Sur les traces des Templiers de Saône-et-Loire

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Montbellet



°BOULAY (comm. de SAINT-AGNAN, 71/Saône-et-Loire) 71160
La Maison du Temple de Boulay sur la commune de Saint-Agnan en Bourgogne était une possession templière.

°BUXY (71/Saône-et-Loire) 71390
Les Templiers avaient implanté leur Commanderie de Buxy au lieu-dit "Le Temple" au sud-est du village fortifié de Buxy, sur la route menant de °Chalon-sur-Saône à Cluny.

°CHALON-SUR-SAONE (71/Saône-et-Loire) 71100
Entre Mâcon et Troyes.
Les Maisons qui avaient appartenu aux Templiers dans le bailliage de Mâcon étaient au nombre de 22, savoir : °Beaune, Belleville (°Belleville-sur-Saône), Bochet, Boloy, Bucey (Bucey-les-Traves), Bugnois, Chalon (°Chalon-sur-Saône), Demigni (°La Chapelle-de-Demigny), Dieux-le-Gart, grange de Hont, Launoys (°Launay), Laye, °Mercey (Mont-Bellot), Montet (°Montot), Roenne, Rougepont, Ruffie, °Sevrey, Souezi (°Souzi), Tayse, La Vaux, Vernois (ou Le Vernoy ou °Levernois). L'église du Temple était jadis isolée au milieu des bâtiments de la Commanderie qui s'étendait de la rue de Lyon actuelle à la Saône. Transformée en fabrique de liqueurs, elle est enserrée par des maisons, de sorte qu'on ne voit que sa façade, dans la rue qui porte le nom de rue du Temple, et son chevet au fond d'une cour donnant sur le quai Gambetta.
Son plan est un rectangle (marqué S) dont les dimensions extérieures sont approximativement 23m50 sur 9m. La construction était contrebutée par treize contreforts, deux à la façade, deux au chevet, cinq sur la face nord et quatre seulement à la face sud, le premier contrefort de cette dernière étant remplacé par une tourelle carrée. Au-dessus de la porte, sont percées une ouverture carrée et, plus haut, une fenêtre en plein cintre, qui paraissent très restaurées. Le pignon est peu aigu (90°) ; à droite un mur le relie à la tourelle qui remplace le premier contrefort de la face méridionale. La partie inférieure de cette tourelle est à l'alignement de la façade, mais la partie supérieure, à la hauteur du glacis du contrefort de droite, s'avance en encorbellement supporté par des modillons qui ont l'apparence - mais l'apparence seulement - de mâchicoulis. Des meurtrières éclairent l'escalier à vis que renferme la tourelle. Pignon, mur de raccord et tourelle sont couronnés par la corniche à modillons concaves, dite corniche bourguignonne ; le modillon de l'angle nord-ouest est remplacé par une tête humaine grimaçante. La façade ayant été remaniée, quelques détails rappellent un état antérieur qu'on ne peut reconstituer : dans l'angle formé par la face interne du contrefort de droite et le mur, au-dessus du ressaut, est logé un pan de maçonnerie en surplomb qui correspond à une ouverture murée de l'escalier de la tourelle. A la même hauteur, sur la face interne du contrefort de gauche, est fixé un corbeau en quart de cercle. A la base de la tourelle a été scellée la pierre tombale du commandeur Calais de la Barre, mort le 22 août 1559.
Le chevet plat est éclairé d'une triplet dont la fenêtre centrale est légèrement plus large (0m80) que les fenêtres latérales (0m70). Le pied des fenêtres repose sur le ressaut à larmier, mais ce dernier est plus bas d'environ un mètre que sur les faces latérales. Au-dessus du triplet est percée une petite fenêtre en plein cintre, légèrement désaxée à gauche, grossièrement agrandie par l'arrachage de quelques pierres. Le contrefort de droite du chevet a disparu, englobé dans une bâtisse moderne. Fouque, dans son Histoire de Chalon, publiée en 1844, et Lavirotte, en 1852, ont écrit que l'église du Temple avait été "édifiée", "relevée sur les ruines de l'ancienne", en 1407. Le premier précise que les fenêtres "en forme de fer de lance" indiquent bien un Ordre militaire.
Liste des Précepteurs de l'Ordre du Temple :
1167 : Henricus de Dola, magister passagii et domu T. Cabilonensis
? : Hugo de Peraudo
1294 : Odo de Castronovo
1301-1302 : Johannesque Senanti
De nombreuses expositions se succèdent toute l'année dans la galerie municipale de la Chapelle des Templiers de Chalon-sur-Saône.

°LA CHAPELLE-DE-DEMIGNY (comm. DEMIGNY, 71/Saône-et-Loire, arr. Chalon, cant. Chagny) 71150
Les villes les plus proches de Demigny (anciennement "Duminiacum") sont Chagny (7 Km), Beaune (12 Km) et Chalon-sur-Saône (16 Km). La Commanderie de Demigni (La Chapelle-de-Demigny) se trouvait sur l'axe Beaune Chalon-sur-Saône. Sur la carte de Cassini, le lieu-dit "La Chapelle" figure au sud de Demigny sur le Chemin de Châlon. Le précepteur de La Chapelle-de-Demigny ("magister Capelle ville Templariorum") était Constancius en 1190. Les Maisons qui avaient appartenu aux Templiers dans le bailliage de Mâcon étaient au nombre de 22, dont celle de Demigni (La Chapelle-de-Demigny).

°LAUNAY (comm. de BRIANT, 71/Saône-et-Loire, arr. Charolles, cant. Semur-en-Brionnais) 71110
Entre Charolles et Roanne, la Commanderie de Launay est implantée au sud-ouest de Briant près de Sainte Foy et du Bois de Montmégin. La Maison du Temple de Launay appartenait aux Templiers. Elle est citée Launoys parmi les 22 Maisons qui avaient appartenu aux Templiers dans le bailliage de Mâcon.

°LAYE (comm. de VARENNE-SAINT-GERMAIN, 71/Saône-et-Loire, arr. Charolles, cant. Digoin) 71600
Varenne-Saint-Germain est situé au sud-ouest de Paray-le-Monial.
Au 1er janvier 1973, les communes de Varenne-Reuillon et Saint-Germain-des-Rives ont fusionné sous le nom de Varenne-Saint-Germain. La Maison du Temple de Laye figure dans la liste des 22 Maisons qui avaient appartenu aux Templiers dans le bailliage de Mâcon.

°LE BOUCHOT (comm. de BOURBON-LANCY, 71/Saône-et-Loire, arr. Charolles, cant. Digoin) 71140
La bourgade celtique fut placée sous la protection de Borvo, génie des eaux et des sources puis les Romains édifièrent les thermes et la ville d’ "Aquae Borvonis". Au VIIème siècle, Bourbon-Lancy prit le nom de "Borbone Castro" (ou "Borbonem Castrum"). La forteresse de Bourbon fut ainsi construite sous les ordres des comtes de Chalon, qui possédaient la ville depuis que le comté d’Autun avait été relégué au rang de division du duché de Bourgogne ; elle fut érigée sur l’ancien fort romain. Le château est séparé de la ville par de hautes murailles et de larges fossés, trois tours carrées et quatre rondes le fortifiant. L'accès au château ne peut se faire que par la ville, le précipice où coule le Borne l'entourant par ailleurs. On fortifie puissamment la ville-close, fermée par trois portes. Sur la carte de Cassini, "Les Bouchots" sont au nord-ouest de la station thermale de Bourbon-Lancy vers le port du Fourneau (D973) où s'effectue le franchissement de la Loire. Les Templiers étaient installés en leur Commanderie des Bouchots.

°MERCEY (comm. MONTBELLET, 71/Saône-et-Loire, arr. Mâcon, canton Lugny) 71260
Les Maisons qui avaient appartenu aux Templiers dans le bailliage de Mâcon étaient au nombre de 22, savoir : °Beaune, Belleville (°Belleville-sur-Saône), Bochet, Boloy, Bucey (°Bucey-les-Traves), Bugnois, Chalon (°Chalon-sur-Saône), Demigni (°La Chapelle-de-Demigny), Dieux-le-Gart, grange de Hont, Launoys (°Launay), Laye, °Mercey (Mont-Bellot), Montet (°Montot), Roenne, Rougepont, Ruffie, °Sevrey, Souezi (°Souzi), Tayse, La Vaux, Vernois (ou Le Vernoy ou °Levernois).
La Commanderie du Temple Sainte-Catherine est située près du hameau de Mercey sur la commune de Montbellet (Mont-Bellot). Implantée sur l’axe Beaune-Mâcon, au sud de Tournus (près de l'actuelle A6), elle paraît remonter à la fin du XIIIème siècle. La chapelle Sainte-Catherine est imposante avec ses contreforts sur la double façade et sur les ailes. Le seul élément pour ainsi dire décoratif est représenté par le vitrail polylobé (peut-être postérieur) et par le portail. La Commanderie avait un assez vaste territoire sur lequel elle exerçait le droit de justice et percevait en même temps un cens en argent ou en nature (froment, avoine, cire, etc.). °Rougepont (Rouge-Pont) était membre du Temple de Mercey à Montbellet. Au XVIIIème siècle, il existait encore dans les archives du Temple de Chalon, "un gros sac dans lequel étoient, tant les titres de la fondation de la chapelle de Montbellet, qu'autres concernant ladite chapelle". Malheureusement ces documents ont disparu et il est vraisemblable que nous ne connaîtrons jamais les origines et le nom du fondateur du Temple Sainte-Catherine. Les bâtiments de la Commanderie sont situés au sud-est de la chapelle. Ils se composent d'un grand enclos entouré de murailles. Cet enclos s'ouvre sur le dehors par une porte cochère en pierre de taille et par une autre plus petite qui lui est accolée, toutes deux garnies de leurs "ventillons" et "verrouillets". On entre alors dans une basse cour de cent dix-sept pieds de long sur cent six pieds de large. Puis, par une grande porte de pierre de taille, sur laquelle sont figurées les armes de la "Religion de Saint-Jean-de-Jérusalem", on accède à une autre cour où se trouvent le donjon, un four, une petite grange, une étable à vaches, une bergerie et une écurie de chevaux.
Une porte secrète permet de sortir de cette cour et de gagner la rue tandis qu'un couloir conduit aux prisons et aux chambres. Dédiée à Sainte-Catherine, la chapelle du Temple reste inchangée, comme elle était au moyen âge. C'est un beau spécimen de l'architecture religieuse gothique du XIIIème siècle, le seul existant en Mâconnais avec Notre-Dame de Cluny. Cette église du Temple n'est pas normalement orientée car son chevet est au nord-est. Elle est construite sur un plan rectangulaire soutenu par douze contreforts extérieurs : quatre de chaque côté et deux à chaque pignons. La nef unique est divisée en trois compartiments voûtés sur croisées d'ogives, séparés les uns des autres par un doubleau en forme de boudin un peu allongé orné d'un méplat au centre. Le profil et la dimension de ce doubleau correspondent aux autres nervures des croisées d'ogives. Les clefs de voûtes de ces dernières sont très plates. Celle du cœur est décorée d'un Agnus-Dei. Les retombées des nervures reposent chacune sur une amorce de colonnette, terminée par un chapiteau orné d'une rangée de feuillages. Ces amorces de colonnettes reposent, elles-mêmes, sur des consoles ou culs-de-lampe représentant chacune une tête d'homme ou d'ange. L'éclairage de la chapelle se fait par trois grands fenestrages placés dans le chœur, par un autre semblable situé dans le pignon méridional au-dessus de la porte d'entrée et par deux baies allongées, amorties par un arc brisé, percées dans les murs latéraux des compartiments de la nef. Extérieurement, la porte d'entrée présente une triple archivolte moulurée de forme dite en tiers point, vulgairement appelée ogivale. De ces trois archivoltes, la première et la seconde, en partant de l'intérieur de l'arc, retombent sur de fines colonnettes ornées de chapiteaux décorés de feuilles dites à crochets. La troisième repose à chaque extrémité sur de jolis culs-de-lampe représentant l'un une tête d'ange, l'autre des feuillages. Une frise également de feuillages à crochets couronne les deux piliers de la porte, sous le tympan, et sur le même plan que les chapiteaux des quatre colonnettes qui les encadrent. Au milieu du tympan plein, inscrit dans une élégante arcade trilobée, est sculptée en bosse une croix fleuronnée, de forme dite processionnelle, tenue par deux mains sortant des manches d'un vêtement. Devant l'entrée sud de la chapelle était jadis un porche couvert. On voit encore aujourd'hui sur la façade les corbeaux qui soutenaient la toiture. Du côté droit de l'autel, à l'extérieur était située la chapelle de "Tous les saints".
Toutes deux étaient réunies et communiquaient intérieurement. Cet oratoire n'existe plus mais son vocable n'est pas sans rappeler la décoration picturale de l'église, détaillée dans le chapitre suivant. La chapelle possède une série imposante de fresques qui à l'origine, couvraient tous les murs intérieurs, ainsi que les voussures des ogives de la nef. Malgré les dégradations du temps, un examen minutieux laisse apparaître qu'au-dessus d'une plinthe de couleur brune se développaient des scènes religieuse en haut desquelles se trouvaient peints seize saints auréolés, placés sous des arcades trilobées. Les couleurs employées sont le rouge, l'ocre et le bleu pour ces fresques qui paraissent à peu près contemporaines de la construction de la chapelle. Si la liste des commandeurs de Montbellet depuis la réunion du Temple Sainte-Catherine à l'Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem est connue, par contre ceux du Temple sont à ce jour inconnus. Pierre et Simon de Bretenay, chevaliers du Temple, avaient figuré au procès des Templiers en 1313 - 1314.

°MONTOT (comm. de BISSEY-SOUS-CRUCHAUD, 71/Saône-et-Loire, arr. Chalon, canton Buxy) 71390
A l'ouest de °Sevrey, les Templiers possédaient deux autres commanderies : °Buxy et Montot (Les Montots), à l'ouest de Bissey-sous-Cruchaud. Issu du latin "mons" auquel est ajouté le suffixe diminutif "ittum" qui donne "et" en français et "ot" en comtois et bourguignon. Montot en patois du pays signifie "petit mont". Montot se trouve à proximité de l'axe Chalon-sur-Saône – Monceau-les-Mines (N80). "Les Montots" est un cru des côtes chalonnaises (bourgogne blanc). Montet (°Montot) est cité dans la liste des 22 Maisons qui avaient appartenu aux Templiers dans le bailliage de Mâcon.

°REFFY (comm. BAUGY, 71/Saône-et-Loire, arr. Charolles, canton Marcigny) 71110
Baugy est situé au nord de Marcigny-les-Nonains, sur les rives de la Loire.
Au nord de Baugy, sur le Chemin de Paray-le-Monial qui longe la Loire, se trouve la possession templière de Reffy. Aujourd'hui ce chemin se trouve entre la Loire et la D982.

°ROUGEPONT (comm. de SENNECEY-LE-GRAND, 71/Saône-et-Loire, canton Chalon) 71240
Sur la carte de Cassini, Sennecey-le-Grand apparaît sur la route de Dijon à Mâcon. Rougepont sur la commune de Sennecey-le-Grand fait partie de la liste des Maisons qui avaient appartenu aux Templiers dans le bailliage de Mâcon, au nombre de 22. Il ne reste plus de vestiges de la Maison du Temple de Rouge-Pont (Rougepont) qui dépendait du Temple de °Mercey à Montbellet.

°RULLY (71/Saône-et-Loire) 71150
Rully, célèbre pour son vignoble, se trouve à 10 Km au sud de Chagny par la D98. La Maison du Temple de Rully était implantée sur la route de Dijon à Charolles. La via Agrippa, et qui est resté, et restera toujours, la principale artère commerciale entre le nord et le Midi passait par Chagny. Au sud-est de Chagny existait la Commanderie de Belle-Croix (aujourd'hui Hostellerie du Château de Bellecroix) sur la route de Châlons. A cet endroit les deux routes bordent le Canal du Centre.

°SEVREY (71/Saône-et-Loire, canton Chalon) 71100
Les Maisons qui avaient appartenu aux Templiers dans le bailliage de Mâcon étaient au nombre de 22, au rang desquelles est citée celle de Sevrey. La Commanderie des Templiers figure près de Sevrey -noté Seuvrey- sur la carte de Cassini. Le village de Sevrey, bâti en plaine, est situé à 6 Km au sud-est de Chalon-sur-Saône sur la route de Dijon. La Corne, affluent de la Saône, le délimite au nord. Sevrey doit son nom à une famille gallo-romaine Severius qui y possédait une villa. Le village a connu une grande notoriété depuis le bas Moyen-Age jusqu'en 1830, grâce à ses poteries (exportées dans toute la vallée de la Saône et du Rhône) et de la corporation des Tupiniers (ou fabricants de pots de terre) qui en possédait le privilège de production.