Implantations templières en Seine-et-Marne

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Coulommiers



Implantations templières en Seine-et-Marne

°BEAUDELU (comm. d' ARBONNE-LA-FORET, 77/Seine-et-Marne, cant. Perthes-en-Gâtinais, arr. de Melun)
Sur la commune d'Arbonne-la-Forêt, près de Fontainebleau, se trouvait la Commanderie de Beaudelu.

°BEAUVAIS-EN-GATINAIS (comm. de GREZ-SUR-LOING, 77/Seine-et-Marne, cant. Nemours) 77880
Il y avait à Beauvais-en-Gâtinais ("Bello videre"), paroisse de Grez-sur-Loing (Grés ou "Gressum"), à une lieue de °Nemours, une Commanderie du Temple. Elle était située en lisière du Bois de la Commanderie, sur la route de Nemours à Fontainebleau par Grez-sur-Loing, juste après Foljuif. Le Bois de la Commanderie renferme de nombreux vestiges du Temple (puits, souterrain, murs …) envahis par la végétation. Quoique les plus anciens titres qui mentionnent cet établissement ne remontent pas au-delà de la seconde moitié du XIIIème siècle, il n'est pas moins vrai que les Templiers possédaient longtemps avant, des biens à Beauvais et dans les villages environnants. En 1183, des contestations sérieuses s'élevèrent entre eux et les habitants de Grés, au sujet d'un grand pâturage qui s'étendait jusqu'à Larchant. Le roi dut intervenir en 1184 pour apaiser le différent, par ses lettres datées de Fontainebleau. La part qui échéait par ce partage aux Templiers dépassait 800 arpents.
Ils l'accrurent encore en achetant plus tard, de Nicolas de Hautvillers, tous ses prés sur Grés ("super Gressum"), touchant aux prés de Barbeel et à ceux du roi, et longeant le fossé vers Moncourt ("versus Moocort"), jusqu'à la rivière de Loing ("ad ripam de Loeing"), pour le prix de cent huit livres parisis, ainsi qu'il résulte des lettres du mois de février 1240, de Louis d'Augerville, chevalier, seigneur dominant, qui approuva la vente. Nous voyons, quelques années après, Guillaume, seigneur de Moncourt ("de Molli curia") abandonner par forme de transaction aux Chevaliers du Temple, tous les droits de dîme qu'il prétendait avoir, non seulement sur leurs terres, mais encore sur leurs vignes, au territoire de Beauvais et de Hulay, près Grés, ("in territorio de Bello visu et de hule juxta Gressum"), ainsi que le constate une charte de Nicolas de Hautvillers, bailli du roi, de l'année 1242. Les Templiers possédaient à la même époque, des moulins à Hulay, sur les bords de la rivière de Loing ("in riparia Lodonis"), qu'ils avaient achetés en 1244, d'un chevalier Pierre de Blennes ("de Blena"), du consentement de Guillaume le Furieux ("Guillelmus Furiens"), son seigneur féodal, avec la moitié de la rivière, de la pêcherie et des écluses, pour le prix de 245 livres parisis. Le domaine du Temple était devenu assez considérable à Beauvais et dans les environs, pour qu'il ait été jugé nécessaire d'y établir une maison de l'Ordre. Nous trouvons en effet cette maison et la chapelle qui en dépendait, mentionnées dans un acte du mois de novembre 1257, par lequel Gaudefroy de la Chapelle donne aux frères de la maison de la chevalerie du Temple de Beauvais ("fratribus domus militie Templi de Bello videre"), deux vignes, dont l'une, située sur Hulay ("super Usle"), et l'autre, près de la Chapelle-la-Reine ("juxta Capellam Regine"), à la charge de faire chaque année son anniversaire dans la chapelle de leur maisons.
La maison du Temple de Beauvais était située sur le chemin conduisant de Beauvais à Villiers-sous-Grés. Elle comprenait une habitation pour le Commandeur, une ferme et une chapelle dédiée d'abord à Saint-Eloi, puis à Saint-Jean, où l'on disait trois messes par semaine. Les terres qui dépendaient de la ferme étaient d'environ 300 arpents, avec un immense pâturage de plus de mille arpents, compris entre quatre chemins : le premier, allant de Larchant à Grés, le deuxième, du Moulin-Rouge à Larchant, le troisième, de Nemours à Villiers, le quatrième, de la Chapelle-la-Reine à Nemours. La Commanderie de Beauvais-en-Gâtinais possédait à °Nemours, rue du Château, une maison où le Commandeur descendait quand il venait en ville. Elle avait encore à Fromonville un fief appelé le fief des Rogeats, qui consistait en droits de cens, dîme et champart, sur une partie du territoire de cette paroisse. Sur la commune de Gretz-sur-Loing, il nous reste de la Commanderie de Beauvais-en-Gâtinais, une partie du mur d'enceinte dans les broussailles, une cave donnant accès à un souterrain effondré et une petite maison de garde. Il y avait deux pierres tombales conservées au Musée de Nemours et au moulin d'Aculay.

°BILBARTAUT (comm. de JOUARRE, 77/Seine-et-Marne) 77640
Sur la commune de Jouarre, à 14 Km au nord de Coulommiers, la Commanderie de °Bilbartaut est située à 1 Km de La Malmaison sur le chemin allant de °Bilbartaut à l'étang de la Porte. L’endroit s’appelle "Les Bordes". Par lettres en date du mois de juin Thibaut, comte de Champagne et de Brie, abandonna au Temple quatre cents arpents dans la forêt de Mahaut, avec des étangs considérables. Tout fut défriché, aménagé, cultivé. Les Templiers fondèrent en cet endroit la Commanderie de Bilbartaut, qui, dans le principe, n'était qu'une grange dîmeresse; cet établissement fut relié à la Commanderie principale de Maisonneuve-lez-Coulommiers, (commune de Monroux, Seine et Marne). Fondée vers 1195, ce n'est que vers 1230 que cette possession du Temple devint Commanderie. Il n'y avait que quatre frères au moment de la chute de l'Ordre. La Maison de Bilbartaut, dépendant de la Commanderie de °Coulommiers après la dissolution de l'Ordre, fut pillée par Gillon Barillat ; il avait vendu tout le mobilier et affermé le domaine à un de ses parents, Jean Barillat, moyennant 9 livres par an.

°BLANDY-LES-TOURS (comm. de BLANDY, 77/Seine-et-Marne) 77115
A l'époque romaine, le village de "Biandacum" était déjà dans la dépendance de la ville romaine de "Melodunum" (Melun) à 12 Km.
Blandy-les-Tours est situé entre Fouju et Châtillon-la-Borde (D47) à 7 Km à l'est de Vaux-le-Vicomte. Vieux village médiéval de la Brie aux maisons anciennes et aux ruelles pittoresques, Blandy est connu pour son magnifique château fort en cours de restauration depuis 1993 et son église St Maurice datant du XIIIème siècle. Dominant la vallée de l'Ancœur, ce château aux formes hexagonales s'aperçoit depuis les campagnes environnantes. A Blandy-les-Tours, c'est le domaine de l'Aiguillon, dont il reste une tour, un colombier et une digue, qui appartenait aux Templiers.

°BOUY (comm. de SOISY-BOUY, 77/Seine-et-Marne) 77650
Près de la rivière La Vesle, les Templiers avait fait le siège de leur Commanderie de Bouy entre la route de Châlons et le chemin de Reims à Bar-le-Duc (voie romaine). Bouy ("Boiacum"), ancienne maison forte au sud de Provins, est cité depuis 1194. Les Commanderies de °Piney et de Bouy jouxtaient celle de °Bonlieu.

°CHAILLY-EN-BRIE (77/Seine-et-Marne) 77120
La position privilégiée de Chailly-en-Brie ("Calagum") sur un important carrefour de voies gallo-romaines est soulignée par la présence de la croix sur ses armoiries. En venant de °Coulommiers, la bifurcation de Chailly-en-Brie permet de se rendre soit à La Ferté-Gaucher soit à Jouy-le-Châtel. La Maison templière située au lieu-dit "Le Temple", sur la paroisse de Chailly-en-Brie au sud-est de °Coulommiers, dépendait de °Chevru.

°CHAMPFLEURY (comm. de MONTCEAUX-LES-PROVINS, 77/Seine-et-Marne) 77151
La Commanderie templière de Champ Fleury occupait l'est de Monceaux-lès-Provins (Mouceaux-en-Brie sur la carte de Cassini) situé au nord-est de celle de °Provins.

°CHARNY (77/Seine-et-Marne) 77410
Le fief et la terre de Charny, à l'ouest de Meaux, dépendait de °Choisy-le-Temple.

°CHATEAU-LANDON (77/Seine-et-Marne) 77570
Sise sur un rocher en forme d'éperon allongé, la vieille cité offre un ensemble de monuments, tours et murailles, au-dessus de la vallée du Fusain. La pierre calcaire est extraite des carrières à l'ouest de la ville. Au nord du Chemin de César, ce petit bourg, perché sur un promontoire rocheux, ancien oppidum gaulois est identifié à Vellâunodunum. Devenu importante place forte médiévale, capitale du Gâtinais, Château-Landon connut sa plus grande prospérité sous les premiers rois capétiens. A partir du XIème siècle, les comtes d'Anjou et la dynastie anglaise des Plantagenêt en sont issus. La cité dût son essor aux religieux présents pour y vénérer Saint-Séverin, moine d'Agaune en Valais venu y mourir en 507 après avoir guéri Clovis, atteint d'une fièvre jugée mortelle. La vie religieuse y a laissé son empreinte : l'église Notre Dame, l'Hôtel Dieu, les rue et place de l'Hospice, de Saint-Pélerin, la cave des Templiers (ci-contre) et un peu à l'écart, la monumentale Tour Saint-André, antichambre d'une chapelle. A Château-Landon, il y avait une Maison templière dite "Maison de la Barre".

°CHAUFFOUR (comm. de JOUY-LE-CHATEL, 77/Seine-et-Marne, arr. Provins, cant. Nangis) 77970
On trouve deux autres commanderies dans le voisinage de Provins : au nord-est, Champfleury sur la commune de Montceaux-lès-Provins, et celle de Chauffour sur la commune de Jouy-le-Châtel. D'abord grange dîmière, la Maison templière de Chauffour dépendait de la Commanderie de °Chevru. Les Templiers possédaient un bois à Jouy-le-Châtel.

°CHELLES (77/Seine-et-Marne) 77500
Une rue des Templiers rappelle la présence d'une Commanderie de Templiers à Chelles. Guy Dauphin, le commandeur de Chelles, comparut devant ses accusateurs le 24 octobre 1307, en compagnie de Jacques de Molay.

°CHEVRU (77/Seine-et-Marne, cant. La Ferté-Gaucher) 77320
Au sud-est de °Coulommiers par °Chailly-en-Brie, se trouvait la Commanderie de Chevru. Elle a été fondée au début du XIIIème siècle. La Commanderie de Chevru est sise à une demi-lieue à l'ouest du village. Près de la Maison se dressait la chapelle Saint Jean-Baptiste (conservée), dominant une petite vallée arrosée par un ruisseau. La chapelle est tout à fait identique à celle de la Commanderie de °Coulommiers - rectangulaire à chevet plat, quatre travées, une tourelle (située à l'angle nord-ouest alors qu'elle était à l'angle sud-ouest à °Coulommiers). De la Commanderie de Chevru, il reste la chapelle du XIIIème siècle, avec les portes traditionnelles, celles des laïcs, Chevaliers et du cimetière. Deux autres domaines dépendaient de Chevru : Le Temple sur la paroisse de Chailly-en-Brie, et la ferme du Bourget sur la paroisse de °Saint-Siméon (au nord de Chevru sur le Grand-Morin) sur le chemin menant à Grand Mont. D'autres membres de Chevru : °Chauffour, d'abord grange dîmière puis Maison ; la Commanderie de °Soigny (sud-est de Montmirail) ; °Tréfols (nord-ouest d'esternay), grange puis Maison ; °Sézanne, rattachée à °Tréfols, Maison appelée "Le Temple de Sézanne" ; la Maison de °Villiers-Templon sur la route de °Chevru à °Tréfols.

°CHOISY-LE-TEMPLE (comm. de CHARNY, 77/Seine-et-Marne, arr. Meaux, cant. Claye) 77410
Près de Meaux, sur la commune de Charny, la Commanderie de Choisy-le-Temple existait déjà en 1168 sur l'axe Paris-Meaux ; en dépendait °Montaigu sur la commune de Villers-sur-Morin et le fief et la terre de °Charny. Après la dissolution de l’Ordre, la Commanderie de Choisy-le-Temple ne put recouvrer une grande partie des biens de l’Ordre ; il manquait plus de neuf cents arpents de terre à Villemareuil, Nanteuil, Villers-sur-Morin, Dinville et Saint-Parthus. Il ne reste que la ferme de la Commanderie de Choisy-le-Temple. Voir °Saint-Mesmes et °Trilbardou.

°COULOMMIERS (77/Seine-et-Marne) 77120
En observant un vol de colombes au-dessus d'une tour, César donna au lieu le nom poétique de "Castrum-Colombarium" (fort-aux-colombes) qui se déforma en Coulommiers. Fondée en 1128, la Commanderie de Coulommiers, est parmi les premières possessions de l’ordre du Temple. Elle témoigne de l’organisation de ces ensembles architecturaux, qui avaient, en Occident, un rôle de production alimentaire, une fonction monastique et permettaient l’entraînement des nouvelles recrues. Aujourd’hui, avec sa chapelle, son logis du commandeur, son bâtiment du chapitre, ses communs et sa grange aux dîmes, la Commanderie de Coulommiers est l’un des ensembles templiers le mieux conservé en Ile de France. Organisé autour d'une cour rectangulaire, ce couvent de grès et de meulières avait également fonction de forteresse. La "ferme de l'Hôpital" n'est autre que l'ancienne Templerie, à vocation agricole, qui devint ferme en 1789 ; la chapelle Sainte-Anne fut transformée en grange.
Elle fut sauvée de la destruction en 1964 par Jean Schelstraete qui la restaura avec l'aide de bénévoles, et publia une monographie relative à la "Commanderie des Templiers sur Coulommiers". A voir, la chapelle Sainte-Anne, ornée de fresques, la maison du Commandeur, et sa façade Renaissance, la tour du pigeonnier.
La chapelle templière
Remarquable exemple d’architecture gothique, la chapelle Sainte-Anne date de la fin du XIIème siècle ou du tout début du XIIème siècle, ainsi que la salle capitulaire. De forme rectangulaire disposant d’un chevet plat à trois grandes fenêtres, elle est voûtée de quatre travées d’ogives et comporte de grandes baies d’éclairage. Une tourelle carrée à l'angle sud-ouest mène aux combles. La flèche a disparu à la Révolution. Sa décoration très simple est constituée en sculpture aux quatre angles de têtes de personnages, ayant à l’est les yeux fermés en prière et à l’ouest les yeux ouverts, à chaque retombée de voûtes de chapiteaux à cul de lampes sculptés de feuillages. La Commanderie de Coulommiers a la chance de posséder encore des fresques monochromes datant du XIIIème siècle : une scène de l’Annonciation, Archange aux ailes déployées, vases avec fleurs de lys, un Saint Georges terrassant le dragon, un Christ, et des anges autour de la clé de voûte du chœur.
Le Logis du Commandeur
A l’origine, ce bâtiment comporte, au rez-de-chaussée, les cuisines et le réfectoire et à l'étage les dortoirs des moines soldats. Le logis est le seul bâtiment à posséder une cheminée, à laquelle se réchauffaient les frères. L'ensemble est éclairé par des fenêtres en arcs brisés avec décors. Les Hospitaliers le transforment en logement plus chic, vers 1475, avec pour la façade, la réalisation d'une tour de base carrée au sommet octogonal avec un appareillage en alternance de brique et de pierre, de chaque côté de grandes fenêtres à meneaux, en pierre de taille, éclairent les nouveaux appartements. L’intérieur est constitué de quatre appartements de deux pièces avec des cloisons en beaux colombages avec briques. Les combles comportent une remarquable charpente en coque de bateau du XVème siècle. Au temps de la ferme, le rez-de-chaussée abritait la famille du fermier et les étages servaient de stockage pour le grain. Il reste encore deux caves, l'une allongée et voûtée, l'autre carrée. Il y avait un souterrain reliant la Commanderie aux autres bâtiments Templiers. La pierre qui en obstruait l'issue dans la chapelle s'ouvrait, selon la légende, le jour de la Passion.
On raconte en effet que le Vendredi Saint, une des pierres de la chapelle tournait sur elle-même, découvrant l'ouverture d'un souterrain qui menait à Coulommiers. Si quelqu'un trouvait le temps de le parcourir dans les deux sens, il était certain d'obtenir toutes les indulgences. La Templerie "sur Coulommiers", à 2,5 Km par la route de La Ferté-sous-Jouarre, fut fondée à la suite d'un don de Thibaut II de Champagne et de Brie, peu après le concile de Troyes. Il donna aux Templiers les ruines d'un petit château, lui-même érigé à l'emplacement d'un castrum, position stratégique située à la croisée de deux routes importantes, au lieu-dit Montbilliard, dominant de 80 mètres la ville de Coulommiers. En 1173, Henri, comte palatin de Troyes, donnait un moulin avec son tenancier, cependant qu'un certain Ferry de Paris offrait aussi un moulin avec son tenancier. En 1232, un autre comte de Champagne donnait au Temple de Coulommiers environ 400 hectares à prendre dans sa forêt de Mahan. Des seigneurs de moindre importance offraient des fermes, des pièces de terre ou des rentes. °Le Poncet, membre de la Commanderie de Coulommiers, avait été donné au Temple au milieu du XIIIème siècle. °Bilbartaut en dépendait également. A Coulommiers, Commanderie principale de la Maison-Neuve-lez-Coulommiers, l’administration des biens du Temple avait été confiée en 1307 au prévôt Gillon Barillat, qui ne rendit aucun compte de sa gestion. La rue des Templiers évoque la présence de la Commanderie des Templiers sise près de l'actuel Musée du Papier.

°COUTENCON (77/Seine-et-Marne) 77154
Mentionnée au XIIème siècle "Cottencio", l'église de Coutençon, à l'origine propriété des Templiers, passe à la collation du grand prieur de l'Ordre de Malte en 1307, en dépendance de La Croix-en-Brie.

°COUTRAN (comm. de SAINT-MARTIN-DES-CHAMPS, 77/Seine-et-Marne) 77320
Au nord-est de la Commanderie de °Prunay-le-Temple, Coutran sur la commune de Saint-Martin-des-Champs, simple grange dîmière fondée au début du XIIIème siècle, a conservé son logis de la Commanderie et sa belle chapelle Notre-Dame aux intéressantes sculptures et aux trois portes traditionnelles.

°CRECY-LA-CHAPELLE (77/Seine-et-Marne, arr. Meaux) 77580
Le site de Crécy-la-Chapelle (anciennement Crécy-en-Brie) est déjà habité au Néolithique. Le nom apparaît pour la première fois au septième siècle dans la chronique de Frégédaire. Au Moyen-Age, c'est une importante place forte à la frontière de l'Ile de France et de la Champagne. La ville est incorporée au domaine royal, lorsqu'en 1289, Gaucher V la cède au roi Philippe le Bel. La Maison templière de Crécy-la-Chapelle existait dès 1185.

°DORMELLES (77/Seine-et-Marne, cant. de Moret-sur-Loing) 77120
Lieu-dit : Montereau.
Chaque Commanderie avait ses souterrains dissimulés. Parfois à la suite de travaux, ces souterrains ont pu apparaître : à Dormelles, celui, mis à jour il y a déjà bien longtemps, sert de remise aux outils agricoles de la ferme qui occupe la Commanderie. C'est un très large souterrain maçonné en berceau dans lequel trois cavaliers pourraient chevaucher de front. Le souterrain est interrompu au bout de 80 mètres par un éboulement. Il prenait la direction de °Paley, la Commanderie-sœur de Dormelles.

°FOURCHES-EN-GATINAIS (comm. de LA CHAPELLE-LA-REINE, 77/Seine-et-Marne, cant. Fontainebleau) 77760
La Commanderie de Fourches-en-Gâtinais figure sur la carte de Cassini ("Fourche"), entre Le Vaudoué et Boissy-aux-Cailles, à l'est de La Chapelle-la-Reine. On approche cet établissement templier par un sentier forestier mais au Moyen-Age il était environné de terres cultivées. La tour-clocher apparaît au dessus de la futaie; à ce jour il ne subsiste que les ruines de la chapelle. Des bâtiments de la Commanderie de Fourches-en-Gâtinais il ne reste que les soubassements des murs. Le Templier Guillaume d'Herblay déclare, lors du procès des Templiers, avoir été reçu dans l'Ordre en la chapelle de Fourches-en-Gâtinais, par Jean du Tour, trésorier du Temple, en 1284 "entre moissons et vendanges", en présence de Robert le Picard, précepteur de Fourches et de Pierre de Cormeilles, précepteur de Savigny. Il déclara : "J'ai souvent vu sur l'autel une tête d'argent, qu'adoraient les dignitaires tenant un chapitre… Elle avait deux faces, un aspect terrible, et une barbe d'argent." Un autre Templier, Pierre de Torteville, déclare avoir été reçu en 1281 à Fourches par le même Jean du Tour. Cette commanderie se trouvait à l'ouest de celle de °Beauvais-en-Gâtinais (commune de Gretz-sur-Loing), et au nord de Nemours.

°LA FERTE-GAUCHER (77/Seine-et-Marne) 77320
La Ferté-Gaucher est riche en histoire et son patrimoine intéressant. Une Commanderie des Templiers trône fièrement à la sortie de la ville en direction de St Martin-des-Champs sur la carte de Cassini.
Un lieu-dit "Le Temple" est, lui, situé à l'ouest de La Ferté-Gaucher vers Saint-Rémy-de-la-Vanne.

°LA TRACE (comm. de VILLEROY, 77/Seine-et-Marne, canton Claye) 77410
La Commanderie de La Trace, au nord-ouest de la commune de Villeroy, à l'ouest de Meaux dépendait de la Commanderie de °Choisy-le-Temple. °Saint-Mesmes à l'ouest de La Trace était la commanderie-sœur de celle de La Trace. Le lieu-dit "La Trasse" figure sur la carte de Cassini près de Villeroy. Voir °Saint-Mesmes et °Choisy-le-Temple.

°LAGNY-SUR-MARNE (77/Seine-et-Marne, arr. Meaux) 77400
A 28 Km à l'est de Paris, la Maison du Temple de Lagny-sur-Marne fait face à l'église de Saint-Furcy.

°LE PERRAY (comm. CHATEAU-LANDON, 77/Seine-et-Marne) 77570
Le Perray est situé à l'est de Château-Landon (D43) sur le Fusain près de Beaumont-du-Gâtinais. La Maison de la Barre appartint aux Templiers du Perray qui dépendaient de la Commanderie de °Chalou-Saint-Aignan, au sud d’°Etampes. C'était une métairie avec une trentaine d'arpents de terre. Le Temple de °La Bottière (sur la commune de Sceaux-du-Gâtinais) et Le Perray sont peu distants l'un de l'autre par la D841.

°LE PLESSIS-POMPONNE (comm. LE PLESSIS-AUX-BOIS, 77/Seine-et-Marne) 77165
Près de Meaux, la Commanderie de °Choisy-le-Temple sur la commune de Charny, possédait deux maisons : °Trilbardou et Le Plessis-aux-Bois. Mentionné au XIIIème siècle "Le Plessier", Le Plessis-aux-Bois est appelé aussi Le Plessis-Pomponne. Voir °La Trace sur la commune de Villeroy.

°MONTAIGU (comm. de VILLIERS-SUR-MORIN, 77/Seine-et-Marne, canton Crécy-la-Chapelle, arr. Meaux) 77580
Près de Crécy-la-Chapelle, la Maison du Temple de Montaigu sur la commune de Villiers-sur-Morin ("Villaris") dépendait de celle de °Choisy-le-Temple; elle figure sur la carte de Cassini à l'est de Coutevrou. La Maison du Temple possédait un moulin sur le Grand Morin.

°MORET-SUR-LOING (77/Seine-et-Marne) 77250
La petite ville de Morêt-sur-Loing adossée à la forêt de Fontainebleau était située dès l'époque gallo-romaine sur la route de Paris à Sens, un gué sur le Loing ayant favorisé son implantation. Une assemblée d'évêques se tient vers 850 dans la cité appelée alors "Muritum". Morêt-sur-Loing, place forte, fut un "verrou" du domaine royal, près de la frontière de la Champagne.
En 1075, Philippe 1er acquiert le village auprès du Duc de Bourgogne et l'intègre au domaine royal. Louis VI en récupère la châtellenie et fait édifier un donjon. Louis VII entreprend la construction de l'église Notre-Dame puis Philippe-Auguste les premières fortifications de pierre. Le mariage de Philippe le Bel avec la fille du Comte de Champagne en 1285 éteignit cette rivalité datant de Louis VII. Le Pont-sur-le-Loing, maintes fois reconstruit, et le donjon, seul vestige du château, étaient contemporains des défenses de la ville.
A 1 Km à l’est de la ville, les ruines d’une chapelle occupent un tertre jadis fréquenté par les Templiers, et qui devint un lieu de dévotion à Saint-Niçaize. On dit que cet ermite vécut dans une grotte qui porte aujourd’hui son nom et qu’il délivra le bourg d’un horrible monstre habitant les bords de la Seine. Cette cave de Saint-Niçaize recelait un trésor templier gardé par le diable mais elle demeure introuvable. Peut-être est-elle éboulée ?

°NANDY (77/Seine-et-Marne) 77176
Lieu de passage des druides en direction de "Locus Santus" (Lieusaint), à l'époque gallo-romaine, le village de Nandy est né du regroupement des manses (petites fermes) au début du Moyen-Age. Offertes pour partie par Louis VII en 1149 aux Templiers de °Savigny-le-Temple, les terres de Nandy sont restées jusqu'en 1789 la propriété de l'Ordre des Hospitaliers, leurs successeurs. On y trouve des grottes en bordure de Seine.

°NANTEUIL-LES-MEAUX (77/Seine-et-Marne, canton Meaux) 77100
En 1232, les Templiers possédaient à Nanteuil un bois situé au Tronquoy ("in Trunceio"), contenant 83 arpents et demi. Il leur avait été donné, et en partie vendu par Philippe, seigneur de Nanteuil, et Isabelle, sa femme, ainsi qu'il résulte des lettres de P., évêque de Meaux, du mois de juillet de la dite année.
Les Templiers possédaient une Maison à Nanteuil-les-Meaux, au sud-est de Meaux près de la Marne. Cette maison était située dans la rue qui allait au Petit-Val, et aboutissait à celle de Cheremont. Elle dépendait autrefois de la Commanderie de °La Sablonnière. Il est fait mention de la maison du Temple de Nanteuil, dans des lettres de l'official de Meaux, des mois de juillet et mars 1285, par lesquelles un nommé Galo, sergent de cette maison ("serviens domus Templi de Nantholio"), et Reclende, sa femme, avaient donné aux frères de la maison du Temple de Choisy, une maison à Nanteuil, près Meaux ("apud Nantholium prope Meldis"), et contiguë à la vigne de la maison du Temple. Le Temple de Nanteuil était passé, en 1398, dans la Commanderie de Choisy; et son Commandeur était alors Regnaut de Giresme, Grand-Prieur de France.

°NEMOURS (77/Seine-et-Marne) 77140
Parmi les possessions templières, Nemours était située sur une route templière et possédait une Commanderie. La Commanderie de °Beauvais-en-Gâtinais possédait également à Nemours, rue du Château, une maison où le Commandeur descendait quand il venait en ville. Ce qui est certain, c’est que les Templiers étaient passés maîtres dans l’art de la cryptographie. Au cours du procès, le précepteur du Temple de Nemours révéla qu’il avait "instruit plus de quatre cents frères dans les écritures secrètes". Dans les trois seuls exemplaires de la règle officielle du Temple, respectivement conservés à Rome, Paris et Dijon, figurent effectivement des signes cryptographiques qui prouvent l’existence chez les Templiers d’alphabets secrets. Une déposition a été faite fin juin 1308 devant le pape en personne par le 46ème interrogé, le Templier Jean de Chalon, du Temple de Nemours, diocèse de Troyes. Celui-ci, déclara que la veille du coup de filet le 12 octobre 1307, il avait vu lui-même trois chariots chargés de paille quitter à la tombée de la nuit le Temple de Paris sous la conduite de Gérard de Villers qui menait cinquante chevaux et d’Hugues de Chalons. Ces chariots, dans lesquels étaient dissimulés des coffres contenant tout le trésor du Grand Visiteur de France Hugues de Pairaud, prenaient la direction de la côte pour être embarqués vers l’étranger à bord de dix-huit navires de l’Ordre. Ce document figure aux archives secrètes du Vatican sous la cote "Register Aven n°48 Benedicti XII, tome I, folios 448-451".

°PALEY (77/Seine-et-Marne) 77710
Paley ("Paleium") se trouve à 3 Km de Lorrez-le-Bocage-Préaux. Sur cette image extraite du livre "Les mystères templiers", on peut apercevoir l'enceinte extérieure de la Commanderie de Paley. Il existait une Maison templière à l'emplacement du château de Paley. Un souterrain reliait les Commanderies-sœurs de °Dormelles et de Paley. Ces galeries seraient maçonnées en berceau et 3 cavaliers auraient pu y passer de front.

°PROVINS (77/Seine-et-Marne) 77160
Au Moyen Age, troisième ville de France, après Paris et Rouen, Provins avait ses propres poids et mesures et sa monnaie, la livre de Provins, avait cours dans toute l'Europe. Le "Pagus Privinensis" est mentionné en 802, mais la Ville-Haute formait une paroisse dès l'époque mérovingienne. Puissante place forte, Provins fut le siège d'un comté appartenant aux comtes de Vermandois au Xème siècle, puis aux comtes de Blois de 1022 à 1125. Le vicomte de Provins, Henri Bristaud, et sa mère Héloïse, facilitèrent l'implantation de Templiers à Provins en 1193. Cette donation fut immédiatement confirmée par la comtesse Marie de Champagne, veuve de Henri le Libéral. En face de l'église Sainte-Croix, l'hôpital (maison "des Bristaud") était destiné à recevoir les pèlerins allant en Terre Sainte ou en revenant. Les Templiers y installèrent une commanderie de leur ordre, bâtie par le commandeur du °Fresnoy. Cette commanderie s’était surtout spécialisée dans le négoce des vins. La Maison de Sainte-Croix dans la Ville-Basse, devant l’église Sainte-Croix, disparut lors de l'incendie de 1712. Un arc de voûte en plein cintre, seul vestige, a été incorporé dans le bâtiment des Ponts-et-Chaussées, côté rue Sainte-Croix, en face de l'église. A Provins, les Templiers possédaient deux Commanderies : celle de Val-de-Provins, située hors les murs comme son nom l’indique, et celle de La Madeleine, dans la ville- haute, près de la porte de Jouy au nord-ouest de la ville.
La Maison de La Madeleine, située rue de Jouy, a conservé sa tourelle d'angle du XIIIème siècle, surnommée le "tourillon des Templiers". Un souterrain reliait la Maison de la Madeleine avec l'hôpital du Saint-Esprit, rue de Jouy, ou tout au moins avec le puits Salé, qui en est voisin.
La Maison du Val, près du coteau de Fontaine-Riante, avait des activités agricoles, tandis que celle de La Madeleine avait des activités commerciales. De la Commanderie du Val surnommée "la Belle Maison", détruite par les Anglais en 1432, seul subsiste une porte en plein cintre. Les bâtiments furent reconstruits, portèrent le nom de Notre-Dame-de-la-Roche, et devinrent un ermitage. Les Templiers possédaient une Commanderie hors des murs, à Val-de-Provins, qui présente quelques restes, dont la Fontaine des Templiers. De la Commanderie du Val dépendaient le moulin dit "du Temple" et les moulins de la Varenne dont le rapport, excellent, s’ajoutait au droit de fournage, lorsqu’on faisait cuire son pain au four templier. Il existe à Provins une rue des Templiers et une rue du Four-Gaillard. La Maison des Templiers de Provins les rendait aussi présents dans les foires internationales de Champagne. La foire de mai durait quarante six jours ; la foire de Saint-Martin tout le mois de novembre. Provins, première commanderie occidentale fondée, devint la Commanderie régionale pour l’est de Paris. On peut consulter à ce sujet l’ouvrage de V. Carrière "Histoire et cartulaire des Templiers de Provins" (1919). Le droit de tonlieu (sorte de TVA) leur avait été cédé sur le commerce des balles de laine, des pelotes de fil, des draps, des couettes, de la viande, des animaux de boucherie, des peaux et du cuir : or il y avait à Provins cent vingt cinq ateliers du cuir. Grâce aux excédents, les Templiers étaient propriétaires de soixante-dix maisons et boutiques, la plupart pourvues de jardins et situées dans les rues les mieux achalandées de la ville : rue de Culoison, rue de Jacy, les Cours-aux-Chevaux, rue Sainte-Croix, près du palais des Comtes, à Fontaine-Riante, rue des Marais, près de la porte de la Chaussée-Sainte-Croix, devant les étals des Bouchers, au Buat, à la Gatelerie, rue de Changy, Grande Rue, rue de Buzançois et rue de la Bretonnerie. Ils tiraient de la location de ces immeubles un revenu substantiel et régulier. Les comtes de Champagne faisaient de longs séjours à Provins où ils entretenaient une cour brillante. La tradition veut que ce soit Thibaut IV (1201-1253) et les templiers qui aient rapporté de la quatrième Croisade et fait cultiver à Provins la rose de Jéricho. L’entrée des souterrains à graffiti de Provins se trouve rue St Thibaut. Le sous-sol de Provins, riche en galeries sur plus de 1000 m, est truffé de symboles tels que représentations solaires, enchevêtrements de lignes et surtout spirales indiquant la proximité d’un trésor.

°RAMPILLON (77/Seine-et-Marne) 77370
Non loin de Nangis s’élève un promontoire rocheux qui domine les vastes plaines de la Brie : le rocher de Rampillon, un point stratégique où se fixa l’Ordre des Templiers au Moyen-Age. De leur commanderie reste cette splendide église aux allures de forteresse. Saint Eliphe de Rampillon fut érigée au XIIIème siècle et constitue, avec ses puissants contreforts, ses tourelles et son extraordinaire portail un ensemble unique dans la région. Cette église faisait partie d’une Commanderie de Templiers brûlée par les Anglais en 1432.
Une tour, dite des Templiers, est accolée à l’église. Le robuste clocher carré s’élève sur le bas-côté droit, coiffé d’un toit en double bâtière. Le portail de cette église est un véritable livre d’images qui conte l’évangile, une parfaite illustration de l’art religieux du Moyen-Age qui communiquait les paroles de la Bible à un public souvent analphabète. Le portail principal est remarquable par ses sculptures : au tympan, le Christ Juge et, au linteau, la Résurrection des Morts, au trumeau, un personnage qui pourrait être le patron de l’église, Saint Eliphe, et, dans les ébrasements, les douze apôtres, au-dessus de leurs statues, calendrier flanqué de la Présentation au Temple et de l’Adoration des mages. Au portail latéral, à droite, couronnement de la Vierge. Sur le plan très simple d’une nef de huit travées à bas-côtés et d’une abside polygonale, à l’exclusion de tout transept, s’enlève une élévation ternaire richement articulée par la sobre procession d’une haute galerie de triforium, dont les arcades en tiers-point font retour sur la façade, et par le retrait des fenêtres supérieures sous des formerets profonds. Dans la nef, des dalles mortuaires de Templiers et de chevaliers de Malte sont marquées simplement d’une grande croix.

°SAINT-MESMES (77/Seine-et-Marne, canton Claye) 77410
Saint-Mesmes est située au nord de Claye-Souilly, à l'ouest de °La Trace, sa Commanderie-sœur, et de °Choisy-le-Temple. Saint Mesmes vient de Saint Mesmin. Deux maisons à Saint-Mesmes dépendaient de la Commanderie de °Choisy-le-Temple. A Saint-Mesmes, les Hospitaliers, à qui échurent les biens du Temple, ne trouvèrent plus ni maisons ni terres.

°SAINT-SIMEON (77/Seine-et-Marne, cant. La Ferté-Gaucher) 77169
La commune de Saint-Siméon se trouve à 85 Km à l'est de Paris sur la rive gauche du Grand Morin entre Coulommiers et la Ferté- Gaucher. Saint Siméon avait la réputation de guérir des écrouelles. Des pèlerins, atteints de maladies de peau, venaient à la source. Ces vertus sont aujourd'hui bien oubliées et elle n'est plus fréquentée! Elle se trouve à l'entrée du village, dans un pré. La statue du saint homme, dans une niche, dominait un lavoir. La "ferme du Bourget" ayant appartenu aux Templiers est située sur la paroisse de Saint-Siméon, sur le grand Morin, au nord de °Chevru, dont elle dépendait. Entre Saint-Rémy-de-la-Vanne et La-Ferté-Gaucher se trouve un lieu-dit "Le Temple".

°SAVIGNY-LE-TEMPLE (77/Seine-et-Marne, canton Melun) 77240
Le blason de Savigny-le-Temple est "Tiercé en pairle. Avec le chef d'argent à une croix pattée de gueules au pied fiché. A dextre, d'azur à l'épée ailée d'argent au pommeau d'or acostée en pointe de deux étoiles d'or, avec le chef d'or à deux roses de gueules feuillées de sinople. A senestre, d'azur à la fasce d'or avec en chef deux roses d'argent et la champagne chargée d'une lune du même." La Croix du Temple évoque la donation par Louis VII, au retour de la deuxième Croisade (1149-1150), sur sa propriété personnelle d’une terre et de la seigneurie de Savigny-sur-Melun ("villam Saviniacum supra Meledunum") aux Chevaliers du Temple qui y établirent, au lieu-dit Cesson, une Commanderie qui dépendait de °Corbeil. L’acte de donation est "fait officiellement à Orléans, l’An de l’Incarnation du Seigneur 1149, la 12e année de notre règne et la 1ère année de notre retour de Jérusalem". Ses plus proches voisines étaient les Commanderie de °Melun, °Choisy-le-Temple, °Chevru et °Coulommiers. De l’ancienne Commanderie des Templiers de Savigny, il ne reste presque plus aucune trace architecturale. On trouve encore quelques vestiges d’époque. Les soubassements de plusieurs murs de cette grande ferme du Coulevrain (début XXème siècle) qui occupe le site de l’ancienne commanderie sont bâtis avec de belles pierres en grès bien antérieures aux parties supérieures. Il y a surtout, dans l’angle sud-ouest, deux caves voûtées en berceau, vraisemblablement d’époque templière. Une cave située à 10 m de profondeur, qui débouche dans l’actuel cellier à cidre, forme l’axe de petites caves qui s’ouvrent en absidioles de chaque côté, trois à droite et quatre à gauche. Un souterrain dont l’existence n’est pas confirmé aurait relié l’église Saint Germain à la ferme templière. Les pierres taillées en chanfrein de chaque côté de la porte ouvrant sur l’autre cave ainsi que l’escalier avec le grand contrefort à droite de la maison d’habitation dateraient du XIIème siècle. En 1244, les Templiers achètent une pièce de terre "située près le cimetière du monastère (commanderie) dudit Savigny", et en 1250, une autre "assise près le monastère au long du cimetière".
Des squelettes furent trouvés en 1990 dans la grange au sud de la ferme qui occupe l’emplacement de cet ancien cimetière auprès de la chapelle de la commanderie complètement rasée. Trois pierres tombales servent de banc devant l’église de Savigny, et celle de gauche conserve l’empreinte d’une croix templière. Louis VII confirme par un acte de 1164 portant le sceau royal la vente aux Templiers pour la très importante somme de 140 livres de l’étang et des moulins de Saint-Leu que lui-même avait "donnés à titre d’aumône" à l’abbaye de Saint-Port. Chrestien de Quartier, Thibault de Noisement et Mathieu de la Fontaine ont vendu des terres ou des vignes aux Templiers. On pouvait localiser à Savigny deux "justices" : celle de la Grange-la-Prévôté et une autre à la limite de Cesson et Savigny. Aucun document de signale d’exécution capitale à Savigny. Le seul "Commandeur du Temple de Savigny" dont le nom soit écrit s’appelait frère Pierre, sans précision de nom de famille, en 1258. Guillaume des Essarts était chapelain en 1266.

°TRILBARDOU (77/Seine-et-Marne) 77450
Près de Meaux, la commanderie de °Choisy-le-Temple sur la commune de Charny, possédait deux maisons : Trilbardou et °Le Plessis-aux-Bois. Au sud de la plaine de France, implanté dans une région intégrant un ensemble de marais, de zones inondables, de plans d'eau et de sablières, Trilbardou est niché dans un méandre de la Marne, à proximité de la route de Meaux et du canal de l'Ourcq. Entre la période Gallo-romaine et la guerre de Cent Ans, le pont de Trilbardou est l'un des rares points de traversée de la Marne. Eglise Sainte-Geneviève : Le choeur et le clocher carré sont ceux de l'église primitive édifiée au XIIIème siècle. Le village dispose de reliques de Sainte-Geneviève depuis 857 ou 863.
Peu de distance séparait la possession templière de Trilbardou de la Commanderie de °Choisy-le-Temple.