Les commanderies des Templiers dans l'Yonne
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°CHAMBEUGLE (89/Yonne, cant. Charny) 89120
Au début du XIIème siècle, les terres de Chambeugle appartenaient à Everard des Barres. Quand ce dernier s'engagea dans l'Ordre des Templiers, il fit don de son fief à cet ordre.
Comme Chambeugle se trouve au croisement de deux grands axes de circulation, l'un allant du Sénonais à la Puisaye par Courtenay et Champignelles, l'autre reliant la vallée de l'Yonne à celle de la Loire, de Joigny à Gien, les Templiers profitèrent de cette intéressante situation stratégique et y établirent une Commanderie en 1137 avec une église érigée sur l'emplacement de l'ancien oratoire, et toujours dédié à Saint Aubin.
La ferme, située près de l'église a gardé le nom de "Commanderie". L'établissement faisait jadis partie des seigneuries de l'Ordre des Templiers.
La Commanderie de Chambeugle, dont il reste la chapelle du XIIème siècle, dépendait de la Commanderie Saint-Marc d' °Orléans. Elle figure sous le nom de Chambeul sur la carte de Cassini.
Chambeugle tire, très probablement, son nom d'une plante, la bugle, qui poussait abondamment dans cette région. Cette plante, aux fleurs à cinq pétales d'un bleu violacé, avait des vertus médicinales et vulnéraires. Les Templiers, aidés en cela par les Bénédictines du prieuré Sainte Catherine situé sur Marchais-Béton, utilisaient cette plante pour confectionner des potions contre les diarrhées, ainsi qu'une lotion pour la cicatrisation des plaies.
°COULOURS (89/Yonne) 89320
L'abbé Saint-Rémy de Sens passa une convention avec les Templiers de la Baylie de Coulours en forêt d'Othe, près de Cerisiers. En 1128, le Temple change avec l'abbaye cistercienne de Vauluisant, un terrain sis à Cerilly, contre un autre à Coulours "parce qu'il était plus à leur convenance" !
Les Templiers s’installèrent donc en leur Baylie de Coulours entre 1135 et 1142.
Cette Commanderie de Coulours semble avoir été la demeure des précepteurs de France et son sceau portait l'inscription "secretum templi" (retraite du Temple, sans doute) entourant un symbole gnostique.
De la Commanderie principale de Coulours, il reste la base du donjon, la maison du fermier et la chapelle avec trois fenêtres.
Ci-contre les vestiges de la chapelle de Coulours, photo extraite du livre "Les mystères templiers". L'église du village est ornée d'une croix de Malte.
Certaines acquisitions sont proches de Coulours, ce qui est logique, mais l’on constate que les acquisitions plus lointaines se situent sur deux lignes : l’une qui relie Coulours à °Payns ; l’autre qui relie Coulours à °Joigny, où se trouvait une autre Commanderie.
°FONTENAY-PRES-CHABLIS (89/Yonne, arr. Auxerre, cant. Chablis) 89800
L'Ordre des Templiers possédait en 1131 le village de Fontenay-près-Chablis au nord de Chablis. Il dépendit de Chablis jusqu'en 1708, puis de Fyé jusqu'à la Révolution. La petite église date du XIème siècle. La Commanderie de Fontenay figure sur la carte de Cassini.
Le 24 avril 1310 comparut le Frère Hugues de Buris qui avait été reçu par le précepteur de la Maison de Fontenay, Pierre de Buris.
Ce village viticole produit du Chablis et du Petit-Chablis.
°JOIGNY (89/Yonne) 89300
Le site de Joigny bénéficie d'une avantageuse position stratégique : un éperon du plateau de la forêt d'Othe qui domine l'Yonne, voie de communication. C'est pourquoi, dès la fin du Xème siècle est édifié un premier château, attribué à Rainard-le-Vieux, comte de Sens (mort en 996). Au pied de cette fortification, se développe un bourg, bientôt protégé par une enceinte dont le tracé est reconnaissable dans les actuelles rues de la Tuerie et des Juifs. Certaines acquisitions templières sont proches de Coulours, ce qui est logique, mais l’on constate que les acquisitions plus lointaines se situent sur deux lignes : l’une qui relie Coulours à °Payns ; l’autre qui relie Coulours à °Joigny, où se trouvait une autre Commanderie.
°LA SAULCE-SUR-YONNE (comm. d’ ESCOLIVES-SAINTE-CAMILLE, 89/Yonne, arr. Auxerre, canton Coulanges-la-Vineuse) 89290
Escolives-Sainte-Camille est située au sud d'Auxerre par la D239 ou la N6 en direction d'Avallon. Le site archéologique d'Escolives a livré les fondations de thermes du IIIème siècle ainsi qu'une nécropole mérovingienne.
Sur la commune d'Escolives, la "Commanderie de La Saulce" en bordure de l'Yonne avait rang de baylie. Elle est nommée "Commanderie du Saul" sur la carte de Cassini. De cette baylie dépendait la Commanderie de °Saint-Bris-le-Vineux. Escolives abritait une double commanderie : celle de La Saulce et celle de °Tourbenay.
Cette maison avait été donnée aux Templiers au début du XIIIème siècle, par un seigneur, du nom de Drogon de Mello ou de Maillot ("de Melleto"), ainsi qu'il résulte des lettres de Guillaume, son fils, ratifiant et confirmant au mois de juillet 1206, le don fait par son père à l'Ordre du Temple, de la Maison du Saulce ("elemosinam de domo Salicis").
La maison des Lépreux de Saint-Simon d'Auxerre possédait au Saulce, dans le XIIIème siècle, une maison et des moulins sur l'Yonne. Ces moulins avaient souvent donné lieu à des contestations avec les Templiers. Ceux-ci, pour y mettre fin, consentirent à les acheter au mois de juillet 1231.
La chapelle de la Maison du Saulce avait été fondée par Guillaume, comte de Joigny. On voit par les lettres de fondation, datées du mois de juillet 1238, que le comte Guillaume, pour avoir une chapelle dans la Maison du Temple du Saulce, sous Escolives ("in domo Templi de Salice subtus Escolivas"), donna 15 livres tournois de rente à prendre par les frères de la dite maison chaque année, sur le péage de Joigny, appartenant au comte, et en cas d'insuffisance sur la prévôté de cette ville.
On trouve de 1240 à 1260 plusieurs titres d'acquisitions de terres arables, mais surtout de vignes, faites par les Templiers du Saulce.
Un seigneur, Raoul de Mailly, leur avait engagé pour vingt livres d'Auxerre, la dîme qu'il possédait à Escolives ("apud Escolius"). Son fils, Hugues et Guiele, sa femme, voulant, après la mort de leur père, se libérer de cette dette, abandonnèrent cette dîme aux frères du Temple, par des lettres de l'official d'Auxerre, du mois de février 1258.
Vers la même époque, la terre et seigneurie du Saulce fut donnée aux Templiers par Hugues de Saint-Verain et Elisabethe, sa femme.
Jean, comte de Joigny, leur neveu, confirma cette donation en 1270, et Robert, comte de Nevers, de qui relevait cette terre, en consentit l'amortissement en 1272.
On voit par les divers actes relatifs à cette donation, qu'elle comprenait : une motte ("motam"), située près de la Maison du Temple; toute la terre qui se trouvait près de Loindat, enclavée dans celle des Templiers; une pièce de terre dans Courcelles, entre les prés du Temple et le ruisseau de La Corroie (le Val de Mercy); un pré au dit Courcelles, toute la justice, haute, moyenne et basse, à l'exception de celle comprise entre le grand chemin ferré, conduisant de l'Orme de Truchebeuf à Vincelles ("apud Vincellas"); d'une part, et l'Yonne de l'autre; et comme la dite justice se comportait et s'étendait depuis la justice des seigneurs de Champs ("dominorum de Campis"), jusqu'à celle des seigneurs de Vincelles.
°LE SAULCE-D'ISLAND (comm. d' ISLAND, 89/Yonne, cant. Avallon) 89200
Island abrite la chapelle des Templiers de l’ancienne commanderie du Saulce fondé à la fin du XIIème siècle. Le premier acte connu date de 1201. La chapelle templière du Saulce-d’Island, entre Avallon et Vézelay (5 Km), dépendait de la Commanderie régionale pour le Comté d’Auxerre et le Nivernais. Le site, pastoral, est d'une quiétude immuable et reposante. Un modeste chemin, tout en creux et bosses, monte au milieu des champs vers la Commanderie isolée. Posé sur un bord, une bâtisse se construit une nouvelle vie. Plus loin, bouclant la voie en impasse, les bâtiments d’une ferme se dessinent. Il faut avancer encore, garder la ferme en point de mire. Et la voilà.
C’est une chapelle aux dimensions monumentales : un rectangle long de 28 mètres, large de 14 et haut de 20, planté au milieu des champs. Elle conserve, quasi intactes, ses origines templières. De la puissante Commanderie installée à la tête d’un ruisseau, ne subsiste guère que cette nef altière de trois travées droites, coffrées de contreforts et voûtée d’ogives à l’extrême fin du XIIIème siècle, sinon du début du XIVème siècle. A chaque travée correspond un vitrail ogival, tout comme à l'extrémité plate et dans la façade. Sur le tympan du portail se trouve l'un des exemples les plus intéressants d'iconographie templière : on y voit adorer la Vierge avec l'enfant Jésus deux chevaliers du Temple agenouillés, en habit monacal, portant la barbe et le couvre-chef caractéristiques des Templiers.
La statue de la Vierge dite Notre-Dame du Saulce, dont l’original est visible tout près de là, à l’église de Pontaubert, est la seule vierge templière connue.
L'un des chapiteaux fournirait la preuve de la découverte de l'Amérique par les navigateurs templiers : le personnage représenté serait un Amérindien.
Un étang dont on aperçoit encore la digue était entretenu par les Templiers du Saulce qui possédaient également des moulins sur la rivière tranquille du Cousin.
La Maison de °Saint-Bris-le-Vineux était rattachée au Saulce-d'Island.
°LE VEVRE (comm. de GIGNY, 89/Yonne, arr. Tonnerre, canton Cruzy-le-Châtel) 89160
La Commanderie de la Vèvre (La Grande Vèvre) se trouve implantée près d'une forêt à l'ouest de Laignes (D965). Un chêne est mentionné sur la carte Michelin à proximité des bâtiments de la Commanderie.
°MARCHESOIF (comm. de TONNERRE, 89/Yonne) 89700
Une chapelle orne toujours nos premières étiquettes : elle est située sur notre domaine.
C’était celle de la Commanderie des Templiers de Marchesoif. Symbole de notre domaine, elle fut à l'origine de notre passion pour le vin comme à celle de la dénomination "Marsoif". Un nom aux origines gallo-romaines, "Marcasolium", qui s'est transformé avec le temps en "Marchesoif", puis "Marsoif".
La Commanderie de Marsoif était vouée à l'accueil, à la protection et aux soins des pèlerins et autres voyageurs. C'est en 1235 que les Templiers semblent s'être installés à Marchesoif, avant même l'édification de l'Hôpital Marguerite de Bourgogne, qui remonte à l'an 1293.
Située à 273 m d'altitude, en bordure des bois du Feuillon, écart de la forêt communale de Tonnerre, la commanderie occupait un endroit stratégique au croisement de 2 axes importants.
Nous tenons peut-être là l'origine du nom Marchesoif, halte déshydratante, par ses nombreux points d'eau, pour les visiteurs.
A moins que cela ne tienne à une boisson plus élaborée à laquelle nous vouons le même culte aujourd'hui, et qui semble tenir une grande place à Marchesoif depuis bientôt un millénaire.
En effet, les templiers y établirent dès le début une commanderie agricole et y menèrent une activité viticole intense, à la base de la renommée du vin de Tonnerre. Cette activité, préexistante à celle de l'Abbaye St Michel, en est le témoin.
L'extérieur, massif, est impressionnant, avec ses fenêtres ogivales, ses piliers et ses frises.
L'entrée, avec ses colonnes à chapiteaux torsadés, est très particulière. L'intérieur n'est pas en reste avec ses chapiteaux corinthiens et ses marques de Templiers (croix de Malte). Une magnifique charpenterie à chevilles, en chêne, vient couronner l'ensemble.
Rescapée, cette chapelle, avec ses blocs destinés à défier les siècles, est venu jusqu'à nous, inspirant notre passion.
De nombreux secrets demeurent, à commencer par le fameux souterrain qui relierait encore Marchesoif à St Michel, à 4 Km de distance...
°MERRY (comm. de PONTIGNY, 89/Yonne, arr. Auxerre, canton Ligny-le-Châtel) 89230
L'ancienne abbaye de Pontigny fut fondée comme deuxième "fille" de Cîteaux par des compagnons de Saint Bernard dès 1114, soit quatre ans avant la fondation de l'Ordre des Templiers en 1118 qui possédait à Merry sur la commune de Pontigny une Maison templière.
°NAILLY (89/Yonne, canton Sens) 89100
Cité en 847 "Nadiliacus", Nailly, était possession templière, au nord-ouest de Sens, sur un petit affluent de l'Yonne.
°PONTAUBERT (89/Yonne) 89200
Quitter Avallon en direction de Vézelay. A Pontaubert, en s’engageant dans la vallée du Cousin, vous découvrirez sur le bord de ce paisible cours d'eau, en plein cœur de douces forêts habitées par les chênes et bouleaux, le vieux moulin des Templiers, aujourd’hui transformé en hôtel.
On trouve la trace de ce vieux moulin dans les Archives Nationales qui attestent sa présence sur le Cousin à l'époque même des Templiers. De ce temps là, il reste une tour, les communs et un bâtiment. En 1571, les Huguenots incendièrent le moulin ainsi que la chapelle. Lui seul fut reconstruit. Il tourna jusqu'en 1925.
La Vierge à l'Enfant, une statue qui se trouvait dans la toute voisine Commanderie du Saulce-d'Island, a été transportée dans l'église de Pontaubert.
°SAINT-BRIS-LE-VINEUX (89/Yonne, canton Auxerre) 89530
Saint Germain, évêque d'Auxerre, fit bâtir une église pour conserver les restes de Saint Prix, martyr chrétien. Le nom s'est mué en Saint-Bris.
La Commanderie de Saint-Bris fut fondée en 1180 par Geoffroy d'Arcy qui en fit don à l'Ordre du Temple; installée au lieu-dit "Le Temple", elle comprenait également une maison à l'intérieur de Saint-Bris. Cette maison est maintenant la Poste et a été entièrement recrépie. La Commanderie du Temple de Saint-Bris dépendait de la baylie de °La Saulce-sur-Yonne.
Son importante vocation viticole a valu le qualificatif de "Vineux", ajouté à la Révolution, au bourg de Saint-Bris situé au sud-est d'Auxerre (D956).
°SAINT-MARC (comm. de NUITS / NUITS-SOUS-RAVIERES / NUITS-SUR-ARMANCON, 89/Yonne, arr. Tonnerre, canton Ancy-le-Franc) 89390
Sur les rives de l'Armançon (que longe le canal de Bourgogne), les Templiers tenaient avaient leur Commanderie de Saint-Marc sur la baronnie de Nuits près de Ravières.
La chapelle du XIIème siècle se trouve à 200 m sur la route d'Ancy-le-Franc.
Citée en 1145 "Nuid", la localité se dit aussi Nuits-sous-Ravières ou Nuits-sur- Armançon. commanderie était implantée sur la route de Tonnerre à Dijon.
En 1186, Clérembaud, seigneur de Noyers, donne aux Templiers de Saint-Marc droit de pâturage à Villiers et à Méreuil dans les terres et bois qui relèvent de son fief. II leur accorde également le droit dans ses bois pour leur usage, sans avoir de dommages ou d'amende à payer. La chapelle de Saint-Marc date du XIIème siècle. Elle est de style ogival, à chevet plat, et mesure 15,70 m de long sur 6,50 m de large. Quant à l'église de Nuits avec ses 4 chapelles, elle présente la forme d'une croix de Lorraine.
°SERAINCOURT (89/Yonne) 89240
La Maison de Seraincourt du diocèse de Reims dépendait de la Commanderie de °Vallan au sud d'Auxerre (Yonne). Il s'agit probablement du Serein, près d'Escamps au sud-est de °Vallan, lequel est nommé "Le Serin" sur la carte de Cassini. Le suffixe "court" indique la présence d'une ferme ("curtis").
Le vendredi 8 mai 1310, comparut le Frère servant Gillet de Encreyo. Il a été reçu dans la Maison de Séraincourt, diocèse de Reims, par le Frère Jean de Cella.
Voir °Vallan et °Tourbenay.
°TOURBENAY (comm. d’ ESCOLIVES-SAINTE-CAMILLE, 89/Yonne, arr. Auxerre, canton Coulanges-la-Vineuse) 89290
Sur la commune d'Escolives-Sainte-Camille au sud d'Auxerre par la D239 ou la N6 en direction d'Avallon, les Templiers possédaient sur les bords de l'Yonne une double commanderie : celle de Tourbenay et celle de °La Saulce-sur-Yonne.
La terre et seigneurie de Tourbenay, qui appartenait au Temple du Saulce, était située sur la paroisse d'Escolives, à une demi-lieue du chef-lieu de la commanderie. Elle se composait d'une maison et d'une centaine d'arpents de terre, avec la haute, moyenne et basse justice, qui s'étendait depuis le grand chemin d'Auxerre à Jussy, en descendant jusqu'à celui de Vincelles à Auxerre.
Cette terre provenait d'un chevalier, du nom de Huet Pioche, seigneur de Ponsanges, et d'Yolande, sa femme. Par leurs lettres du mois de février 1256, Huet et Yolande déclarent avoir vendu aux frères du Temple, pour le prix de 550 livres tournois, le fief de Tourbenay ("feodum de Torbeneto"), avec les deux parts de la justice et des droits seigneuriaux, plus leur maison avec un pressoir et toutes ses dépendances; le tout provenant du chef du dit Huet en franc-alleu, et dont il était seigneur dominant. Le restant de la justice et seigneurie est cédé l'année suivante aux Templiers, par le chevalier Gauthier Bridainne, pour le prix de 140 livres.
Nous trouvons des lettres du mois de décembre de la même année 1256, de Guillaume, comte de Joigny, par lesquelles le comte approuve et confirme la vente faite aux Templiers par Huet Pioche, de tout ce qui lui appartenait à Tourbenay ("apud Torbenetum"), en maison, terres, hommes, justice, cens, fiefs, etc.
°TURNY (89/Yonne, arr. Joigny, canton Brienon-sur-Armançon) 89570
Ce sont les Templiers et plus particulièrement la Commanderie de Coulours qui créèrent la paroisse et la seigneurie de Turny, cité en 1150 "Turniacum".
Un acte de donation de GUERRIN, Seigneur de Turny, nous apporte la preuve que Turny est une paroisse dès 1140 et nous fait découvrir le nom du curé de Turny de l'époque : FROMOND (FROMOND, curé de Turny appartient à l'Ordre des Templiers ).
Dès la première moitié du XIIème siècle, vers 1140, les Templiers se créèrent deux maisons : Turny et Le Luteau. Ils possèdent aussi les terres de Saint-Laurent (hameau proche de L'Hôpital au nord de Turny).
En 1226, la maison de Turny était devenue très puissante et possédait tout le village. Plus tard, l'église (qui n'est pas l'église actuelle) sera construite sous l'incantation de "Santi-Mammetis de Turniaco" par le Temple.
Le commandeur percevait les dîmes à Turny dans un bâtiment attenant au presbytère.
De nombreux actes témoignent de l'activité de ces Templiers à Turny. Ainsi, par un traité datant de 1226 entre les Templiers de Coulours et l'Abbaye de Pontigny, on apprend que la Maison de Turny qui élevait des porcs pourraient en amener jusqu'à trois cents dans la forêt de Saint-Pierre en payant deux deniers par porc ainsi que quarante grands bestiaux et trois cents moutons.
Il est amusant de savoir qu'une bulle du Pape Alexandre III du 5 février 1180 obligeait tous les animaux des Templiers à porter devant leur tête la croix de l'ordre cousue sur un morceau d'étoffe. Les gardiens devaient porter également ce symbole.
°VALLAN (89/Yonne, canton Auxerre) 89580
De la commanderie de Vallan au sud d'Auxerre, il ne reste plus que cette église au vocable de Saint-Jean Baptiste. Vallan, avait une maison à °Seraincourt dans le diocèse de Reims.
Etienne Marchand ("Stephanus Mercator"), et Hersende, sa femme, vendent en 1254 aux Templiers tout ce qu'ils avaient à Vallan ("apud Valan"), en maison, terres, vignes et bois.
Une autre donation plus importante fût la cession de la terre et seigneurie de Vallan, que leur fit Jean, comte de Joigny, par ses lettres du mois de février 1275, et consistant en une maison entourée de fossés, une saussaie et des vignes à Fontenelles, dans le Val-Constan, sur la côte de Vaux ("in costa de Vallibus") ainsi qu'en terres situées au haut de Tournan ("in alto de Tornant"), et à Serain ("apud Cerinum"), avec la haute, moyenne et basse justice de Vallan.
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