La légende du trésor des Templiers dans le Verdon

Tableau Saint-Célestin (chapelle du château de Valcros)

Interprétation du tableau Saint-Célestin



En 1915, M. Marcolla découvrit un papier jauni dans la bibliothèque de son père en Sibérie : "Dans la construction souterraine du vieux château Vallée de la Croix, se trouve le trésor des Templiers, va et cherche, le saint et la vérité te montreront le chemin".

Valcros, Vallée de la Croix en provençal, est un vieux château du XIème siècle, presque en ruine avec à l'intérieur de la chapelle un grand tableau de St Célestin peint par René de Draguignan en 1715 et une inscription "Veritas". Il en fit l'acquisition en 1955. Un réseau de souterrains part de Valcros en étoile.
C'est en réalité Saint Augustin qui figure sur le tableau entouré de la crosse et du coeur flamboyant.

Le tableau-message évoque par la morphologie du Saint les contours de la zone du Verdon délimitée par Soleils-Trigance, Jabron, Le Bourguet et Robion, Valcros étant inclus dans ce périmètre.
Neuf chapelles situées sur le pourtour de son Zodiaque géant du Verdon, près du Point Sublime surplombant les Gorges du Verdon à proximité de Trigance, formeraient l’acronyme TEMPLARII, "Templiers" :
  • Saint Trophime,
  • Saint Etienne,
  • Saint Maur,
  • Saint Pierre,
  • Saint Laurent,
  • Sainte Anne,
  • Saint Roch,
  • Saint Jean,
  • Saint Julien.


L'analyse de cette peinture dans un laboratoire scientifique de Bruxelles a révélé 300 inscriptions en latin, invisible à l'œil nu. Weysen abandonna la piste d'un trésor (monétaire) que le polonais Marcolla continua de chercher jusqu'à sa mort.

Une inscription gravée sur la falaise près du "pont de l'Evescat" donnerait des indications sur l'entrée d'un réseau souterrain.

La légende du trésor des Templiers dans le Verdon



Les autres pistes

Tout l'or des Templiers avait été rassemblé au palais des Rois de Mayorque à Perpignan ou à la Commanderie du Mas Deu vers Thuir, car les Templiers espéraient la donation du Royaume de Mayorque pour que le Roussilon et les Iles Baléares deviennent leur territoire maritime : une porte vers l'Orient...

Mais le frère aîné, le Roi d'Aragon, a fait échouer la transaction, et le dépôt a été caché dans une antre de la Haute Vallée de l'Aude : l'ancienne zone frontière...

Et ce dépôt à rejoint l'Arche, la Ménorah, et quelques autres objets du Temple de Salomon dispersés puis rassemblés là par volonté divine...

Graffiti de Chinon

Rennes-le-Château et les Templiers de l'Aude





Lors de son interrogatoire, le templier Jean de Châlons raconte qu'il a entendu dire que le précepteur de France Gérard de Villiers, ayant appris l'imminence de l'arrestation se serait enfui avec cinquante chevaux, et aurait pris la mer avec dix-huit galères, et que Hugues de Châlons, son fils, se serait lui enfui avec le trésor de son oncle Hugues de Pairaud.

Selon le récit de Guillaume Clignet à la chambre des comptes le 31 août 1321, Hugues de Pairaud, aurait confié à Pierre Gaudes, précepteur de la Maison du temple de Dormelles et de Beauvoir un coffre contenant 1 189 pièces d'or et 5 010 pièces d'argent, coffre remis à un pêcheur de Moret-sur-Loing qui le cacha sous son lit. Lors de l'arrestation des Templiers, le pêcheur confia le coffre au bailli royal de Sens, Guillaume de Hangest qui confisqua la somme d'argent et la versa directement dans le trésor royal.

Le trésor des Templiers à Moret



Où chercher ?

Trésors de l'Ordre des Templiers