Les Templiers à Nîmes et dans le Gard

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château de Générac



°AIGUES-MORTES (30/Gard) 30220
Louis IX, Saint Louis, avait au cours d’une longue maladie fait le serment de prendre la croix (1244). En 1248, le roi Saint-Louis envisage de créer dans la région un port avec une ville autour : ce sera Aigues-Mortes. Or, les Chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem possèdent là une grosse tour qui, plus tard, se dénommera "Tour de Constance". Finalement, il ne s’embarqua à bord de la nef royale baptisée Montjoie que le 28 août 1248.
La Septième Croisade (1245-1250) ou Croisade de Saint Louis partit donc d'Aigues-Mortes, ainsi que la Huitième et dernière Croisade (1263-1270). Dans l'enceinte d'Aigues-Mortes, se trouvent les restes d'une Maison templière à l'emplacement d'un hôtel et une chapelle templière en face toutes deux situées en tournant à gauche au 1er carrefour après avoir franchi la porte de la Gardette. La Commanderie d'Aigues-Mortes comptait quarante cinq Templiers au moment de leur arrestation en 1307. Les murs de la prison la grosse "Tour de Constance" sont couverts de graffiti. Le sel utilisé à °La Cavalerie, qui servait non seulement à saler le fromage mais aussi la viande qui devait être conservée, provenait des salines de Pécais vers Aigues-Mortes, propriété pour un tiers des Templiers de la Maison de °Listel.

°AIGUEZE (30/Gard) 30760
Aiguèze est un village médiéval perché sur son nid d’aigle, à la sortie des Gorges de l’Ardèche. Habité depuis des milliers d'années (autour de 100 000 ans) le site d'Aiguèze était un lieu de refuge au dessus des gorges de l'Ardèche (Castel Vieil). Un menhir et plusieurs dolmens en témoignent. Sa position stratégique fut utilisée par un lieutenant de Charles Martel lorsque fut créée une ligne de forteresses pour empêcher les Sarrazins de remonter la vallée du Rhône et celle de l'Ardèche. Le Comte de Toulouse, dès l'an 1000, commença à fortifier Aiguèze (la tour Sarrazine en 1100, puis le donjon et la tour ronde à la fin du XIIème siècle et au début du XIIIème). La vue sur l’Ardèche est magnifique depuis le chemin de ronde. Au-dessus de la grotte de Saint-Marcel, se dresse un menhir. A l’est de ce dernier, se voit l’ancienne "maladrerie des Templiers". Après avoir suivi plusieurs minutes le long et large chemin forestier qui, sur plusieurs kilomètres interrompt la garrigue où renards et sangliers s'ébattent à l'abri des chasseurs, on "plonge" dans une forêt de chênes. Progressivement, le chemin se rétrécit. L'Ardèche n'est plus très loin. Le sentier amorce la descente. Tout à coup, après un énième virage, c'est le vide ! ... L'Ardèche est là, en contrebas, imperturbable. Sur la droite, on aperçoit le "Méandre des Templiers". Au milieu, entre les boucles naturelles de la rivière, les murs restants de plusieurs bâtisses apparaissent, comme par magie, au milieu des bois ; héritage d'un passé chargé de mystères. Même si la perspective écrase les volumes, les bâtiments semblent imposants. Le sentier longe désormais la falaise. La descente est abrupte et rendue glissante par l'humidité ambiante. La pente devient plus douce. On approche...
Et là, dans une clairière, la "Maladrerie des Templiers" s'élève devant nous, ou du moins ce qu'il en reste. Le lieu est chargé d'histoire. Les rumeurs les plus folles, ont, au fil des siècles, animées les conversations. La présence d'un éventuel trésor en a poussé plus d'un à fouiller le site.
On connaît pourtant peu de choses sur la "Maladrerie des Templiers" des Gorges de l'Ardèche, malgré des recherches historiques. Un certain nombre d'éléments laisse supposer que la "Maladrerie des Templiers" des Gorges de l'Ardèche, située sur le territoire de la commune gardoise d'Aiguèze, a joué un rôle important dans la région, notamment dans les soins contre la lèpre. L'existence établie d'une Commanderie des Templiers sur le plateau du Garn; l'analyse du radiocarbone de l'âge des os trouvés dans le cimetière du site datant du XIIème siècle; les vertus curatives reconnues de l'eau de l'Ardèche; le plan de la structure du type Couvent des Templiers; l'isolement du lieu; la "Maladrerie des Templiers" des Gorges de l'Ardèche, selon ces informations pourrait donc avoir été uniquement réservée à l'accueil de Templiers lépreux. Si la "Maladrerie des Templiers" des Gorges de l'Ardèche a subi "l'injure" du temps, il reste toutefois suffisamment de murs debout pour imaginer et retrouver la structure d'ensemble de l'édifice. En plus de l'action naturelle néfaste, de la végétation et de l'érosion, dans les années 50, de peu scrupuleux voleurs de pierres qui remontaient l'Ardèche en radeaux depuis Saint-Martin n'hésitaient pas à emporter les plus belles. A la fin des années 80, des fouilles clandestines ont aussi mis à mal certains murs et notamment l'abside de la chapelle. La Maladrerie comptait une chapelle en roman primitif, un bâtiment septentrional qui aurait pu servir de dortoir, un bâtiment oriental, un jardin ou cloître et, à l'écart, deux autres édifices.

°ALES (30/Gard) 30115
A noter que jusqu'à une période récente (1926), Alès s'écrivait encore Alais.
Les Volsques Arécomiques, peuple gaulois, s'y installent au IVème siècle avant J.C. Au cours de la période romaine, se développe une petite agglomération de maisons de bois, autour de l'actuelle place Saint-Jean. Parmi ses habitants, des prospecteurs partent extraire l'or des rivières, le plomb argentifère de Carnoulès, le fer de Trepeloup. Au cours du Moyen-Age, Alès devient un bourg riche. En 1200, la "Charte d'Alais" fixe les droits de ses habitants, notamment celui d'élire 2 ou 4 consuls. Alès est situé sur la Voie Regordane, qui, du °Puy-en-Velay mène à °St-Gilles-du-Gard. 33 Templiers furent arrêtés en 1307 dans La Maison du Temple d'Alais, dont il ne reste aucune trace, et enfermés pour y être interrogés dans la prison du château. De la Commanderie d'Alais (Alès) dépendait la grange de Peyrolle à Allègre.

°ANDUZE (30/Gard) 30140
Depuis la haute antiquité, le site d'Anduze a été occupé par de nombreuses civilisations. De la préhistoire il nous reste des tombes mégalithiques (Grande Palière), des menhirs et plus rarement des roches en cupules. Le rocher, au flanc duquel la ville d'Anduze a été construite, porte à son sommet un Oppidum gaulois et un Castrum romain. C'est par sa position défensive que le rocher de Saint-Julien a favorisé l'implantation d'une zone habitée, qui peu à peu s'est rapprochée des bords du Gardon; Au XIIème siècle, la seigneurie d'Anduze était la plus puissante du Languedoc. A l'époque gallo-romaine, "Andusia" était l'une des plus importantes villes de la région. Dans le Gard, la mémoire des Templiers est encore présente. Au lieu dit "l'Espitalet" existait une commanderie de l'Ordre de Malte.

°ARGENCE (30/Gard, cant. de Beaucaire) 30127
Le trésor de l'armée d'Orient rapporté par Jacques de Molay fut utilisé pour acquérir une quantité de terres, principalement dans la vallée du Rhône, aux alentours de Beaucaire (Argence, °Bellegarde, °Saint-Pierre-de-Camp-Public,...) et dans la vallée du Rhin, dans le Trévire. Au sud de °Bellegarde, se situent le Mas du Grand Argence et le Petit Argence entre le Rhône et le canal du Rhône.

°AUBAIS (30/Gard, cant. Sommières) 30250
Perché sur une colline très boisée et dominant la plaine de la Vaunage et de la Vidourlenque, le village gardois d'Aubais est situé à mi-distance de Nîmes et de Montpellier, proche d'Aigues-Vives (3 Km), de Sommières et Lunel (10 Km) et séparé de Villetelle par un pont submersible sur le Vidourle. Les armes d'Aubais sont "De sable à une montagne d'or, sommée d'une croix de même, soutenue d'un ruisseau de sinople." Le château d'Aubais fut construit en 1115 par Bernard-Aton IV, Vicomte de Nîmes, sur une butte qui constituait au Moyen-Age une excellente défense naturelle. Au début nommé castello à cause de sa petite taille, vers 1200 il s'agrandit et devint le castro. Puis Bertrand de Languisel en 1320 le développa un peu plus ce qui fit que le castro devint le château d'Aubais. En 1115 l'église Saint Pierre ("Santei Petri") d'Aubais qui se situe dans le château d'Aubais est une toute petite chapelle.
"(…) La tradition assure qu'il avait existé là une Commanderie des Templiers et que ceux-ci avaient enfoui leur trésor dans une salle souterraine située sous le parvis de l'église." écrit William Gelis, histoire d'Aubais , Aubais, son territoire et sa toponymie , octobre 1992. Sous le café existe une immense salle et non loin de là sous la glacière du château d'Aubais existe une salle presque identique. La chapelle de St Nazaire est implantée à l'écart du village sur le chemin de St Gilles, à environ un kilomètre du village, sur une hauteur dominant les abords. Son chevet, la partie la plus ancienne de la chapelle, existait avant 1125. Il a été fortifié en 1300. Les pierres sont à bossages. Les angles du mur ne mesurent pas 90°. Au départ c'était un édifice religieux puis une architecture militaire défensive. Les murs font 1m70 d'épaisseur ! La chapelle appartenait à un ancien prieuré rural, qui au début du XIVème siècle, était aux moines de Psalmody, près d' Aigues-Mortes. Pendant le Moyen-âge, il était un important lieu de pèlerinage. A l'intérieur de la chapelle, se trouvent trois tombes dont l'une d'entre elles possède la croix de Malte. On peut y voir la logette pour la tête et la forme du corps, resserrée aux pieds. Les rangées de tombes sont du même profil, la tête orientée vers Jérusalem.

°BELLEGARDE (30/Gard, canton de Beaucaire) 30127
Le trésor de l'armée d'Orient rapporté par Jacques de Molay fut utilisé pour acquérir une quantité de terres, principalement dans la vallée du Rhône, aux alentours de Beaucaire (°Argence, Bellegarde, °Saint-Pierre-de-Camp-Public...) et dans la vallée du Rhin, dans le Trévire. L'époque des invasions barbares verra s'installer une communauté qui donnera naissance au bourg de Bellegarde, favorisé par maîtrise des marécages avoisinants et le passage par le PONS AERARIUS et la VIA DOMITIA. Bellegarde se situe au carrefour des grandes cités historiques de la région Nîmes-Arles et Beaucaire-St Gilles. Bellegarde où l'eau est omniprésente par ses 14 sources et ses 13 fontaines, offre un lieu d'implantation templière de choix car les Templiers choisissaient souvent d'élever leurs Maisons près de sources. Le Bois des Sources, zone forestière située au nord-ouest de Bellegarde, dans les costières du Gard (région viticole), est composée d'une ripisylve fournie qui borde un ruisseau à gros débit. A l'ouest du site, deux sources importantes donnent naissance au cours d'eau.

°BERNAS (30/Gard) 30630
Nous nous trouvons dans le département du Gard, dans le Languedoc Roussillon, aux portes de la Provence et des Cévennes, près de °Montclus dans la vallée de la Cèze. Cette bâtisse du Moyen-Age, ancienne Commanderie, dépendait du Château des Templiers de °Montclus. Avec ses pierres rustiques, ses volets "verts-sauge", elle abritait un élevage de vers à soie jusqu'au début du XXème siècle.

°CALVISSON (30/Gard, arr. Nîmes) 30240
Le nom de Calvisson dérive d'une famille romaine Calvicus (dans les textes latins : Calviconis). Le suffixe -onis signifie que Calvisson a été fondé après Bizac ("Bitiacum"). On entend parler d'une place forte, sur la butte du Castellas, pour la première fois en 1078. Il appartient alors aux vicomtes de Nîmes, les Bernard Aton, qui par respect pour leurs supérieurs, les Comtes de Toulouse vont leur donner le fief de Calvisson, au XIème siècle; à cette époque Calvisson est la capitale de la Vaunage. Vers 1125, le vicomte cède le château à Bernard d'Agulhon puis, lui reprend. Les ruines du château de Calvisson, érigé en Commanderie templière, sont visibles au sud de Nîmes et à l'est de Sommières. Un acte royal de Philippe le Bel daté du 13 Juillet 1304 donne la seigneurie de Calvisson et le pays de Vaunage à Guillaume de Nogaret, le destructeur de l'Ordre des Templiers. Nogaret semble venir de "noyeraie". L'armoirie de Calvison porte un noyer surmonté de trois tours. Le tunnel qui part du château rejoint le four communal au centre du village fortifié. Calvisson possèdent deux sources, les sources de Font l'Ayroune et de Font-coucou.

°GENERAC (30/Gard, cant. Saint-Gilles-du-Gard) 30150
Entre les Cévennes et la mer, Générac, à 15 Km de Nîmes en direction de Vauvert, jouit du climat méditerranéen. Sur les 7 collines qui l'entourent (Puech Cocon, Puech Roussin, Puech Savate, ...) poussent une végétation sèche (thym, garrigue, oliviers, pins, ...). Sa plaine agricole et viticole est intégrée dans les Costières de Nîmes. Pays de tradition camarguaise, le Taureau et le Cheval agrémentent ses paysages. A compter de 821, Générac est la propriété des Comtes de Toulouse. Situé entre le port de St Gilles, Nîmes et Aigues-Mortes, le village sert au Moyen-Age de poste de péage et de lieu privilégié d'observation. Ce site stratégique explique la construction au XIème siècle du château, sous le règne de Raymond IV. Le fief de Générac est alors attribué à l'un de ses vassal. Générac restera dans le domaine des Comtes de Toulouse jusqu'en 1213. En 1248, le Château de Générac est le siège des Templiers. St Louis leur attribua pour services rendus. Le château fut ensuite offert à Guillaume Nogaret par Philippe Le Bel, pour le remercier d'être allé arrêter le Pape à Rome. Il devint alors Seigneur de Marsillargues, Calvisson et Vergèze, et s'acharna sur les Templiers. A sa mort (la malédiction des Templiers ?), en 1314, le château est attribué à l'abbaye de Franquevaux, plus tard à St Gilles mené par l'Ordre de Malte.

°LA BRUGUIERE (30/Gard) 30580
La Bruguière près de Fontarèches, à mi-chemin entre Cévennes et Méditerranée, se dresse telle une oasis au milieu de la garrigue. C'est en l'an 890 que le nom de "villa brugariae" est inscrit sur une pierre près de la fontaine de Nîmes. Raymond IV de Toulouse donne en 1096 "Villa Brugeria" à l'église abbatiale de Saint-Gilles. Après le concile de Montpellier, en 1211, le Comte de Toulouse, Raimond VII, refuse de se laisser dépouiller et pour éviter le désastre fait sa soumission à l'Eglise : "Bastida de Brugeria" est sous la suzeraineté de l'Evêque d'Uzès. Trudon des Ormes cite La Bruguière comme possession templière. L'horloge surmontée d'un campanile est dressée sur une tour romane du XIIème siècle qui jadis gardait l'entrée d'un château féodal entièrement détruit. Un dédale de ruelles surplombées d'anciens porches entoure le vieux village.

°LISTEL (comm. d' AIGUES-MORTES, 30/Gard) 30220
Au Moyen-Age se développent les "abbayes du sel". Les moines de Psalmody, de Conques et Maguelone sont certainement les premiers à produire un Vin des Sables pour leurs messes. Entre Aigues-Mortes et Le Grau-du-Roi (D979) se trouvent les caves de Listel. Le sel qui servait non seulement à saler le fromage mais aussi la viande qui devait être conservée, provenait des salines de Pécais vers °Aigues-Mortes, propriété pour un tiers des Templiers de la Maison de Listel.

°MEYNES (30/Gard, canton Aramon) 30840
"Medenas" à l'époque carolingienne, Meynes était autrefois ville fortifiée et dépendante des marquis de Monteynard. La grange de Meynes dépendait de la commanderie de °Montfrin, également sur le canton d’Aramon, qui était la Commanderie-sœur de °Saint-Gilles-du-Gard.

°MONTCLUS (30/Gard) 30630
Petit village des gorges de la Cèze doté d'un château des XIIème et XIIIème siècles sur un piton surplombant un méandre de la Cèze, le village médiéval de Monclus existait avant le XIIIème siècle. La forme latine de Montclus "Castrum Montecluso" est contenue dans un document de 1275. Sa position sur une colline entourée de montagnes lui a valu son nom. En 1263 fut fondée à Montclus une abbaye au nom de Mons Serratus. Il reste les vestiges d'un ancien monastère bénédictin troglodytique (vaste salle creusée dans le roc) au lieu-dit "Les Beaumes" qui servit plus tard de chapelle aux Templiers (XII et XIIIème siècles). En 1275 fut construit un château dont il reste le donjon carré d’une grande hauteur. Plus tard a été construit le Pont du Moulin enjambant la Cèze qui dit-on roulait des paillettes d’or.

°MONTFRIN (30/Gard, canton Aramon) 30490
Le pittoresque village de Montfrin est entouré de vignobles, sur la rive gauche du Gardon près du confluent avec le Rhône, entre Avignon et Nîmes, à 10 Km du Pont-du-Gard. "Mons Ferinus" était "la montagne aux bêtes sauvages" des Gaulois. Carrefour de l'histoire : les Templiers ont marqué le village de leur empreinte, comme le firent, après eux, les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, puis les Pénitents Noirs. Près du château se trouvent la Commanderie de Montfrin du XIIème siècle, Commanderie-sœur de °Saint-Gilles-du-Gard, ainsi que l'église templière du XIIIème siècle. Notre-Dame-de-Malpas est l'un des plus beaux édifices romans du Bas-Languedoc, la Commanderie et les restes de l'Hôpital des Chevaliers de Malte, aujourd'hui bibliothèque, en sont un vivant témoignage. De Montfrin dépendait la grange de °Meynes, dans le canton d’Aramon.

°NIMES (30/Gard) 30000
Au pied du Mont Cavalier, près de la source de la Fontaine débute l'histoire de Nîmes et du premier oppidum. A l'époque d´Auguste, Nîmes est devenue la "Colonia Augusta de Nemausus". Elle est entourée d´une enceinte de plus de 6 Km qui englobe 220 hectares. Au Moyen-Age, la ville se rétrécit autour de la cathédrale St Castor et des arènes romaines qui servent de forteresse. Il existe une rue du Temple Saint Cézaire. À Nîmes, les cinquante-quatre frères arrêtés en 1307 firent des aveux si détaillés qu’on a peine à les croire. Voir également °Montfrin.

°SAINT-GILLES-DU-GARD (30/Gard, canton Nîmes) 30800
Les Templiers firent leur Commanderie provinciale de Provence-Languedoc à Saint Gilles, le port le plus oriental du royaume, où aboutissait la "Route de Saint-Gilles par la Voie Regordane" ; les pèlerins ayant transité par °Le Puy-en-Velay pouvaient s’embarquer du port de mer sur le petit-Rhône vers la Terre Sainte. Ce port prospère jusqu'à la fondation d'Aigues-Mortes, en 1240. D’autres y faisaient halte, sur la route de Compostelle, pour vénérer le tombeau de Saint-Gilles ("Aegidius") dans la crypte du prieuré. La Commanderie de Saint-Gilles sera la première implantée dans cette région de la basse vallée du Rhône, l’une des premières de tout le pays de langue d’Oc. Elle aurait vu le jour en 1139, peut-être même antérieurement. Saint-Gilles se trouve bientôt avoir de nombreuses possessions en Camargue, vers les Saintes-Maries-de-la-Mer, et notamment dans la région de °Saliers le long du Rhône. Malheureusement, il ne reste rien de cette puissante Commanderie dont l’emplacement se situait au nord de l’actuelle rue Gambetta. La rue du Temple évoque sa présence. Une chapelle templière, connue sous le vocable de chapelle Bienheureuse Marie-du-Temple subsista jusqu’au XVIIème siècle. Un tombeau orné de croix pourrait être d’origine templière. Au mois de juin 1310, Pierre-Bernard de Salgues, chevalier, Commandeur de Saint-Gilles et Pons de Segnery, chevalier de ladite commanderie, furent interrogés parmi les trente-trois Templiers détenus au château royal d’°Alais (Alès). Le sous-sol du prieuré de Saint-Gilles renfermerait un trésor mis à l’abri par les Templiers juste avant leur arrestation. La construction de l’église Saint-Gilles avait commencé en 1116. Du transept primitif il ne reste plus que la célèbre "vis de Saint-Gilles", cet escalier tournant en pierre qui est le chef-d’œuvre du frère Matteo de Cluny.

°SAINT-PIERRE-DE-CAMP-PUBLIC (comm. de BEAUCAIRE, 30/Gard, arr. Nîmes) 30300
Le trésor de l'armée d'Orient rapporté par Jacques de Molay fut utilisé pour acquérir une quantité de terres, principalement dans la vallée du Rhône, aux alentours de Beaucaire (°Argence, °Bellegarde, Saint-Pierre-de-Camp-Public...) et dans la vallée du Rhin, dans le Trévire.

°SAINTE-ANASTASIE (30/Gard) 30190
À 15 Km à l'ouest du Pont du Gard, au-dessus du Gardon et de l'immense camp militaire des Garrigues, le Domaine de Gournier expose fièrement ses 220 ha, dont 130 de vignes, et sa maison, ancienne Commanderie de l'Ordre du Temple.