Sites templiers d'Indre-et-Loire

Retour

Graffiti de Chinon



Sites templiers d'Indre-et-Loire

°AMBOISE (37/Indre-et-Loire) 37400
"Ambatia", puis "Ambiacum", de "amba" (petite rivière). Cette rivière est la Masse, qui se jette dans la Loire à Amboise. Au IIIème siècle, selon la légende, Saint Martin y renverse un temple en forme de pyramide. La forteresse est attestée en 496 lors de l'entrevue de Clovis et Alaric. Les Templiers sont présents à Amboise par une grande Maison du Temple, au lieu-dit "La Commanderie" qui se trouve sur la rive droite de la Loire, au nord de l'Ile près de "La Vacherie" sur la carte de Cassini. Une cave voûtée est le seul reste visible de cette ancienne possession templière. Un moulin du Temple est dit se trouver "à cinquante pas de la Commanderie, situé sur le ruisseau de la Masse". Cette Maison du Temple s'élevait dans la paroisse de Saint-Denis-Hors, près de laquelle figure effectivement un autre lieu-dit "La Commanderie" à l'est d'Amboise (près de Sainte-Règle) sur la carte de Cassini. Le centre ville d'Amboise possède une rue des Templiers et une rue de la Commanderie qui en perpétuent le souvenir. La grande île qui sépare la Loire en deux bras, en face du site où se dresse la ville, a rendu la traversée de la Loire plus facile qu’ailleurs. Cette Ile d’Or s'appelait autrefois île St-Jean en raison de la présence d’une chapelle St-Jean de l'Ordre des Hospitaliers. Lors d'un éboulement de terrain, on a pu constater l'existence de souterrains.

°AZAY-SUR-CHER (comm. AZAY-LE-RIDEAU, 37/Indre-et-Loire) 37190
En 1127, Foulques d'Anjou avait fait donation aux Templiers d'un terrain près d'Azay-sur-Cher, à 25 Km au sud-est de Tours. On retrouve donc les Templiers à Azay-le-Rideau (D17), plus précisément à la Chapelle-Saint-Blaise, en empruntant la D57 sur la droite après avoir franchi l'Indre.

°BALLAN (comm. de BALLAN-MIRE, 37/Indre-et-Loire, arr. Tours, cant. Montbazon) 37510
Ce fut "Balatedo" au Vème siècle, "Balanum" en 1078, plus tard "Balatido", "Balamuo" puis "Balamus" au XIIIème siècle. Dès le premier siècle, c'est la célèbre Voie Romaine d'Aquitaine Tours-Poitiers qui traverse Ballan-Miré et conduit jusqu'en Espagne (il en reste quelques vestiges dans le Bois de la Motte). Sur cette voie passent les pèlerins qui se rendent à Saint-Jacques de Compostelle. L'église St Venant du XIIème siècle domine toujours la ville. Les Templiers s'installèrent à "La Commanderie" de Ballan, datant de 1219 mais reconstruite au XIVème siècle, aux portes de Tours sur la route de Chinon. En juin 1219, un habitant de Tours, Regnauld Le Meschin Le Jeune, donne aux chevaliers de Ballan 7 deniers de "chef-cens" sur des quartiers de vigne dans la Garenne de Tours. Elle est située très en dehors du bourg, au lieu appelé de nos jours "La Commanderie". Sur la carte de Cassini, elle apparaît au nord de Ballan, sur une éminence aux pentes abruptes, près d'un cours d'eau. Les bâtiments encore en élévation, formant une sorte de gentilhommière, ne correspondent que très peu à l'histoire de cette maison de l'Ordre du Temple.
De la commanderie templière, il reste quelques murs avec contrefort et le grand arc ogival des vestiges de la chapelle. Une légende de trésor templier est toujours vivace car de nombreux souterrains se dirigent vers Savonnières. Dépendant de °Ballan-Miré, les implantations templières étaient nombreuses : maison de l'Hôpiteau et du Temple (probablement sise à l'emplacement du cloître de l'abbaye Saint-Martin), et Commanderie de °Saint-Cyr-sur-Loire.

°BEAULIEU-LES-LOCHES (37/Indre-et-Loire) 37020
Face à Loches et à sa citadelle, la cité de Beaulieu (le "Belli Locus", le lieu de la guerre, de jadis) s’est développée au fond de la vallée de l’Indre, autour d’une abbaye bénédictine renommée. La route qui quitte Loches face à la Porte des Cordeliers traverse la plaine de l'Indre et conduit à Beaulieu qui n'est distant que d'un petit kilomètre. Rue de Guigné, le passage des Templiers mène à La Maison des Templiers de Beaulieu-lès-Loches qui servit d'ancienne léproserie fortifiée au XIIème siècle. Le mur nord est dans un état curieux, privé presque entièrement de son revêtement de pierre car il a subi le travail des salpétriers de la Révolution. Le rez-de-chaussée est divisé en trois travées dont les voûtes d'arrête sont remarquablement conservées. Dans les combles subsistent les traces de la voûte en berceau brisé et la partie supérieure de la grande cheminée sont l'abbé Bosseboeuf écrivait "qu'elle faisait penser à une des cheminées du Mont Saint-Michel datée du début du XIIIème siècle". La Maison fortifiée des Templiers de Beaulieu-les-Loches dépendait de la Commanderie-baylie du °Fretay, sur la commune de Loches mais hors de la cité médiévale.

°CHINON (37/Indre-et-Loire) 37500
Bâti sur un éperon rocheux dominant la vallée de la Vienne, la forteresse de Chinon, alors appelée Kaino, fut édifiée sur l’emplacement d’un ancien lieu fortifié celtique par le Comte de Blois, Thibault III le Tricheur. Dans le fort du Coudray, la Tour du Coudray est l’un des rares donjons "Philippe Auguste" en France, qui ne soit pas encore détruit. Cette tour cylindrique de 25m de haut comprend trois étages reliés par des escaliers de pierre construits dans l’épaisseur de la muraille qui mesure à la base 3,25m d’épaisseur. Au rez-de-chaussée, se trouve une salle circulaire voûtée sur six nervures ; la hotte de la cheminée a disparu. En entrant sur votre gauche, vous pouvez voir les nombreux graffiti laissés par les dignitaires de l'Ordre des Templiers (Jacques de Molay, Hugues de Pairaud, Raimbaud de Caron, Geoffroy de Charnay) qui y furent détenus en 1308 au cours de leur transfert de Paris à Poitiers, où ils devaient comparaître devant les autorités ecclésiastiques chargés de les juger. Les plus beaux des graffiti templiers de la tour dite "du prisonnier" évoquent une ronde-bosse (visage vu de profil, regard) et un cœur flamboyant (Paris en 1307 et les méandres de la Seine)… Ce tracé nous mènerait jusque dans les régions ouest du fleuve, en Normandie. Une étude très approfondie sur les graffiti est parue dans la revue Atlantis sous le titre "Chinon et l'énigme templière". En empruntant l’escalier de pierre, vous découvrirez la salle supérieure où séjourna Jeanne d’Arc, lors de sa visite à Charles VII. Sous la tour, partent de nombreux souterrains du château permettant notamment d’accéder au puits du fort du Coudray et faisant communiquer entre elles les différentes parties du château. Un autre souterrain relie les logis royaux au manoir Le Roberdeau, qu’occupa Agnès Sorel, maîtresse officielle du roi Charles VII. A Chinon, plusieurs immeubles sont considérés comme ayant appartenu à l'Ordre des Templiers ; parmi eux, celui de la rue Buffon. Un autre, dit "la chapelle Saint-Jean", se trouve près de la route de Tours, à l'arrivée de Chinon. Le n°36 rue J.-J. Rousseau, autrefois rue Haute-Saint-Etienne, recèle une pierre gravée dans le corps d'une cheminée de son grenier. C'est un réemploi, elle se trouve à l'envers. Deux cœurs encadrent les instruments de la passion. La maison de ville des commandeurs était en fait située sur l'emplacement qui sépare la rue de l'Ours de celle du Puits des Bans, ce qui correspond de nos jours à la distance séparant le n°30 du n°50 de la rue J-J Rousseau. Plus précisément, sous les n°36 et 38, se trouve un ensemble architectural formé de caves voûtées, petites, perpendiculaires, à 7 m de la rue, et d'une succession de deux nefs.
Le propriétaire du 65 de la rue Voltaire a dégagé en 1976 une porte en arc caché par un panneau de bois cloué dans la muraille. C'était une fenêtre romane composée de deux baies géminées en plein cintre séparée par une élégante colonnette triple. Son tympan est percé d'un oculus festonné de 5 lobes. Il y avait là une salle de 3,50 m de hauteur, qui comportait en façade une porte et deux fenêtres à baies géminées. A l'ouest, existaient deux autres portes, dont celle au nord communiquait avec le cellier et l'escalier montant à l'étage et celle au sud ouvrait sur un appentis et vers un puits. Une charte de 1213 de Regnault d'Ussé déclare que Jean, orfèvre, et sa femme donnent "en perpétuelle aumône" aux chevaliers du Temple une "chambre, un appentis et un cellier près de sa tour". Le moulin de la chapelle St Léonard appartenait aux Templiers de Chinon.

Graffiti de Chinon



°DOLUS-LE-SEC (37/Indre-et-Loire, cant. Loches) 37310
Sur le plateau qui sépare la vallée de l'Indre du val de l'Echandon, le bourg de Dolus, surnommé "Le Sec" à cause de son manque de cours d'eau, n'est cependant pas à l'abri des inondations.
Sur la commune de Dolus-le-Sec se trouvent le lieu-dit "Le Temple" où s'élevait jadis une Commanderie des Templiers. Elle est connue depuis 1219 comme "domus de Dolucio" puis appelée "domus militiae templi de Dolucio". Son commandeur est nommé "preceptor de duobus luciis in archipresbyterato lochensis" (Loches). Aux archives départementales d'Indre et Loire, le cadastre napoléonien montre un ensemble de parcelles constituant "Le Temple". Le Temple de Dolus dépendait de la Commanderie de °Ballan-Miré.

°FRETAY (comm. LOCHES, 37/Indre-et-Loire) 37600
Située à 7 Km de Loches, hors de la cité médiévale (logis royal et donjon), la Commanderie-baillie du Frétay fondée par Geoffroy de la Celle en 1199, régnait sur le Lochois. La D31 de Loches-Ligueil est une ancienne bretelle du chemin des Jacquets, pèlerins allant à Saint-Jacques-de-Compostelle, venant de Blois et entrant dans Loches par le faubourg Saint-Jacques avant de gagner Ligueil et sa chapelle Saint-Jacques. Fretay est connue depuis le dernier quart du XIIème siècle, quand Geoffroy de La Celle donne en 1199 toutes ses possessions d'Esves (Le Moutier), Vou et Ciran aux chevaliers du Temple de Fretay. Elle s'est appelée successivement "domus de Templo de Fracteio" et "domus de Freteyo". Les Templiers étaient installés autour de Loches à °Beaulieu-les-Loches, à °Saint Jean-Saint Germain et à °La Chastre-aux-Grolles. Le Commandeur du °Fretay, Savary de Sonnay, est cité en 1247 dans une charte relative à la Maison de °La Chastre-aux-Grolles, sur la commune de Verneuil, dont il avait la charge ("savaricus de sonayo, preceptor domorum Templi de Fretayo et de Castra"). En 1284, Jean de Souday, chevalier, précepteur de la Maison, reçoit Pierre de Tours, servant-sergent ("Frater Petrus de Turonis, serviens"), alors âgé de 23 ans, qui deviendra à son tour précepteur de la Maison du Temple de Fretay du diocèse de Tours '"preceptor domus Templi de Frotay Turonensis diocesis"). Son nom est cité en 1309 dans les minutes du célèbre procès du Temple. Seuls subsistent de l'époque des Templiers la chapelle et le porche d'entrée, le manoir ne datant que du XVIIIème siècle. Des restes de l'abside sont visibles au sol. Dans la chapelle de Fretay, des graffiti subsistent près du pilier nord.
Cette maison possédait aussi, depuis janvier 1211, le tiers du moulin de Battereau (sur la commune de Perrusson) donné au frère Hugues, commandeur du Fretay, par Blanche, veuve d'Hernoux, gouverneur de Loches.

°L'ILE-BOUCHARD (comm. BRIZAY, 37/Indre-et-Loire, arr. Chinon) 37220
Cette Maison du Temple de l'Ile-Bouchard ("Domus militiae Templi Insulae Bochardi") nous est connue par une charte datée de 1255. Elle se trouve sur une colline assez prononcée à laquelle on accède par un chemin qui part de la route de l'Ile-Bouchard à Tavant et passe le long du cimetière de l'Ile-Bouchard. Aucune trace ne subsiste de la Maison du Temple initiale. "La Commanderie", qui propose des chambres d’hôtes, est une belle demeure de style Directoire, édifiée sur un site templier qui domine la vallée de la Vienne. Elle est située à égale distance d’Azay-le-Rideau, de Chinon et de Richelieu. Son adresse : 16, rue de la Commanderie. En 1972, le propriétaire mit à jour un ensemble de salles souterraines sous la Commanderie. Le livre d'Alain Jacquet reproduit le plan des salles souterraines et quelques photographies. Cette Maison des Templiers, qui possédait de belles caves et des souterrains, avoisinait d'autres possessions templières : °Les Moulins et °Puysaveau.

°LA CHASTRE-AUX-GROLLES (comm. de VERNEUIL-SUR-INDRE, 37/Indre-et-Loire, cant. Loches) 37600
Une antique voie romaine reliant °Saint Jean-Saint Germain à Saint Flovier passait près de Verneuil-sur-Indre, au sud de la cité médiévale de Loches (actuelle D41). Au VIème siècle, le territoire, situé à proximité d'une vaste forêt, qui reçoit alors le nom de "Vernolium", appartient à Baudinus, devenu Saint Baud. La toponymie de Verneuil évoque toujours la clairière des aulnes (verne=aulne et euil=ialo=la clairière). Verneui-sur-Indre apparaît sur la carte de Cassini sous l'appellation de Saint-Bault-de-Verneuil. Une Commanderie templière datant du XIIIème siècle était implantée sur la commune de Verneuil, à 6 Km en direction de Saint Flovier (D41). Au calvaire, en suivant la route sur la gauche jusqu'au bout, on arrive à la ferme (bien privé) de La Châtre-aux-Grolles, l'ancienne commanderie.
Seulement deux appellations lui sont connues : l'une de 1247, par le nom de son commandeur, Savary de Sonnay ("preceptor domorum templi de fretayo et castra"); l'autre par le cartulaire de l'archevêché de Tours appelant son commandeur "preceptor de lachate". C'était comme son nom l'indique (castrum, chastre), un des lieux les plus redoutables du pays, situé sur une hauteur. Des fossés encore remplis d'eau, vestiges des anciennes douves, se devinent de chaque côté de la chaussée, qui a remplacé un ancien pont-levis situé côté occidental. Ces fossés sont encore prolongés par des sortes de mares et chemins creux qui suivent le tracé des anciennes fortifications. La chaussée gravit une pente légère qui aboutit à la plate-forme de la ferme occupant aujourd'hui son emplacement. Seule la chapelle de l'époque templière (fin XIIème-début XIIIème) a partiellement subsisté. Le plan est rectangulaire, terminé à l'est par un hémicycle. L'édifice mesure 20 mètres sur 8 environ. Reconvertie en grange, elle a conservé les murs de sa nef. A l'intérieur, les traces de deux portes et de deux fenêtres en plein cintre sont visibles. Sa voûte en a disparu, remplacée par une charpente portant une inscription la datant de 1672. Aménagée dans l'épaisseur d'un mur, la piscine à burettes (lavabo) est creusée de deux cuvettes en pierre. De cette maison dépendait le moulin de la Châtre, dressé sur un petit affluent de l'Indre, à quelques centaines de mètres de la Commanderie.

°LE GAST (comm. de SONZAY, 37/Indre-et-Loire, arr. Tours, cant. Neuillé) 37360
A la lisière de la forêt au sud-est de Sonzay, les chevaliers du Temple établirent une Commanderie nommée Le Gast, au lieu-dit "Saint Nicolas du Gast". Cette Commanderie du Temple est connue depuis 1270 sous le nom de "domus de vasto" puis Saint-Nicolas-du-Gast. Elle était située au bord d'un étang qui devait servir de vivier. Il ne reste rien des bâtiments conventuels. Seule demeure la chapelle rectangulaire d'une vingtaine de mètres sur une dizaine. Sa façade ouest est percée d'une porte en arc brisé à rouleau unique. De part et d'autre, le porche est entouré de contreforts en bon état. Au-dessus de l'entrée, une fenêtre en plein cintre s'ouvre sur la nef. Le vaisseau est éclairé par des fenêtres romanes disposées par deux de chaque côté. Un triplet ajoure le chevet. La voûte en berceau légèrement brisé à l'origine est complètement détruite. L'ancienne commanderie templière du Gast fut réunie au XIVème siècle à la Commanderie de Ballan par les Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem.

°LE TEMPLE (comm. REIGNAC-SUR-INDRE, 37/Indre-et-Loire, cant. Loches) 37310
Un lieu-dit "Le Temple" est mentionné près des hameaux "Rochette" et "Café-Brûlé" (Labyrinthus) au sud de Reignac (N143).

°LESPINAZ / L’ESPINAT (comm. de BARROU, 37/Indre-et-Loire, arr. Loches, cant. Le Grand-Pressigny) 37350
Mentionné au Vème siècle "Barraum" ou "Berravum", Barrou se trouve sur la D750 qui longe la Creuse. Les vestiges de la Commanderie de l'Epinat (aux Templiers, puis à l'ordre de Malte) montrent encore les bâtiments conventuels du XVIIème siècle et les ruines de la chapelle de XIIème siècle.

°LOCHES (37/Indre-et-Loire) 37600
C'est au XIème siècle que Foulques Nerra, Comte d'Anjou et maître des lieux, renforça la place forte militaire de Loches sur son éperon rocheux dominant la vallée de l'Indre, et fonda l'abbaye bénédictine de °Beaulieu-lès-Loches, en expiation de ses crimes. Rue des Morins – La maison des Templiers Face à la pittoresque rue Frotte-Bottes, étroite et pavée, cette construction du XIIème siècle a-t-elle été édifiée par l’Ordre du Temple ? Aucun document ne le prouve et, là encore, seule la tradition orale veut voir dans cet édifice le souvenir des fameux moines-soldats. Les Templiers de Loches étaient implantés à °Frétay hors la citadelle de Loches et à °Beaulieu-les-Loches.

°NOIZAY (37/Indre-et-Loire, arr. Tours, canton Vouvray) 37210
Le village de Noizay, siège d'une possession templière, est surplombé, au nord, par les coteaux réservés au vignoble du célèbre vin blanc d'appellation Vouvray. De l'ouest à l'est, nichés à l'abri de la roche, vous pouvez découvrir les maisons troglodytes, les manoirs et les gentilhommières. Au sud, la plaine céréalière et maraîchère, est traversée par la Cisse superbe cours d'eau et bordée par la Loire, magnifique fleuve naturel.

°RACAULT (37/Indre-et-Loire)
D’après l’historien Jean Marcellot, des cachettes templières pourraient être trouvées au hameau de Racault en Indre-et-Loire dans les Marches de Touraine où jadis se situaient les "caves à Vase d’or et les caves à Vases d’argent". Dans chacune de ces caves où nichent maintenant renards et blaireaux étaient cachés un vase rond plein de pièces d’or et un vase trapéziforme rempli de pièces d’argent. Les Templiers itinérants savaient pouvoir y puiser en cas de besoin ; ils prenaient strictement la somme nécessaire et recachaient les vases selon les ordres reçus. Seul un Templier mandaté par l’Ordre avait connaissance de la cachette et pouvait y puiser. Racault passe pour conserver, cachées, quelques-unes de ces jarres.

°SAINT-CYR-SUR-LOIRE (37/Indre-et-Loire) 37540
Saint-Cyr sur Loire doit son nom au Saint Patron de la paroisse et du fleuve...Saint-Brice fonda dans ce village une paroisse et dédia l'église à Saint-Cyr et à Sainte-Julitte. La ville de Saint-Cyr sur Loire se situe au nord-ouest de Tours. Petit port de pêche autrefois, fixé sur ce point de la rive droite de la Loire par la proximité, sur la rive opposée, du ruau Sainte-Anne, canal naturel qui faisait alors communiquer le Cher et le fleuve. Un gué empierré reliait à cet endroit les deux rives et serait encore visible au niveau le plus bas de la Loire. A partir du XIème siècle la paroisse de Saint-Cyr a appartenu aux seigneurs d' °Amboise. Sous la dépendance de °Ballan-Miré, les implantations templières de °Tours étaient nombreuses : maison de l'Hôpiteau et du Temple (probablement sise à l'emplacement du cloître de l'abbaye Saint-Martin), et Commanderie de °Saint-Cyr-sur-Loire. Les Templiers ont possédé pendant longtemps une petite propriété à Saint-Cyr provenant peut-être d'un don. Le propriétaire de cette maison rue de la Chanterie a appelé "Les Temples" sa propriété car cette dénomination figurait au cadastre.

°SAINT-JEAN et SAINT-GERMAIN (comm. SAINT-JEAN-SAINT-GERMAIN , 37/Indre-et-Loire) 37600
Au moyen âge, la paroisse de Saint-Jean est un fief, dont Raoul de Précigny est le premier seigneur connu, au début du XIIIème siècle. Le bourg de Saint-Jean, situé sur la rive gauche de l'Indre à 5,5 Km au sud de la cité médiévale de Loches, était le chef-lieu d'une Commanderie de l'Ordre du Temple. Une Maison de l'Ordre du Temple y est citée en 1256 dans une charte de la province templière d'Aquitaine. L'église Saint Jean-Baptiste, à proximité du Chemin des Templiers, présente un curieux clocher dont la tour, carrée à la base, devient octogonale au sommet.
Il domine la vieille nef du XIème siècle de l'église. Le chœur ainsi que le pignon occidental ont été refaits au XIIIème siècle. Devant l'entrée principale, un vaste porche en pierre a été édifié au XVème siècle. Sa façade est surmontée d'un fronton triangulaire percé d'une petite fenêtre. Le mur sud de ce porche est ouvert de trois arcades en plein cintre, alors que le mur nord est percé d'une seule petite fenêtre de style gothique flamboyant. Les inscriptions gravées sur certaines pierres remontent au plus au XVIIème siècle. Le chœur de l'église est voûté sur croisée d'ogives, dont la clef de voûte s'orne d'une scène polychrome représentant le baptême du Christ. Derrière l'église, un logis du XVème siècle servait jadis de presbytère. La Commanderie de Saint-Jean s'élevait au lieu-dit "L'Hôpital" sur la route de Châtillon-sur-Indre comme l'indique d'ailleurs la carte de Cassini. Une antique voie romaine reliant °Saint-Jean-Saint-Germain à Saint Flovier passait près de Verneuil-sur-Indre, au sud de la cité médiévale de Loches (actuelle D41). Le parcellaire de Saint-Germain fait état d'une Commanderie et de moulins de Saint-Germain mais les documents font défaut. Des phénomènes paranormaux (projection d'objets) se sont déroulés dans la chapelle de Saint-Germain. Par une ordonnance de 1834, les paroisses de Saint-Jean, sur la rive gauche de l'Indre, et de Saint-Germain, sur la rive droite, distantes de 2,5 Km sont réunies pour ne plus former qu'une seule commune. Des commanderies de Saint-Jean et Saint-Germain, on pouvait se rendre aux commanderies de °Frétay (Loches hors-les-murs), °Beaulieu-les-Loches et °La Chastre-aux-Grolles (près de Verneuil-sur-Indre).

°TOURS (37/Indre-et-Loire) 37000
Le baron H. Auvray a écrit sur deux maisons de l'Ordre des Templiers et de Saint-Jean de Jérusalem à Tours. L’une, sise rue Auber (autrefois rue Saint-Jean) conserve une superbe voûte d'escalier dans la cave. Précisions sur l'autre, située jadis dans le cloître Saint-Martin : c'était la maison de ville des commandeurs de °Ballan. Elle a été démolie au XIVème siècle pour permettre la reconstruction de ce cloître.

°VILLANDRY (37/Indre-et-Loire) 37510
Villandry vient de l'anthroponyme germanique "Andric" et du latin "Villa", domaine. Les Romains succèdent aux Celtes et construisent le vaste domaine de la "Villa Andriaca". Le toponyme Villandry perdure jusqu'à l'an mille. Puis le bourg et le château sont dénommés Colombiers, ce qui vaudra aux habitants le nom de "colombiens" et en 1639, Villandry est de nouveau utilisé. En 1189, Henri II Plantagenêt et Philippe Auguste y signèrent un traité de paix. A Villandry, le Cher se jette dans la Loire, délimitant une bande de terre entre ces deux cours d’eau, (initialement Isle de Berthenay). Cette confluence est usuellement dénommée "le bout du monde". A Villandry, les Templiers possédaient l'importante Maison de Varennes-le-Temple, où serait caché un trésor, une chèvre en or. Sur la rive droite de la Loire à l'opposé de Villandry, existe un lieu-dit "Les Varennes" que met en évidence la carte de Cassini.