Présence templière dans la Meuse

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°AVILLERS-SAINTE-CROIX (55/Meuse, arr. Verdun, cant. Fresnes-de-Woëvre) 55210
Les territoires des Commanderies d'Avillers-Sainte-Croix et de °Doncourt-aux-Templiers. sont limitrophes car elles sont toutes deux situées de part et d'autre du chemin de Toul et de Pont-à-Mousson, comme on le constate sur la carte de Cassini. Albéron de Chiny, évêque de Verdun, favorisa l'établissement d'une Commanderie de chevaliers du Temple, près de Hattonchâtel ("A militibus quoque Hyerosolymitani Templi xenodochium quoddam juxta Hadonis castrum constructum est.") La Commanderie d'Avillers-Sainte-Croix est mentionnée en 1212, quand Thiébaut Ier, comte de Bar, fait don aux Templiers d'une maison à Avillers et du ban de Burey, proche du village. En 1244, les chevaliers d'Avillers peuvent user de la pâture de Broville, grâce à une donation de Wacelon d'Avillers, que frère Domenge, maître des Templiers de Lorraine, recommande aux prières de l'Ordre. En 1276, intervient un échange d'hommes de corps entre l'évêque de Verdun et les Templiers d'Avillers. En 1289, Gautier d'Avillers vend à ceux-ci une partie du moulin de Woël et Henri le Boiteux, de Brasseitte, leur octroie le cens d'une maison à Avillers.
Les Hospitaliers feront fusionner Avillers et Doncourt. Plus rien ne subsiste aujourd'hui de la maison du Temple ni de sa chapelle, laquelle sera cependant mentionnée jusqu'au XVIIIème siècle.

°COUVERTPUIS (55/Meuse, cant. de Montiers-sur-Saulx ) 55290
Au nord de la forêt de Montiers-sur-Saulx (à l'est de Saint Dizier), les Templiers étaient installés à Couvertpuis en leur Commanderie Saint Eloy qui figure sur la carte de Cassini. Une légende raconte que Blanche de Castille fit disparaître la rivière, l’Orge, sous terre.

°DAGONVILLE (55/Meuse, cant. Commercy) 55500
Au sud-ouest de Saint-Mihiel, Dagonville, fondée en 1150, est la mieux conservée des commanderies de la Meuse : l'église Saint-Martin montre encore des pierres à leur emblème et l'on peut voir des restes de la maison et de la chapelle au lieu-dit "Chapelle-Saint-Èvre" au nord de Dagonville. Sa jumelle, °Marbotte, sur la commune d'Apremont, a conservé quelques traces. Dagonville avait deux maisons, à Vassimont sur la commune de Nicey-sur-Avre, et Massereville sur la commune de Vignot.

°DONCOURT-AUX-TEMPLIERS (55/Meuse, cant. Fresnes-de-Woëvre) 55160
Doncourt provient de Dodon (nom de personne) + curtius (ferme fortifiée ou close).
La Commanderie principale de Doncourt-aux-Templiers fondée au XIIème siècle était composée d'un château détruit pendant la guerre de 1914-1918 et d'un fief templier. Les Commanderies de Doncourt-aux-Templiers et d' °Avillers-Sainte-Croix était commanderies jumelles, situées de part et d'autre du chemin de Toul et de Pont-à-Mousson au départ de Manheulle (carte de Cassini). Une charte de l'évêque de Verdun, Robert de Grandpré, portant donation en 1211 par Dreux de Ménonville, proche de Saint-Mihiel, de ses biens de Doncourt-aux-Templiers. En 1219, une charte de Henri II, comte de Bar, mentionne la donation de l'alleu de Doncourt par un certain Geoffroi de Bar au profit du Temple local. Il est ensuite question d'héritages disputés aux Templiers vers 1270 dans des localités voisines de Doncourt, dont les uns, situés à Wadonville-en-Woëvre et contestés par Eudes, seigneur de Hattonchâtel, furent arbitrés par frère Martin, maître des Templiers de Lorraine, et d'autres provenant de Brouville, écart de Hattonchâtel l'ont été par Domenge, curé de Deuxnoud-aux-Bois.
En 1279, le curé de Brouville, Nicolas, fait don aux chevaliers de tous ses biens, tandis que les mêmes Templiers sont acquéreurs en 1293 d'une partie du moulin de Bussy, près de Marchéville-en-Woëvre et se trouvent dotés d'une rente en blé sur le moulin de Moncelle à Mécrin. Rien ne subsiste aujourd'hui de cette exploitation agricole ni de sa chapelle qui fut profanée par les gens de guerre au XVIIème siècle. Seul le vocable conservé de Doncourt-aux-Templiers évoque l'ancien établissement.

°MARBOTTE (comm. d’ APREMONT, 55/Meuse, arr. Commercy, canton Saint-Mihiel) 55300
Nommé "Mardubus", "Mardoba", "Marbot", Marbotte est un site de carrières. Au sud- ouest du village, l'Ordre du Temple fonde vers 1150, la commanderie-jumelle de °Dagonville. Transformée en exploitation agricole, la Maison du Temple de Marbotte, sur la commune d'Apremont-la-Forêt, a conservé quelques traces de l’époque templière. Vers 1160, un échange se réalisa entre les Templiers et Manégaude, relatif au moulin des Templiers de Marbotte qui se trouvait bâti sur un fond de l'abbaye de Saint Mihiel. Parmi les bienfaiteurs de l'Ordre, les chartres mentionnent entre autres : Guillaume de Cornéville en 1208, le chevalier Garin et Raoul de Jouy en 1216, le duc Thiébaut de Bar en 1217, Arnoult de Rumont en 1220, Gobert d'Apremont en 1223 et 1263. La Maison de Marbotte se composait d'un bâtiment d'habitation ayant quatre pièces au rez-de-chaussée. On accédait à l'étage par un escalier de pierre en forme de vis où se trouvaient deux chambres. Le logis, la chapelle bâtie au nord de la maison, le colombier, la grange, les écuries et les étables formaient un quadrilatère protégé par une muraille. La chapelle Notre Dame du Temple de Marbotte, à la voûte décorée de belles peintures, est éclairée par six baies fortement ébrasées dont trois furent murées. De style ogival, la nef de trois travées est étayée par plusieurs contreforts. La chapelle du Temple est mentionnée dans un titre de 1290.
Précepteurs de l'Ordre du Temple :
1264 : Villaris, frère.
1269 : Baudignon, frère.
1272 : Wauthier, frère.
1274 : Martin, frère : maître des maisons du Temple et Bailli de Loraine.
--- : Henry de Vauquelour, frère.
Voir °Dagonville.