Sites templiers en Haute-Garonne

Retour

Toulouse



°BOUDRAC (31/Haute-Garonne, arr. Saint-Gaudens, cant. Montréjeau) 31580
Le village de Boudrac se situe au nord-est de Lannemezan, dans un paysage vallonné près des Pyrénées, entouré de cultures, de prairies et de forêts pittoresques. La Commanderie principale de Boudrac près de Cazaril-Tambourès possédait une tour fortifiée; il ne reste aucun vestige de cette importante Commanderie qui dépendait de °Montsaunès. Un lieu-dit "La Croix Rouge" existe près de Monléon-Magnoac au nord de Boudrac.

°CANENS (31/Haute-Garonne, cant. de Montesquieu-Volvestre) 31310
Vers la fin du XIIème siècle, les Templiers possédaient des biens à Bartère, Castans, Vidalets, Figarol, Sainte Mayronne de la Pajole, à Saint-Martory ; sur la rive gauche de la Garonne à Lafitte, à Carrole, à Salès, à Couts ; sur le versant nord du massif d'Ausseing à Canens, dans le Terrefort et enfin en Castillonnais. La Commanderie de Canens et la grange du Temple de Canens ("grangiis de canenchis") au nord-ouest de Pamiers dépendaient de la Templerie de °Montsaunès.

°COPADEL (comm. de CAIGNAC, 31/Haute-Garonne, arr. Villefranche-de-Lauragais, cant. de Nailloux) 31560
Au sud de Villefranche-de-Lauragais, la Maison du Temple de Copadel est mentionnée Commanderie à l'est de Caignac (Cagniac sur la Carte de Cassini). Pour se rendre à Caignac, emprunter l'autoroute A61 depuis Toulouse et sortir direction Nailloux (D622) puis bifurquer vers Caignac (D16) qui longe le Gardijol.

°LARMONT (comm. de CASTERA-VIGNOLES, 31/Haute-Garonne, arr. Toulouse, cant. Cadours) 31650
La Commanderie principale de Larmont sur la commune de Castéra-Vignoles a été fondée par le sire de Prodèle en 1221. L'église au clocher octogonal, reconstruite à partir de 1544 par l'Ordre de Saint Jean de Jérusalem, a été placée sous le vocable de St Jean Baptiste. La Commanderie de °Marestaing était une dépendance de la Commanderie de Larmont.

°LARRAMET (comm. de TOURNEFEUILLE, 31/Haute-Garonne) 31170
Larramet près de Tournefeuille, au départ de l'une des deux routes qui relient Toulouse au Gers, était le siège d'une Commanderie avec chapelle dénommée "La Sauvet" ou "Salvetet St Gilles". Son précepteur était Johannem de Nogayrol en 1175. Raymond de Saint-Gilles, devenu Comte de Toulouse sous le nom de Raymond IV, fit construire entre 1088 et 1096 un château, sous le nom de Notable de Saint-Gilles. Ce véritable poste d’observation et de défense, situé sur une arête presque à pic d’un plateau au dominant de 90 mètres d’altitude, et qui porta par la suite le nom de La Salvetat Saint-Gilles n'est pas d'origine templière.
Sur la carte de Cassini, figure au sud de Tournefeuillle un hameau ou château nommé "La Ramette". La "coulée verte" du Touch, affluent rive gauche de la Garonne, qui traverse Tournefeuillle d'ouest en est, le coteau planté de chênes au nord et le vaste bois de Larramet au sud offrent un cadre particulièrement agréable. L'origine du nom de Tournefeuillle à l'ouest de Toulouse provient d'ailleurs très certainement de cet espace "entouré de feuilles" : "entornefeil" puis "Tornefeil" en languedocien.

°LESPINET (31/Haute-Garonne)
Lespinet est la Commanderie-soeur de °Toulouse.

°MONTSAUNES (31/Haute-Garonne, arr. Saint-Gaudens, canton Salies-du-Salat) 31260
Le village de Montsaunès se trouve sur une colline face aux deux grands débouchés sur la plaine Toulousaine que sont les vallées du Salat et de la Garonne, dominant leur confluent. Ce dernier semble avoir existé avant l’arrivée des Templiers comme le laisse croire les nombreuses découvertes effectuées aux alentours de l’église : une tombe probablement mérovingienne, un sarcophage orné d’un chrisme ainsi qu’un probable tumulus celte. Il est à noter que le nom de Montsaunès vient de "Montis Salinensis", nom donné par les romains qui exploitaient le sel à cet endroit (aucune trace d’habitations), ainsi que des eaux thermales, à 5 Km de là, à Salies-du-Salat. Les Chevaliers du Temple durent arriver vers l’an 1140. En effet, aucune date précise ne peut être donnée : il n’existe aucun document antérieur à 1156. Tandis que °La Nougarède défendait le bassin de l'Ariège, Montsaunès défendait le reste des Pyrénées Occidentales. Charles Higounet écrivait en 1952 dans la "Revue de Comminges" : "La commanderie de Montsaunès était, par sa situation et par ses biens, la plus importante du versant français des Pyrénées.../...La route des pèlerins, des marchands et des armées passaient sous ses portes". Charles Higounet, qui a minutieusement dépouillé le Cartulaire des Templiers de Montsaunès (98 pièces datées de 1156 à 1193), a dénombré une quarantaine de donations à titre gratuit, un peu plus de dotations rémunérées (dont il suppose qu’il s’agissait de prêts hypothécaires), les autres actes traduisant des échanges ou des achats. Dons parfois infimes, comme cette terre donnée aux Templiers de Montsaunès en échange d’une jument.
On pense que les premières terres auraient pu être données par la famille De Pin qui, alliée aux Comtes de Comminges, donna plusieurs Chevaliers aux Templiers ainsi qu’aux Hospitaliers. Cette installation précoce s’explique par la lutte qu’ils menaient à cette date contre les Maures aux confins du Comminges et du Couseran. La Commanderie de Montsaunès était par sa situation et par ses biens la plus grande de ce versant des Pyrénées et se trouvait sur la route de St Jacques de Compostelle et celle reliant Toulouse à Bayonne. A Montsaunès, les seigneurs locaux (les Montpezat, Roquefort, Couts, Aspet, …) rivalisent pareillement de générosité, donnant des domaines, des vignes, des champs, des serfs avec leurs familles, des fiefs entiers, des droits de toute nature. Dodon, comte de Comminges, avait d’ailleurs donné l’exemple en se faisant Templier en 1176 et en dotant fastueusement la commanderie. Mais avant lui, il est vrai, de plus minces seigneurs avaient reçu le blanc manteau et donné ce qu’ils pouvaient : Raimond At d’Aspet en 1156 et Raimond Guilhem de Couts en 1168. Au XIIIème siècle, la Templerie de Montsaunès s’étendait sur une dizaine de communes, d’où érection de °Saint-Sirac en commanderie indépendante. De la Templerie de Montsaunès dépendaient les granges de °Canens, de °Salles, de °Cadeilhan et de °Plante. L’église de Montsaunès est aujourd’hui le seul vestige, dans un état de conservation étonnant, de ce que fut la commanderie. Pour cette dernière plusieurs documents la reconstituent approximativement sous le titre de "Château". L’église, aurait été construite vers 1180. Dans son ensemble peu de modifications notoires, dans ses structures de base, semblent avoir affectées l’édifice et on peut supposer que nous la voyons, à quelques détails mineurs près telle quelle se présentait à l’époque du Temple. Le plan de base est rigoureux et Mme F. Laborde le résume parfaitement : "une nef constituée d’un rectangle, sans bas-côtés, ni chapelles ; elle est divisée en quatre travées. Le chœur est à peine plus étroit que la nef, de forme hémicirculaire à l’intérieur, à onze pans coupés à l’extérieur. Une tour placée au nord, à la jonction entre le chevet et la nef, sert d’accès aux combles." L’édifice est quasiment construit en briques rouges, hormis des chaînages, assises et adjonctions nombreuses dans le chevet et appareillages de tableaux d’ouvertures. Trois ouvertures hautes donnent de la clarté au vaisseau de pierres. Il est recommandé de visiter la remarquable église romane de cette Commanderie. Le portail ouest est surmonté d'un chrisme et d'un bandeau figuré où cinquante-deux têtes humaines sont accolées.
"Les élus présents aux côtés de Dieu (au centre), ont le visage calme et en paix. Ceux qui ont vécu loin de Dieu, les damnés (en allant vers les extrémités), ont le visage déformé par la laideur, la terreur et la souffrance de l'enfer". En regardant la voûte de l’édifice, la vue ne peut tout retenir tant le décor est varié précis et surprenant. Sur fond blanc de voûte étoilée se dessinent des symboles chers à l’Ordre : frises de motifs à damiers, séries de rouelles et rosaces à conjugaisons géométriques multiples, d’étranges fleurs de lys, représentations solaire et lunaire. Cet édifice du XIIIème siècle, qui ne l’oublions pas était une "simple" chapelle de Commanderie, possède des chapiteaux sculptés et des fresques romanes à caractère ésotérique : rosaces à 8 branches, triangles pythagoriciens à l’est de l’église, Anubis et la pesée des âmes, centaure placé sur un damier (8 cases sur 5) évoquant le nombre d’or (8/5=1,6), gigantesque ‘damier’ écrasant un dragon crachant du feu… D'autres motifs à vocation religieuse y sont bien sûr représentés : Adam et Eve près d’un arbre ou s’enroule le serpent, le prophète Balaam, Christ en majesté, ou Dieu, entouré d’anges et de personnages, évocation de l’Enfer. Un des chapiteaux de la porte nord représente le bain (ou le baptême) de l’enfant Jésus (dans un calice) par les femmes aveugles. Afin de tenter de déchiffrer ce livre de pierre qu’est l’église de Montsaunès, nous vous suggérons la visite de la plate-forme interactive citée en référence. L. Dutil fait état d’un acte de 1142 par lequel le premier commandeur templier serait un ‘De Pins’ qui s’illustra au coté de Hugues de Payens en Palestine. La mère de ce Pèlerin de Pins était fille du comte de Comminges et épouse De Pins… d’où l’hypothèse de Dutil. ‘On’ dit que l’acte de 1142 aurait disparu des archives. Le cartulaire de Hte Garonne confirmerait que de 1161 à 1193, seuls des seigneurs de cette région auront la charge de commandeur à Montsaunès.
Précepteurs de l'Ordre du Temple de Montsaunès :
1161 à 1165 : Pierre Bérenger
1165 : Pierre de Toulouse
1165 à 1168 : Arbiel de Plana Silva
1170 : Guilhem de Toulouse
1175 à 1176 : Odon de Bazus
1176 à 1177 : Arnaud At d'Ariels
1177 à 1179 : Guilhem de Garrigue
1180 à 1184 : Auger de Cun
1184 : Guilhem de Garrigue
1184 à 1193 : Auger de Cun
1201 : Bertrand de Zafita
1224 : Ar. De Martres
1230 : Peregrinus d'Isalt
1244 à 1249 : Fortanerius de Seados
1245 : Pierre de Nemore
1250 à 1251 : Ber. Mancipius
1253 à 1258 : Ariolus d'Espello
1270 à 1271 : Pierre de Sombrun
1272 à 1273 : Pierre de Gavarreto
1277 : Arnaldus Raimundi de Pruneriis
1278, 1280, 1287 : Celebrunus de Pinu
1279 : Bernard W. d'Espello
1290 : Arnaldus de Cavomonte
1305 : Bernard de Aravello aut de Rethello

°PLAGNE (31/Haute-Garonne, canton Cazères) 31220
Parmi les possessions de la Templerie de °Montsaunès, Charles Higounet a tout spécialement étudié une bastide de colonisation templière : celle de Plagne, dans le canton de Cazères. Ce vallon boisé du Comminges provenait de la donation de Raimond-Guilhem de Couts (1168) et de celle de Bernard de Couts (1169) ; il ne servit pendant longtemps que de "terrain de parcours" pour les troupeaux de la commanderie. A la fin du XIIIème siècle, de nombreuses bastides (ou villages de colonisation) s’édifièrent dans la contrée. Le Commandeur de °Montsaunès, Cérébrun des Pins, s’associa avec Raimond d’Aspet, seigneur du lieu, pour créer une bastide à Plagne, après défrichement des bois. La charte de franchise de ce village a été établie en 1303, donc peu avant la disparition du Temple. Le procureur du roi à Rieux, Gérard Dufresne, fit occuper la bastide de Plagnes, fondée par les Templiers. On leur objecta que les Templiers avaient conclu un traité de paréage avec le roi, et l’on excipa d’un document établi pour la circonstance. Les Hospitaliers durent plaider, longuement, pour démontrer qu’il s’agissait d’un faux, et rentrer en possession de la bastide.

°SAINT-MARCEL (31/Haute-Garonne, cant. de Saint-Gaudens)
Gaucerannus de Rupeforti était précepteur de la Maison du Temple de Saint-Marcel dans le canton de Saint-Gaudens. Elle dépendait de la Commanderie de °Vieuzos dans les Hautes-Pyrénées.

°SAINT-PIERRE DE BOULOC (comm. BOULOC, 31/Haute-Garonne) 31620
Bouloc tire son origine de son nom de l’expression latine "bonus locus". On l’aurait appelé "Boun Loc" (bon lieu) et il serait devenu Bouloc par évolution phonétique. Bouloc occupe une position stratégique. Plusieurs sièges y furent soutenus derrière les fossés des remparts et dans l’ancien village fortifié dont il ne reste plus de vestiges apparents. Des fouilles ont néanmoins révélé l’existence d’une forteresse (fondations, galeries, souterrain) dont la survivance se perpétue aujourd’hui à travers les appellations "passage du fort" et "chemin de ronde". Saint-Pierre de Bouloc, au sud de Bouloc, est cité par Trudon des Ormes comme possession templière. Il existe tout près un lieu-dit "L'Hôpital".

°SALLES (comm. de GAILLAC, 31/Haute-Garonne, canton de Cintegabelle) 31550
La grange de Salles dépendait de la Templerie de °Montsaunès.

°TOULOUSE (31/Haute-Garonne) 31000
En 1064, une première expédition partie de Toulouse permit de reconquérir Barcelone ; les Templiers étaient une des solutions de la reconquête de l’Espagne et du Portugal aussi des donations affluent dès 1128 pour leur permettre d’édifier leur Commanderie de Toulouse, Commanderie-sœur de °Lespinet. Sur le plan de Toulouse à la Renaissance (XVIème siècle), la Maison du Temple de Toulouse est indiquée au sud-est de la ville dans la grande rue Sainte Claire, près du pont de Tounis. Devant l'église Saint-Jean (72), qui ne s'appelle pas encore Dalbade, et, pratiquement en face de la rue Saint-Jean, se trouve "Le Temple" (17). Les Templiers cultivaient également une terre à Blagnac.