Commanderies des Pyrénées Orientales

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commmanderie de Sainte Colombe



Commanderies des Pyrénées Orientales

°ARBOUSSOLS (66/Pyrénées-Orientales) 66320
Le prieuré de Marcevol ne fut certes jamais une possession templière. Comment expliquer dans ces conditions qu'on en fasse parfois le site d'une cachette du trésor des Templiers ? Selon la légende, un linteau au-dessus de l'entrée de l'église priorale se serait fracturé en deux en 1312, au moment même où le pape Clément V promulgua sa fameuse bulle "Vox clamatis" décrétant l'extinction de l'Ordre. Des souterrains relieraient le prieuré à l'église de Vinça dans la plaine.

°BAGES (66/Pyrénées-Orientales) 66670
Village catalan des Pyrénées-Orientales, Bages a la chance de se situer en pleine campagne, entourée de vignes, de champs, de prés, de cyprès... à 12 Km seulement de Perpignan. Le village de Bages a actuellement plus de 1000 ans d'existence. En effet, c'est dans un document datant de l'an 922 que l'on trouve la première mention de ce village sous le toponyme de "Baias". C'est en 981 qu'il apparaît pour la première fois sous sa forme actuelle, Bages. Entre 1132 et 1280, les Templiers acquièrent sur le territoire de Bages plusieurs propriétés qui seront consacrées à la culture. A la fin du XIIème siècle, ils vont entreprendre une œuvre qui va complètement modifier le paysage du village. En effet, à cette époque, deux étangs jouxtent la commune : l'étang de Bages et l'étang de Bajoles. Les Templiers de °Le Mas-Deu vont acquérir ces deux étangs, puis les assécher et mettre les terres ainsi gagnées en culture. De la Maison du Temple de Bages ("Bagis") près °Le Mas-Deu, il reste quelques fortifications. Son précepteur en 1265 était R. Saquet. L'église de Bages se détache sur la chaîne de montagnes les Albères. Une rue des Templiers se trouve à proximité de l'église.

°COLLIOURE (66/Pyrénées-Orientales) 66190
Collioure était déjà une escale pour les Phéniciens ou les Grecs. Le port de Cauco Illibéris est fréquenté dès la plus haute Antiquité par les brillantes civilisations du pourtour méditerranéen. Des ports méditerranéens, principalement Collioure et °Marseille, partaient les nefs à destination de Jaffa. Le port de Collioure appartenait aux Templiers et le château au roi de Majorque qui leur réservait l'hospitalité, d'où la présence d'une croix templière à l'intérieur du château royal de Collioure dans la salle des Frères qui lui valut son surnom de château des Templiers. Le clocher de l'église à l'extrémité du port évoque par sa forme un phallus.

°LE MAS DE LA GARRIGUE (comm. de RIVESALTES, 66/Pyrénées-Orientales) 66600
Au nord de Perpignan, la Maison du Temple du Mas de la Garrigue avait Petrus Porcelli pour précepteur en 1196-1197, 1199, 1204. La Commanderie, qui a conservé sa chapelle du XIIIème siècle, était jumelée avec la Maison du Temple de °Orle plus au sud.

°ORLE (comm. TOULOUGES, 66/Pyrénées-Orientales) 66350
Le nom apparaît en 908, en même temps que celui de son église, sous la forme "Tulogias", reprise plusieurs fois au Xème siècle. Autres graphies : "Tologis" (937), "Tulujes" (1027), "Tuluges" (1030), "Toluges" (1119). Toulouges fut le siège du concile où fut conclue la première "trêve de Dieu" le 16 mai 1027 sur l'initiative de l'abbé Oliba - tout acte de guerre commis durant les 24 heures dominicales était puni par l'excommunication. Au sud-est de Perpignan par la D612a en direction de Thuir, se trouvent les vestiges de la chapelle de la Maison du Temple de Orle à Toulouges qui appartenaient aux Templiers. En 1146 les Templiers reçoivent des terres qui s'étendent sur Canohes et Toulouges, et en 1153 Arnaud de Montescot fait une donation à Arnaud de St Cyprien, précepteur du °Mas Deu. D'ailleurs la dîme de Toulouges est achetée en 1271 par les Templiers à Bernard d'Oms. En 1277 Raymond de Bac, nouveau précepteur du °Mas Deu, échange tous les biens de Toulouges (sauf la dîme) à l'abbaye St Pierre de Camprodon contre des possessions à Orle et à Mailloles. Cet échange leurs permettaient de concentrer leurs terres. Le °Mas de la Garrigue, au nord sur la commune de Rivesaltes et Orle étaient deux commanderies-jumelles. P. de Canoys est cité comme précepteur de la Maison du Temple de Orle en 1265.

°PALAU-DEL-VIDRE (66/Pyrénées-Orientales, arr. Céret, canton Argelès) 66690
C’est en 1140 que les Templiers font de Palau leur Commanderie. La préceptorie de Palau-del-Vidre gérait l'ensemble de la seigneurie du même nom depuis d'une part le testament de Bernard de la Roca, qui leur à donné toutes ses possessions, et d'autre part de Guinard II, dernier comte du Roussillon qui leur lègue par testament le château. C'est ainsi que les Templiers devinrent les administrateurs de Palau-del-Vidre. En 1188 et 1195, Andraeas est nommé en tant que précepteur de la Maison du Temple de Palau-del-Vidre.

°PERPIGNAN (66/Pyrénées-Orientales) 66000
La Commanderie °Le Mas-Deu a aussi été à l'initiative d'opérations urbanistiques : à Perpignan, au milieu du XIIIème siècle, elle crée le quartier Saint-Mathieu. La préceptorie de Perpignan était située à l'angle de la rue Mailly et de l'impasse de la Division. Il s'agissait concrètement d'une maison forte. Son territoire était plus étendu qu'on ne le pense puisqu'elle avait la charge d'administrer les terrains donnés par les comtes du Roussillon (en 1143 et 1155) situés à St Mathieu. Ce quartier neuf, avec des rues parallèles et perpendiculaires formant des îlots rectangulaires, présente donc les caractères d'une bastide. D'importantes reliques étaient conservées par les Templiers à Perpignan. L'activité pastorale de la Commanderie °Le Mas-Deu (à °Bages et à °La Bastide de Camps) est à mettre en relation avec les ateliers de tannerie que la Commanderie possédait à Perpignan. Elle possédait également des terrains à Mailloles. La Maison du Temple de Perpignan avait pour précepteur Guillelmus Garxon en 1206, 1235-1238.

°PRUGNANES (66/Pyrénées-Orientales) 66220
La Commanderie °Le Mas-Deu possédait depuis 1136 la seigneurie de Prugnanes, village situé immédiatement au sud de Camps-sur-l'Agly (voir °La Bastide) et où devaient déjà paître des troupeaux de la Commanderie. La réunion de ces deux territoires, Prugnanes et Camps, permettait donc de constituer un vaste terrain de parcours. Cette nouvelle acquisition devait être gérée par la préceptorie de Centernac située à 113 Km de Camps, dont dépendait déjà Prugnanes. Arnaldus est cité comme précepteur de la Maison du Temple de Prugnanes ("Prunhanis") en 1273. On accède à Prugnagnes depuis Saint-Paul-de-Fenouillet (D117 puis D20). Le GR36 passe entre Prugnagnes et °Camps, plus au nord.

°SAINT ARNAC (66/Pyrénées-Orientales, canton Saint-Paul-de-Fenouillet) 66220
La rivière Agly coule trouve en contrebas du village de Saint Arnac, situé au sud de Saint-Paul-de-Fenouillet, en Fenouillèdes. Nommée en 899 "Centernach", c'est en 1137 que la cité connut la présence des Templiers. En effet, °Le Mas Deu (Commanderie des Templiers en Roussillon), augmenta l'importance de ses possessions en Fenouillèdes, confia la gérance de ses biens à la Maison de Centernach. Cependant, ce n'est qu'en 1214 que le territoire fût érigé en préceptorat avec comme premier précepteur, frère Etienne ("Stephanus"). On peut penser que la première mention de l’église Saint-Pierre date de 1215, quand Raymond del Viver donne aux précepteurs templiers de Saint Arnac, estève, des droits à Borrat. Il s’agit d’un édifice à nef unique et abside semi-circulaire sans chapelles latérales. On accède à l’édifice au sud, un clocher mur est situé sur la façade ouest. L'activité templière se manifesta essentiellement dans l'élevage des chèvres et la culture d'oliviers. C'est sous le préceptorat de Pierre de Canohès (1266-1274) que Centernach connut son plus grand essor. Celui-ci ce soucia beaucoup de la culture de l'olivier et augmenta considérablement le troupeau, multipliant les aires de pâturage toujours plus loin. Aussi, il y a lieu de penser que les vestiges subsistants sur la partie culminante du Pic de Vergès concernent d'anciennes constructions qui servaient d'abri pour le bétail. Voir °Prugnagnes.

°SAINT-HIPPOLYTE (66/Pyrénées-Orientales, canton Rivesaltes) 66510
A partir du XIème siècle, et pendant plusieurs siècles, la Cité de Saint-Hippolyte et son château connaissent des heures de gloire. Sa situation géographique (dernier village avant la frontière de Salses, contrôles de l'accès de l'étang, de l'accès nord de la plaine du Roussillon), fait que les rois d'Aragon s'intéressent à Saint-Hippolyte.
Alphonse d'Aragon fait fortifier le village au XIème siècle. Le château devient propriété du roi Jacques d'Aragon au XIIème siècle. Saint-Hippolyte devient alors fief royal. Deux champs et quelques droits seigneuriaux, dans le territoire de Saint-Hippolyte, vendus en franc-alleu à la milice, en 1207, un alleu et un fief légués à la même, quatre mois après, par Bérenger de Palazol, paraissent avoir été le fondement de ce domaine du Temple. Pons de Vernet, riche et puissant seigneur, en augmenta considérablement la valeur et l'étendue :
en 1208, par deux donations,
en 1209, en vendant au Mas Dèu un grand nombre de pièces de terre, de métairies, de fiefs et les droits qu'il pouvait avoir dans le château de Saint-Hippolyte,
en 1211, en léguant par testament le lieu, le château et tout ce qu'il pouvait avoir dans le territoire de Saint-Hippolyte.
Les droits sur le château, légués par Pons de Vernet, n'étaient sans doute pas complets ou très légitimes puisque nous le voyons vendu une première fois en franc-alleu à la milice, l'an 1236, par le chevalier Pierre de Castello pour 2000 sous melgoriens, et une seconde fois en 1246, par un autre Pons de Vernet, petit-fils du précédent, pour la même somme (2000 sous), avec toutes appartenances et dépendances, chevaliers, vassaux, fiefs, justice civile et criminelle, etc. A Sainte-Hippolyte, la Maison du Temple avait pour précepteur Cabotus (frère Cabot, commandeur du château) en 1216, 1222, 1244, 1253, 1257. Les autres précepteurs se succédèrent : Poncius (1220), ? Guillelmus Rostagni (1226, 1236, 1237), ? Raimundus de Tarderis (1230), Berengarius de Pinu (1242), P. Sancius (1246), Guillelmus de Castronovo (1248), Guillelmus de S. Stephano (1250), Bernardus de Montesono (1255 - 1256), S. de Saserila (1258), Bernardus de Golat (1260), P. Zabater (1262), P. de Palafurgello (1265 - 1266), Bernardus de Palacio (1278 - 1281), Berengarius de Aquaviva (1287), Guillelmus d'Albio (1298), Jacobus de Garriganis (1303).

°SAINTE-COLOMBE-DE-LA-COMMANDERIE (66/Pyrénées-Orientales, cant. Thuir) 66300
Le site : un authentique petit village de 80 habitants, ancienne place forte des Templiers au cœur des Aspres dans les Pyrénées Orientales. L'église de Sainte-Colombe-de-la-Commanderie est mentionnée pour la première fois en 974, comme dépendance de l’abbaye de Saint Pierre de Rodes. Au XIIIème siècle, Sainte Colombe est inféodée à la famille de Palauda, puis devient une possession des Templiers de la Commanderie de °Le Mas-Deu, avant de passer sous la domination des chevaliers de l’ordre de Malte jusqu’à la fin de l’ancien régime. Il s’agit d’un édifice à nef unique couvert en berceau brisé et terminé par une abside semi-circulaire. Elle fut fortifiée au XIVème siècle et couronnée d’un chemin de ronde et de meurtrières.
On y accède par une porte simple à tympan sans décor, située au sud. Une porte située au nord de la nef permet de communiquer avec la sacristie. Les fenêtres à tympan monolithe éclairant l’édifice sont percées à l’est, ouest et sud. Le clocher mur à degrés (XVIIème et XVIIIème siècles) se trouve à l’ouest. Il est composé de deux niveaux, le premier percé de deux ouvertures et le second, percé d’une seule ouverture. Les ouvertures en plein cintre sont appareillées en briques rouges, l’une d’entre elles au niveau inférieur abrite une cloche. Au sommet une croix girouette domine l’ensemble. Contrairement au reste de l’édifice le clocher est appareillé grossièrement de moellons non taillés jointés au mortier. L’édifice est appareillé remarquablement en pierres de taille de couleur dorée (calcaire), tandis que la partie surélevée est composée de moellons bruts. L’ensemble était couvert de lauses. Au XIVème ou au XVème siècle. Il fut fortifié d’où un niveau de surélévation en galets de rivière. Les parements extérieurs sont masqués par des constructions avoisinantes qui englobent l’édifice. L’église conserve une cuve baptismale du XIIème siècle, des fonts baptismaux du XVI° siècle, un buste du Christ mort (XVème siècle), une cloche, deux statuettes reliquaires du XVIIème siècle, une croix reliquaire du XVIIème siècle. Fermée (se renseigner en Mairie le mardi (13h à 19h) et le jeudi (9h à 13h)