La légende du trésor des Templiers dans le Verdon

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En 1915, M. Marcolla découvrit un papier jauni dans la bibliothèque de son père en Sibérie : "Dans la construction souterraine du vieux château Vallée de la Croix, se trouve le trésor des Templiers, va et cherche, le saint et la vérité te montreront le chemin".

Valcros, Vallée de la Croix en provençal, est un vieux château du XIème siècle, presque en ruine avec à l'intérieur de la chapelle un grand tableau de St Célestin peint par René de Draguignan en 1715 et une inscription "Veritas". Il en fit l'acquisition en 1955. Un réseau de souterrains part de Valcros en étoile.
C'est en réalité Saint Augustin qui figure sur le tableau entouré de la crosse et du coeur flamboyant.

Le tableau-message évoque par la morphologie du Saint les contours de la zone du Verdon délimitée par Soleils-Trigance, Jabron, Le Bourguet et Robion, Valcros étant inclus dans ce périmètre.
Neuf chapelles situées sur le pourtour de son Zodiaque géant du Verdon, près du Point Sublime surplombant les Gorges du Verdon à proximité de Trigance, formeraient l’acronyme TEMPLARII, "Templiers" :
  • Saint Trophime,
  • Saint Etienne,
  • Saint Maur,
  • Saint Pierre,
  • Saint Laurent,
  • Sainte Anne,
  • Saint Roch,
  • Saint Jean,
  • Saint Julien.


Tableau Saint-Célestin (chapelle du château de Valcros)

Interprétation du tableau Saint-Célestin



L'analyse de cette peinture dans un laboratoire scientifique de Bruxelles a révélé 300 inscriptions en latin, invisible à l'œil nu. Weysen abandonna la piste d'un trésor (monétaire) que le polonais Marcolla continua de chercher jusqu'à sa mort.

Une inscription gravée sur la falaise près du "pont de l'Evescat" donnerait des indications sur l'entrée d'un réseau souterrain. C'est dans la colline située à l'est du "pont de l'Evescat", entre Jabron et le pont du Bourguet, que Weyssen (l'auteur de l'Ile des Veilleurs et l'inventeur du zodiaque géant du Verdon) a découvert des galeries vers les lieux-dits le Reissa, le Rouissassou et la Treille.

La Treille abriterait le plus grand lac souterrain du monde (10ha). Sous "le portique", au Rouissassou, il a localisé une caverne profonde de 20m et haute de 4 à 5m.

Weysen ne s'attribue pas cette découverte à lui seul, elle revient selon lui aux travaux d'hydrogéologie de 1970 conduits par le professeur Van Nutsen de l'Université d'Amsterdam. L'eau contenue dans ce lac serait un des secrets primordiaux car elle serait à l'origine de la vie. Cette source de haute énergie s'appelle magnétohydrodynamique. Découverte par le physicien britannique Michael Faraday (1791-1867), la MHD est l’étude de l’interaction entre les champs magnétiques et les fluides conducteurs.

Ces eaux proviennent de sources qui passent vraisemblablement sur des champs magnétiques. La dynamisation se fait lorsque les eaux de source coulent dans les régions où le sol est riche en fer, manganèse, cobalt. Elles se trouvent alors magnétisées et deviennent bénéfiques.

Il a noté sur le secteur Treille/Reissa : Canis, Sirius, l'oreille, la truie (=la Treille ?) et sur le Rouissassou : Cuisse de Jupiter et AXE DU MONDE (vers la pointe Nord du Rouissassou).

Jabron est en bas à gauche et n'est pas visible sur ce morceau de carte. "Le pont de l'Evescat" est situé en prenant à droite à partir de Jabron. "Le Rouissassou" est la barre rocheuse visible de la route.

Alfred Weysen a découvert un zodiaque géant de 12 kilomètres de diamètre merveilleusement dessiné par des savants de la préhistoire.

Le secteur du pont de l'Evescat





°LE BOURGUET (83/Var) 83840
Il faut prendre la petite D52 au lieu-dit Jabron sur la D955 entre Draguignan et Castellane près des gorges du Verdon. Vous découvrirez Le Bourguet, entouré de collines aux portes du Verdon. Vous aurez du mal à vous y égarer : il n'y a que deux rues dans cette une charmante bourgade. Au hasard de vos promenades vous pourrez visiter l'église et la chapelle des Templiers, la chapelle Sainte Anne. En 1915, M. Marcolla découvrit un papier jauni dans la bibliothèque de son père en Sibérie : "Dans la construction souterraine du vieux château Vallée de la Croix, se trouve le trésor des Templiers, va et cherche, le saint et la vérité te montreront le chemin". Valcros, Vallée de la Croix en provençal, est un vieux château du XIème siècle, presque en ruine avec à l'intérieur de la chapelle un grand tableau de St Célestin datant de 1715 et une inscription "Veritas". Il en fit l'acquisition en 1955. Un réseau de souterrains part en étoile. Le tableau-message de Saint-Célestin évoque par la morphologie du Saint les contours de la zone du Verdon délimitée par Soleils-Trigance, Jabron, Le Bourguet, Robion, °Saint Thyrse et Valcros étant inclus dans ce périmètre.

° LE TIGNET (06/Alpes-Maritimes) 06530
Un habitat fortifié dénommé Le Tignet est mentionné durant la première moitié du XIIIème siècle. Son église est mentionnée en 1242. On voit encore des traces de ce château et de ce lieu de culte, au lieu-dit San-Peyre, sur l'un des sommets de la crête qui descend vers la Siagne. Le Tignet est un fort templier entre Grasse et Saint-Cézaire-sur-Siagne sur la route des Grottes de Saint-Cézaire. Son blason est "au premier d’azur à la tour d’or, au second de gueules au rameau d’olivier d’or posé en barre". Tout près se trouve un autre lieu-dit "Valcros" (voir °Le Bourguet).

°TRIGANCE (83/Var) 83840
Ce village médiéval situé à 45 Km au nord de Draguignan, typiquement provençal est un nid d'aigles accroché à la roche au-dessus de la vallée du Jabron, à 800 m d'altitude. D'aussi loin que l'on remonte dans le temps, c'est au début du IXème siècle que le nom "Trigance" est cité pour la première fois. Un polyptique, rédigé en 813-814 sur l'ordre de l'Evêque Wadalde, énumère les biens temporels de l'Abbaye Saint-Victor, qui appartient elle-même au diocèse de Marseille: parmi les 13 "Villae" mentionnées, figurent celle de "Tregentia" (trois ganses) et celle de "Rovaganis" (village de Rougon). L'abbaye de Saint-Victor acquiert, en 1056, sous forme de dons, la Chapelle de Saint-Maymes, celle de Notre-Dame de Saint-Julien (commune de Trigance), ainsi que le prieuré de Bagarry (commune °Le Bourguet). Au XIIème siècle, les Templiers possèdent la Commanderie de Saint-Maymes (Le Petit Saint-Maymes) qui leur sera confisquée en 1308 au moment de leur arrestation. Ce sanctuaire templier transformé en étable comporte des pierres avec inscriptions. On y accède par la route des Gorges, à 2 Km à l'ouest de Trigance (D90 puis D71). La Commanderie de Saint-Maymes et la Bastide Blanche, en vertu de leurs origines templières, laissent planer un parfum de mystère. Le "circuit des chapelles templières" peut vous aider à déchiffrer le message lié à la légende du trésor des Templiers dans le Verdon. Voir à ce sujet °Le Bourguet.

°SAINT-THYRSE (comm. ROBION, 04/Alpes-de-Haute-Provence) 04120
Le site de la chapelle Saint-Thyrse de Robion se trouve au sud de Castellane (D102). Construite au XIème siècle, la chapelle de Saint-Thyrse fut sans doute annexée par les Templiers car ceux-ci y gravèrent, au-dessus de la fenêtre de l’abside, la croix pattée de leur Ordre.



Templiers dans le Verdon : Robion, Trigance, Saint-Thyrse …

Arcadia : À la recherche du Trésor des Templiers… vous avez travaillé depuis 35 ans sur le site du Verdon que vous connaissez donc parfaitement bien. Plus exactement sur un périmètre bien défini, que l’on appelle le « Haut Verdon ». Pouvez-vous nous expliquer en quelques mots, selon vous, pourquoi vous considérez que la localisation de ce trésor se trouve à cet endroit, et s’agit-il d’un trésor matériel ou spirituel ?

Jangast : La raison de la localisation de ce trésor vient du fait qu’il n’y avait aucun autre endroit pour pouvoir le mettre en toute sécurité.
Il faut imaginer cette région au moment où l'on décide de déposer les richesses d'Orient. On sait qu’elles ont été rapportées à Paris dans les caves du Temple… mais la mauvaise politique du roi à l'égard de l'Ordre et le pillage des convois, ont fait que le grand-maître, décida de se servir des souterrains d'un château de Provence. Ce château est un ancien castrum romain, et ce que l'on appelle «les souterrains», sont en fait les réseaux d'une ancienne mine abandonnée.
Au XIIe siècle les Templiers héritent de la seigneurie de Robionum, de la part des Barons de Castellane, mais qu’en reste-t-il vraiment ? On ne peut rien en dire. Quel endroit pouvait permettre de déposer une masse de richesse et surtout en sécurité absolue ? Aucun, à part ce réseau de mine. Aucune construction à faire, rien qui ne se verra de l'extérieur par d'éventuels passants. De plus l'ancienne mine des Romains a été oubliée par tous. On pense aussi à un autre endroit se trouvant dans la montagne du Robion, qui d'après une tradition historique, indique qu'il y aurait une caverne de taille importante recelant un lac.
C’est ce lac qui donnait les nombreuses sources coulantes à Robionum, coulant hiver comme été sans jamais se tarir, même aux plus grandes chaleurs. Le site de Robionum fut de tous les temps habité, déjà par des gens de la préhistoire, puis par les Celtes de Salaou. Viennent ensuite les Romains d’abord… et les Templiers bien après. Le village deviendra jusque vers 1400, Rocquebon. Les Templiers vont construire une tour de 25 m de hauteur, avec une passerelle leur permettant de prendre pied dans une vaste grotte, inaccessible autrement. Puis sur le bord de la terrasse au-devant de la grotte, ils vont construire un mur de 30 m de long, 2 m de haut, recouvert d'une charpente et de lauzes, contre la pluie.
Cette grotte spacieuse, dont le sol rocheux est en pente a une hauteur sous plafond de 0 m 90 par endroits et beaucoup moins à d'autres. Autrement dit, elle est inhabitable. Si elle le fut pour les gens de la préhistoire, c’est que ces gens se contentaient de peu. Mais pour des guerriers comme l'étaient les Templiers, je ne les vois pas habiter à plusieurs dans ce trou, qui de plus se retournerait contre eux en piège, en cas d'attaque ; à moins bien sûr qu’il n’y ait une sortie ? Car pour quelle raison construire tout ce système de tour, de passerelle amovible et de mur devant la grotte, si ce n’est pour dissimuler un secret. Monsieur Weysen pensait que dans cette grotte (où il n’a jamais mis les pieds) il y avait un passage allant au lac et que là, on aurait pu ressortir, dans la grotte de la Baume Jardin, située au nord du massif, fermée par un mur, dans un bouquet d'églantier, presque à la même hauteur que celle de Robionum…
J'ai longuement travaillé dans cette grotte à la recherche d'un passage, car l’ouverture de la grotte qui fait environ 8 m et qui est ouverte depuis des milliers d'années, reçoit toutes pluies et la fonte des neiges. Avec la pente rocheuse les pluies entrent à l'intérieur et obligatoirement disparaissent naturellement au plus bas de la grotte. Donc là, l'eau passe, soit qu’il y ait un passage muré, soit que l'eau s'infiltre ? Le doute me poursuivit des années durant et souvent je suis retourné sur les lieux pour essayer de trouver un passage, mais en vain.
Et puis avec le temps, j'ai compris que si les templiers s'étaient servis de cette caverne pour y déposer leur richesse et aussi leurs archives, avec l'humidité qui est de 100%, tout serait corrompu. De plus, ayant sans doute muré le passage, il se trouve que par la suite, vers 1400, la tour fut écroulée, ils ne leur fut donc plus possible de revenir sur le site, pour prélever des richesses. Je ne pense pas, comme le prétendait Alfred Weysen qu 'il s'agisse d'un trésor spirituel et que des initiés soient venus étudier avec des manuscrits rapportés d'Orient, ce qui aurait donné lieu à une fabuleuse organisation de la part des gardiens, pour le couchage et la nourriture des invités… La logique veut que l'ancienne mine, avec ses salles et ses galeries, soit l'endroit prédéterminé du fabuleux dépôt des Templiers.

Arcadia : Sur quelle source se base-t-on pour dire que la Chapelle Saint-Thyrse est la première chapelle templière de l’époque ? Si cela est vérifiable, cela donnerait semble-t-il plus de crédit à l'hypothèse qui voudrait qu’Hugues de Payen, que nous croyons originaire du Vivarais, avait bien des terres dans le Verdon.

Jangast : Pourquoi est-ce que Saint-Thyrse serait la première église Templière dans cette région ? A cause, sans doute de sa date de construction, qui semble être du XIIe siècle ? Aucun historien consulté n’est d'accord en ce qui concerne sa datation. Par contre, on trouve une information dans une charte de l’abbaye de Cluny, qui cite une église de Saint-Thyrse donnée en 909, dans une villa aux confins de Papus de Riez, à l'abbaye Bourguignonne par le père de Saint-Mayeul. Est-ce que cette église de Saint-Thyrse est la même que celle de Robion ? Ce n 'est pas sûr. Par contre son attribution aux Templiers, ne repose sur rien. Ce que l'on sait par contre, c’est que les templiers n’arrivent dans cette région que vers 1100. Le baron Pierre de Castellane, leur donne la seigneurie de Robionum, se trouvant au pied d'une barre rocheuse à 1385 m d'altitude, qu'ils remettent en état et plus tard ils construiront la commanderie de Saint-Thyrse, à l'entrée de la vallée du Robion. Ce qui correspond aux environs du XIIe siècle.
À l'origine, cette église a deux nefs. Celle du sud s'écroula à cause d'un glissement de terrain, on refit rapidement la partie ouverte de ce sanctuaire, avec des pierres de réemploi, sur lesquelles, on trouve de nombreux signes de tâcherons. C’est à cette occasion que la tour-clocher de l'église, fut remontée de plusieurs mètres, afin d'y mettre deux cloches, frappées aux armes des barons et la date de 1436. On fit ce travail, et cette église sera donnée aux habitants de Robion comme église paroissiale, car le village ne possède pas d'église. Les recherches nous apprennent aussi une chose, c’est que déjà en 1436, le village de Robion, qui était en haut à Robionum, est descendu dans la vallée. C’est à ce moment-là aussi, qu’un cimetière est construit devant le cul-de-four et plus tard, un mur d'enceinte également. À cette occasion, un terrassier trouvera une pièce de cuivre représentant trois abeilles sur une face et une croix templière, au revers. (Théoriquement cette pièce devrait se trouver à Castellane dans un musée).

En ce qui concerne Hugues de Payen, qui serait né en Vivarais, voici ce que l'on trouve à son sujet :
Mais mieux que ces pourtant illustres personnages et si l'on en croyait Honoré Bouche et le Prieur Laurenzy c'est la toute petite commune du canton de Comps : Le Bourguet, anciennement Bagarry (ou Bagarris) qui pourrait revendiquer l'honneur d'avoir été le berceau d'un des plus illustres des Templiers : Hugues de Payens ou de Paganis, Ces deux auteurs estiment en effet que les historiens ont mal déchiffré les parchemins et que Paganis n'est que l'altération de Bogorry (ou Bagarris), Les preuves historiques qu'ils en donnent paraissent assez convaincantes. C'est dans l'enthousiasme déchaîné par son retour des Croisades que le château paternel se transformait en commanderie et les templiers faisaient élever à ses pieds la belle chapelle de Sainte-Anne que l'on voit toujours en service à quelques 600 m, au nord du Bourguet sur la route de Castellane. Ils y seraient probablement encore enterrés puisqu'elle renferme les sépultures des seigneurs du Bourguet. C'est une église romane orientée, dent seule la façade nord paraît avoir été renforcée après coup de contreforts extérieurs. Un petit cimetière est attenant à la façade sud.
Ce texte est tiré d'un opuscule écrit par Pierre Grimaud de Toulon « Templiers et Hospitaliers, dans le canton de Comps. Var, 1973. »