Les Templiers de Gironde

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Magrigne



°AILLAS (33/Gironde) 33124
Dans le Haut Entre-Deux-Mers, l'église de Aillas, près de Grignols dans le secteur de °Bazas, appartenait aux Templiers. Quand ils disparurent, elle devint la propriété des Chevaliers de Malte.
Sur les chapiteaux de la façade, de curieuses sculptures évoquent les signes du zodiaque, comme à Arzon dans le Morbihan.

°ARVEYRES (33/Gironde, cant. Libourne) 33500
De la Commanderie d'Arveyres qui dépendait de celle de °Bordeaux, était composée d'une Maison, d'une grange et d'une chapelle qui subsiste encore.

°BAZAS (33/Gironde) 33430
Son origine remonte au XIIème siècle. L’oppidum Gallo-Romain de COSSIO, inscrit sur le plateau rocheux de forme allongée situé entre les vallées fortement encaissées du Saint Vincent au nord, et du Beuve au sud, s’avéra trop exigu pour la population en augmentation.
A une époque estimée au Xème ou XIème siècle les marchands sortirent de l’oppidum pour installer un marché dans le secteur ouest, le MERCADILH, où ils élevèrent l’église Notre-Dame.
Dans le Duché d'Aquitaine, le bourg marchand de Bazas marque une étape sur le chemin de Compostelle. La Cité antique se développe sur la route intérieure qui va de Bordeaux à Toulouse en passant par Bazas et Eauze (Rue de la Taillade). Une place se forme devant les remparts et la porte ouest : elle devient le centre du bourg et un lieu privilégié de commerce. Elle est à la croisée des deux axes de circulation qui structurent le bourg : nord - sud Langon <-> La Réole et est - ouest Bordeaux <--> Toulouse. Un trésor templier est supposé exister dans le bourg médiéval de Bazas.

°BLESIGNAC (33/Gironde, canton Targon) 33670
Plusieurs sites templiers se trouvent autour de °Sallebruneau : Blesignac, °Montarouch (commanderie), °Saint Genis du Bois (église templière), Le Puch et Targon.
A Blésignac, près de °St Jean de Montarouch, la Commanderie de Blésignac avait 4 moulins. La chapelle templière romane au vocable Saint Roch, aujourd'hui église paroissiale, fut remaniée aux XVème, XVIème et XIXème.
Quant à la Chapelle d'Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem Saint-Jean-Baptiste dite Chapelle du Temple, elle est à usage de grange.
La croix de Blésignac et le château de Blésignac – détruit - restent dans les mémoires.

°BORDEAUX (33/Gironde) 33000
Une bourgade occupait une plate-forme de forme très allongée "le Puy-Paulin" s’élevant de 10 à 12 mètres au-dessus du fleuve. Des vestiges d’habitations en bois associés à de la céramique datée du 2nd âge du fer, découverts lors de fouilles, ont révélé l'occupation d'un petit noyau d'une superficie de 5 à 6 ha maximum, situé sur la terrasse de grave du Puy Paulin, entre les allées de Tourny et la rue Sainte-Catherine à son intersection avec la rue Porte-Dijeaux. C’est de ce noyau ancien que va partir le développement de la ville romaine.
Sous l'effet de la romanisation un premier urbanisme fixe les deux axes (cardo et decumanus) de la ville-marché (emporion).
Devenue la capitale administrative de l'Aquitaine, Burdigala se pare d'importants monuments (amphithéâtre, temples, aqueducs). Autour de la cité, la vigne nouvellement cultivée assure la prospérité des riches villas patriciennes. Sous la menace des invasions germaniques, Bordeaux s'enferme au nord siècle derrière les murs du castrum. Le mariage d'Aliénor d'Aquitaine et d'Henri Plantagenêt en 1152 introduisit Bordeaux dans le monde anglo-normand.
Les Maisons et granges de °Saint-Genis-du-Bois, °Montarouch, °Arveyres, et °La Grave-d'Ambarez (comm. d'Ambarès et Lagrave) dépendaient de la Commanderie templière de Bordeaux située au Puy-Paulin.
L'expansion de la ville au sud nécessite vers 1220 la construction d'une enceinte pour protéger les quartiers neufs. Devenue très vite insuffisante, elle est doublée par une nouvelle enceinte entre 1302 et 1327.
Le Temple de Bordeaux a entièrement disparu, sa chapelle ayant été détruite au XIXème siècle. La Commanderie principale de Bordeaux a toutefois laissé son nom à la rue du Temple.
A Bordeaux un archevêque du nom de Bertrand de Got, avide d'honneurs, de pouvoir et d'argent, était du nombre des compétiteurs à la tiare. Après une année de délibérations, les cardinaux finirent par s'entendre et élurent Bertrand de Got, le 5 juin 1305, veille de la Pentecôte. Il devait présider sous le nom du pape Clément V à la chute de l'Ordre fomenté par Philippe le Bel.

°LA GRAVE-D'AMBAREZ (comm. AMBARES-ET-LAGRAVE, 33/Gironde, cant. de Carbon-Blanc) 33440
Ambarès-et-Lagrave est située au cœur de la presqu'île d'Ambès et à la pointe de l'Entre-Deux-Mers, région délimitée par la Garonne et la Dordogne. Une ancienne voie gallo-romaine traverse la commune d'Ambarès-et-Lagrave et porte le beau nom de Chemin de la Vie.
La chapelle de l'Eglise templière Notre-Dame à la Grave d'Ambarès appartenant à la Commanderie de la Grave, doit son originalité à ses curieuses peintures murales qui en fait un exemple unique; elle dépendait de la Commanderie de °Bordeaux. Il y avait aussi une grange.
La tour du Moulin de la Tuilerie, rue Joseph Cabanne et les deux tours du château Peychaud sont les derniers vestiges des sept moulins qui tournaient au vent depuis le Moyen-Age.
Quelques croix ornent les chemins de la commune: la croix de Saint-Denis, la croix Noire et la croix du Mourey.

°LE TEMPLE (comm. LACANAU, 33/Gironde) 33680
Au sud-est de Lacanau, au carrefour de la D107 et de la D5, "Le Temple" près de Saumos est implanté dans un paysage de landes et de marécages; il est à l'ouest du camp militaire de Souge. Ce lieu-dit figure sur la carte de Cassini ainsi la présence de moulins, le moulin vieux et le moulin neuf.

°MAGRIGNE (comm. de MAGRINNE, 33/Gironde)
Comme les chapelles de Bénon et la Grave d'Ambares, l'église de Magrigné, (aujourd'hui Magrinne), construite au XIIème ou XIIIème siècle sur ordre des Templiers, fut bâtie sur le modèle du Temple de Bordeaux, à partir de l'époque où Saint Bernard, le législateur des Templiers, vint parcourir la contrée.
L'église de Magrinne, d'allure élancée et de style roman, mesure environ 25 mètres de long sur 10 de large. Une corniche horizontale divise les quatre faces de la construction en deux étages. Au-dessous de cette corniche, des corbeaux régulièrement espacés devaient autrefois supporter les poutres constituant la charpente de bâtiments conventuels qui entouraient l'édifice. L'oratoire, soutenu par des contreforts très larges mais peu épais, présente un chevet plat surmonté d'un pignon triangulaire percé de trois hautes fenêtres en plein cintre. La façade est ornée d'une porte en plein cintre surmontée de trois archivoltes en retrait. La corniche qui contourne la porte est décorée de feuilles rabattues et d'entrelacs perlés. Le clocher-arcade, terminé par un pignon triangulaire, est percé de deux baies plein cintre décorées d'étoiles rappelant sans doute le chemin de Compostelle. Au-dessous du clocher, une fenêtre romane étroite et longue éclaire la nef. Cette nef est voûtée en berceau ogival. Un banc de pierre, caractéristique des constructions religieuses du XIIème siècle dans le bordelais, l'entoure jusqu'au chœur. L'accès à la chaire se fait par un escalier creusé dans l'épaisseur du mur nord.
Près de la porte d'entrée, les fonds baptismaux monolithes devaient être entourés d'un mur comme l'indique les traces sur le sol. De nombreux personnages importants ont été inhumés à l'intérieur de cette église et dans le cimetière qui l'entourait.
La chapelle de la Commanderie de Magrigné, placée sous le vocable de Sainte Quitterie, dont le tombeau est à Aire sur Adour, est voûtée en berceau brisé comme la plupart des chapelles templières en Aquitaine. Cette vierge et martyre, née en Espagne au Vème siècle, préféra la mort à l'abjuration de sa foi. A la suppression de l'Ordre du Temple, l'église fut attribuée aux Hospitaliers. Dès lors, et jusqu'au XVIIIème siècle, elle devint un des nombreux sanctuaires où les pèlerins feront étape sur le chemin de Compostelle.
Vers la fin des années 1970, des travaux d'assainissement qui seront effectués autour de l'église mettront à jour des sarcophages des XIIIème et XIVème siècles. Le clocher sera en partie restauré et les abords du Moron seront aménagés. Depuis 1986, la société historique et archéologique (AHRAL) s'est créée pour préserver ce site.
Ouverture : Dim. 9h30-12h30 ; 14h30-17h30

°MARCENAIS (33/Gironde, arr. Blaye, cant. Saint-Savin) 33620
Au nord-est de Bordeaux, les Templiers avaient une autre possession à Marcenais à proximité de celle de °La Grave-d'Ambarez (comm. d'Ambarès et Lagrave).

°MONTAROUCH (comm. de TARGON, 33/Gironde, canton Targon) 33760
Créée par la réunion des anciennes paroisses de Targon, Toutigeac et Montarouch, Targon s'étend sur 6 Km au sud-est de La Sauve Majeure, au cœur d'une région de vignobles rouges et blancs. Son nom vient du francisque Targo servant à désigner son tracé en forme de bouclier. Dans l'Entre-Deux-Mers, plusieurs sites templiers se trouvent autour de Sallebruneau : Blesignac, Montarouch (commanderie), °Saint Genis du Bois (église templière), Le Puch et Targon.
De la Commanderie Saint-Jean-de-Montarouch, implantée au nord de Targon (D11) et datant de 1153, subsistent les vestiges de la chapelle templière, les fresques du XIIIème siècle, la fortification du XIVème siècle, remaniée au XVIIIème siècle. Elle dépendait de la Commanderie de °Bordeaux.

°QUEYNAC (comm. de GALGON, 33/Gironde, arr. Libourne, canton Fronsac) 33133
Les chevaliers de Malte possédaient, au lieu-dit "la Fougère", un château et une chapelle qui commandaient le fief. Les Templiers les avaient-ils précédés en ces lieux ?

°SAINT-GENIS-DU-BOIS (33/Gironde, canton Targon) 33760
Le voyageur doit quitter la route de Sauveterre de Guyenne (D671), artère principale de l'Entre-deux-Mers pour pénétrer dans le bourg de Saint-Genis du Bois, situé au sud-est de Targon. L'habitat comporte trois hameaux; le bourg, la Mousqueterie et Paillet, quelques maisons isolées.
Il subsiste l'église templière Saint-Jean de la Commanderie de Saint-Genis détruite à la Révolution. La commanderie était bâtie sur la motte (peut-être un ancien site gallo-romain) dont il ne subsiste que des vestiges non étudiés. Elle dépendait de celle de °Bordeaux. Le moulin à eau de Saint Genis est un ancien moulin de l'Ordre de Malte ruiné et reconstruit au XVème siècle.
Plusieurs sites templiers se trouvent autour de °Sallebruneau : °Blesignac, °Montarouch (commanderie), Saint Genis du Bois (église templière), Le Puch et Targon.

°SAINTE FOY-LA-GRANDE (33/Gironde) 33220
En remontant le cours de la Dordogne, on trouve à l'est du département Sainte-Foy-la-Grande qui montre une Tour des Templiers. Sainte-Foy-La-Grande est l'unique bastide française de l'Entre-Deux-Mers. Son territoire se limite à la vieille ville médiévale. La bastide fut fondée en 1255 par Alphonse de Poitiers.

°SALLEBRUNEAU (comm. FRONTENAC, 33/Gironde) 33760
Sallebruneau se trouve au sud-est de la commune de Frontenac, à mi-chemin entre Rauzan et Sauveterre-de-Guyenne, dans l'Entre-Deux-Mers.
La Commanderie de Sallebruneau fut fondée par les Templiers en 1214 puis devint hospitalière dès 1280. Elle se trouve chemin de la Commanderie.
Le plan de l'église est simple : une nef unique, rectangulaire. La nef fut séparée du chœur par un arc triomphal retombant sur un faisceau de colonnes dont il reste la base et des chapiteaux intéressants. Le chevet plat, encadré de colonnes engagées dans les murs, est percé de trois fenêtres hautes en plein cintre à double ébrasement. Des restes de peintures sont encore visibles sur l'intrados de l'arc. Prés de l'angle sud-ouest du mur sud de la nef, un enfeu associé à un ossuaire fut rajouté sous une niche en arc brisé orné de moulures. Dans la façade occidentale très sombre, sans ornementation, s'ouvre une porte ogivale. Au-dessus du portail s'élève le clocher-pignon qui est percé de deux baies d'inégale largeur. Sur le mur sud, s'appuient deux contreforts. Le chevet est protégé par trois contreforts presque plats et dans celui situé au centre a été percée la fenêtre axiale du triplet. Afin de protéger leurs domaines, les Hospitaliers construisirent une petite forteresse qui s'appuie sur le flanc septentrional de l'église dont elle a à peu près les dimensions. A l'angle nord-ouest, une tour carrée possède en son rez-de-chaussée une petite porte très basse ouvrant sur une cellule voûtée qui devait servir de cachot. Elle est surmontée de deux étages percés d'archères cruciformes. L'angle nord-est est renforcé par un contrefort saillant servant d'assise à une tourelle hexagonale formant une échauguette. Font partie de la commanderie également un puits, un lavoir-abreuvoir et un cimetière.
Un jardin d'inspiration médiévale de plantes aromatiques et médicinales agrémente la visite de la commanderie. Plusieurs sites templiers se trouvent autour de Sallebruneau : °Blesignac, °Montarouch (commanderie), °Saint Genis du Bois (église templière), Le Puch et Targon.
L'extraction et le travail de la pierre de taille ont fait la renommée des carrières de Frontenac et Sallebruneau.

°UZESTE (33/Gironde) 33730
Le tombeau du pape Clément V, mort en 1314, se trouve dans la collégiale Notre-Dame. Premier des papes d’Avignon, il abolit au concile de Vienne (1312), l’Ordre des Templiers.

°VALEYRAC (33/Gironde) 33340
Anciennement situé sur l'île Balirac, Valeyrac au nord du Médoc viendrait du celte ou du bas breton "balira", signifiant avancée d'un bâtiment. Il y a un vieux port qui se nomme "Le Port de Goulée" au sens de "embouchure étroite".
Face à la rivière, sur une butte, s’élevait autrefois un hôpital appartenant à l’Ordre des Templiers. Ceux-ci, ainsi que les pèlerins, y faisaient halte lorsqu’ils se rendaient à Saint-Jacques-de-Compostelle. Ces chevaliers ont laissé un vaste vignoble dont l’origine remonte à six siècles de nous.
Cet établissement disparut peu de temps après la disgrâce de l’Ordre. Plus tard fut érigé un château défendu par quatre grosses tours. Ce castel disparaîtra à son tour. On en retrouve encore les traces dans les vastes constructions du château Le Temple dont demeure la bâtisse d’habitation, aux lignes sobres, en pierres de taille. Vignobles Château Le Temple.
A Valeyrac se trouve un lieu qui se nomme : "Le Temple de Tourtyron" dont on découvrit en 1741 les fondations du mur d'enceinte très épais d'une forteresse de défense contre des envahisseurs arrivant en bateau par l'estuaire.