Les commanderies des Templiers de la Côte-d'Or

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Epailly



°AVOSNES (21/Côte-d’Or, arr. Semur, cant. Vitteaux) 21350
Les Templiers possédaient une petite commanderie à Avosnes, bourg perché au-dessus de l’Ozerain. Il subsiste des vestiges de la Maison du Temple d'Avosne (aujourd'hui Avosnes) au sud-est de °Vitteaux en Bourgogne. L'hospice d'Avosnes fut fondé aux environs du début du XIIIème siècle. Des donations plus ou moins importantes avaient été faites et le Grand Maître des Templiers était devenu seigneur d'Avosnes par un acte de 1283. Dans cet acte, on voit intervenir, partie bien inégale, d'un côté l'Ordre tout puissant représenté par le commandeur du bailliage de Bure et de l'autre, les enfants et la veuve ruinée d'un ancien seigneur.

°BEAUNE (21/Côte-d’Or) 21200
Le Temple de Beaune prit naissance un peu avant 1177 car en juillet 1239, Hugues IV, duc de Bourgogne, ratifia une charte de son grand-père, Hugues III, donnée en 1177, en faveur des Templiers de notre ville. Ils s'étaient installés au faubourg qui prit le nom de leur chapelle dédiée à Saint-Jacques. L'abbé Gandelot, indique dans son Histoire de la ville de Beaune que : "Dans le milieu du siècle dernier (il s'agit du XIIIème siècle), on comptoit jusqu'à neuf mille communautés de Templiers ; ils en avoient une à Beaune dans le faubourg Saint-Jacques, avec une chapelle, un cimetière et un vaste pourpris qui leur fut donné en 1220 par Pierre Geoffroy, du consentement de Raymond de Varennes ; ils portoient un habit blanc avec une croix rouge sur le manteau." La Commanderie St Jacques se trouvait au sud de Beaune à proximité de la route de Verdun par Ste Marie-la-Blanche. Ce petit domaine se transforma rapidement en un vaste enclos où se construisirent les divers bâtiments nécessaires pour assurer l'hébergement des chevaliers et du nombreux personnel attaché à l'exploitation.
Comme les Templiers avaient pris pour patron saint Jacques, le domaine prit le nom de "pourpris Saint Jacques", ainsi que le faubourg qui allait se développer tout au long du vieux chemin. POURPRIS. s. m. Enceinte, enclos, ce qui enferme un lieu, un espace. Le pourpris d'une ville. Le pourpris Saint-Jacques s'étendait sur environ 30 journaux (superficie qu'un homme peut labourer en une journée) entre le chemin du faubourg et le ruisseau de la Bouzaise. Il hébergeait quelques jeunes chevaliers nouvellement recrutés et prêts à partir outre mer, des chevaliers de passage ou revenus de Terre Sainte et enfin, des invalides rescapés des durs combats d'Orient. Construite au XIIème siècle par les Templiers, la chapelle Saint-Jacques mesure 10m80 de longueur sur 6m60 de largeur et environ 8m de hauteur au faite du toit. Elle était autrefois dotée d'un clocher surmonté d'une aiguille couverte d'ardoises, mais ce clocher a été renversé par le vent en 1815. La façade principale, qui regarde le couchant, présente un pignon écrasé, de caractère roman. Elle était percée d'un porche-portail (aujourd'hui au Metropolitan Museum of Art de New York) en tiers point comportant un tympan non décoré en plein cintre dont les voussures sans ornements retombaient sur des colonnettes engagées. Les Templiers étaient des initiés. Lorsque les Vierges noires apparaissent brusquement, au XIIème siècle, ces statues se trouvent généralement sur un grand chemin de pèlerinage et non loin d'une Maison du Temple. Beaune se trouvait sur l'une des itinéraires de Compostelle, et dans son faubourg Saint-Jacques a survécu le portail de la chapelle des Templiers. Gothique elle aussi, l'église du Temple de Beaune, où Jacques de Molay allait faire un jour profession, ne diffère pas davantage, dans la modestie de ses dimensions et le dénuement de sa structure, des églises rurales que l'autorité des abbayes de Cîteaux et de La Ferté implanta dans leur voisinage à partir de la seconde moitié du XIIème siècle.
La chapelle, dont l'appareil est fait de pierres de tailles régulières, est soutenue à droite et à gauche par deux contreforts d'un mètre de saillie. L'intérieur comporte une seule nef, coupée par un mur de refend ; dans ce mur était pratiquée une large ouverture ogivale derrière laquelle se trouvait le chœur à chevet plat, aujourd'hui disparu. La nef est encore éclairée de chaque côté par une baie en plein cintre ébrasée et par une baie analogue sur le pignon de la façade. Il est impossible aujourd'hui de voir si l'édifice primitif était voûté en berceau. Une charpente apparente ancienne soutient le faîtage. Pendant près d'un siècle, les donations en biens foncier ou en domaine affluèrent. Citons-en quelques-unes connues par les fonds H des archives départementales :
1188 : Hugues III, duc de Bourgogne, sa femme et ses fils donnent aux frères de la chevalerie du Temple, une portion de terre et de pré dans les pâquiers de Bligny.
1189 : Le duc Eudes, étant à Montbard, confirme un don fait aux Templiers par Lucquette ou Lucate, fille de Lambert, de Champagne.
1198 : Eudes III, duc de Bourgogne, donne les pâturages qu'il possède à Combertault et à Bretenay. Nota : Le domaine de Bretenay s'agrandira en 1236 et en 1245. C'est à ce moment que les Templiers y construisirent une "maison forte", aujourd'hui disparue. Sur son emplacement fut construit au XIXème siècle le bâtiment appelé "château de Challanges". Cette maison était entourée de douves, et possédait un vivier qui était alimenté par le Fleun, une dérivation de la Bouzaise. Elle figure encore sur le plan parcellaire de l'ancien cadastre.
1199 : Charte octroyée par Alexandre de Bourgogne-Montaigu, frère du duc Eudes III, ratifiant une donation faite à la commanderie du Temple de Beaune par Girard de Morteuil, de 77 livres dijonnaises, d'un pré et de 6 deniers de rente à prélever sur une manse.
1207 : Marguerite, fille de Lambert, se dessaisit en leur faveur d'une vigne sur le Cors de Reins (Rhoin).
1210 : Bernard de Montbard leur abandonne une pièce de vigne.
1210 : Gauthier, seigneur de Sombernon, fait donation de la Maison-Dieu de Sombernon, avec ses appartenances consistant en terres, pâquiers, eaux et bois.
1220 : Donation par Raymond, fils de Guy de Varennes, chevalier, par-devant Etienne, abbé de Maizières, de son fief de la Corvée. Les Templiers lui donnent un cheval en reconnaissance.
1235 : Thibaut, jadis maire de Beaune, vend aux frères de la milice du Temple sa terre de Bligny-sous-Beaune, dont il est payé par Durand, précepteur.
1271 : Testament de Bernard de Château-Chalon, inhumé dans l'église des chevaliers du Temple de Saint-Jacques à Beaune. Il leur donne deux journaux de terre sis à °Levernois (Le Vernoy).
Liste des Précepteurs du Temple :
1128 : Anselme
1204, 1207 : Guillelmus
1235 : Durantus
1242 : Renaud
1243, 1256 : Girard de Bellecroix
1265 : Humbert de Paray
1288, 1295 : Hugues de Perraud
Jacques de Molay, dernier Grand Maître du Temple (1298-1314), appartenait à la puissante famille de Longwy. Il fut reçu dans l'Ordre au Temple de Beaune, en 1265, par Humbert de Payraud, Visiteur d'Outre-Mer et oncle de Hugues de Payraud, en présence du Frère Amaury de la Roche, Maître de l'Ordre en France. Le nouveau Templier aurait été âgé de vingt-deux ans, ce qui le fait naître en 1243.
Le vendredi 13 octobre 1307, à l'aube, un commissaire du roi, accompagné d'hommes d'armes, se présenta à la porte du pourpris Saint-Jacques. "Au nom du Roi", les chevaliers présents se laissèrent arrêter, désarmer et furent conduits en lieu sûr pour y subir leur premier interrogatoire. Ils étaient peu nombreux. Les archives du procès nous donnent les noms de ces frères : Gautier, Gérard, Odo, Guillaume, Jean, Morel, Daniel, tous dits "de Beaune". Ils durent monter sur le bûcher entre 1310 et 1312. Un certain Laurent de Bretenay, ainsi nommé parce qu'il avait commandé la maison forte de ce nom (située prés de Challanges), fut brûlé à Paris en 1310, alors qu'il était "précepteur de Mormant". Le commissaire fit établir un inventaire des biens de la commanderie, tant au pourpris qu'à l'extérieur. Un syndic fut nommé pour en gérer l'ensemble mis sous séquestre mais dès 1309, le roi ordonna la liquidation rapide de tous les biens.

°BENEUVRE (21/Côte-d’Or, arr. Châtillon, cant. Recey-sur-Ource) 21290
Beneuvre le Bas et Beneuvre le Haut.
La Maison du Temple de Beneuvre en Côte d'Or était située à 7 Km au sud-est de la grande Templerie de °Bure-les-Templiers. Une borne de Templiers datant du XIIIème siècle à Beneuvre est dite borne de justice.

°BOUCHOT (comm. de BOURBON-LANCY, 21/Côte-d’Or) 71140
La bourgade celtique fut placée sous la protection de Borvo (ou Bormo), génie des eaux et des sources dont le nom dériverait d'un mot celtique signifiant "boues", "bouillonnement". La ville de Bourbon-Lancy a donc été connue sous le nom d' "Aquae Borvonis". Les Romains édifièrent un poste de guet sur la plaine de la Loire ("Liger") et les forêts du Morvan. Ils embellirent et améliorèrent considérablement le confort et la fonctionnalité des bains de cette station thermale. Au VIIème siècle, Bourbon-Lancy prit le nom de "Borbone Castro" (ou "Borbonem Castrum"). Le château est séparé de la ville par de hautes murailles et de larges fossés, trois tours carrées et quatre rondes le fortifiant. Pour pallier la vulnérabilité de la forteresse côté ville, on fortifie puissamment la ville-close, fermée par trois portes. Aux confins du Bourbonnais, du Nivernais et du sud-Morvan, les Templiers fondèrent à Bourbon-Lancy leur Maison dite "Temple de Bouchot". La carte de Cassini nous signale un lieu-dit "Les Bouchots" au nord-ouest de Bourbon-Lancy. Il y eut un hôpital à Bourbon-Lancy dès le XIIème siècle, époque probable de sa création; alors situé rue St-Jean [actuelle rue du Commerce], il fut appelé "des Pèlerins" ou "St-Jean" et comportait une léproserie en annexe, la léproserie de Saint-Denis.

°BURE-LES-TEMPLIERS (21/Côte-d’Or, arr. Châtillon, cant. Recey-sur-Ource) 21290
Aux confins de la Bourgogne et de la Champagne, l'église de la grande Templerie de Bure témoigne d'une empreinte cistercienne. Les deux travées de chœur, voûtées de frustres ogives, y sont à chevet plat, qu'ajourent trois baies sous un gros oculus, selon un parti vraisemblablement cistercien. Selon Yvon Roy, la Commanderie de Bure-les-Templiers serait la plus ancienne Maison de l'Ordre. Primitivement occupée par les chanoines de Saint-Georges, elle serait passée aux mains du Temple avant même sa fondation officielle en 1128. Guy de Bure abandonna en 1133 sa terre aux pauvres Chevaliers de la milice du Temple de Salomon. Elle deviendra le siège de la Commanderie majeure de Bure-les-Templiers. Eudes 1er seigneur de Grancey (10 Km au sud de Bure) né en 1110 devient Templier à Bure après son second veuvage et il y mourut en 1181. Le précepteur de Bure était Achardus de Castellione en 1174. La Commanderie aurait été détruite par Jean de Châteauneuf, de l'abbaye de Molesme, suivant les instructions du Conseil de l'Ordre du Temple, juste avant le coup de filet de Philippe le Bel. Bure avait une maison-forte, qui existe encore, à Busserotte (comm. de Busserotte et Montenaille).

°BUSSY-LE-GRAND (21/Côte-d’Or) 21150
Bussy-le-Grand se trouve à proximité du site des fouilles d'Alésia.
A Bussy-le-Grand, les Templiers reçurent du seigneur local quelques rentes en grain, des terres et la léproserie de la paroisse.

°CHATILLON-SUR-SEINE (21/Côte-d’Or) 21400
Pour voir un exemple d'église templière de ville, il faut se rendre à Châtillon-sur-Seine (Côte d'Or) situé sur l'axe Troyes-Dijon (actuelle N71). Cette église est un rectangle parfait doté de contreforts et d'un beau portail orné d'une croix. Elle se trouvait, comme c'était souvent le cas pour les établissements des ordres de moines-soldats, au sortir de la ville, à proximité de la rivière, de façon à pouvoir contrôler aussi bien la voie de terre que la voie d'eau.

°COULMIER-LE-SEC (21/Côte-d’Or) 21400
Coulmier-le-Sec se trouve au carrefour du Chemin de Montbard (D980) au départ de Châtillon-sur-Seine (13 Km) et de la départementale D21 de Laisne à Baigneux-les-Juifs. Les très beaux restes de la Maison des Templiers de Coulmier-le-Sec peuvent être visités route de Villaines (Ouv. sam. dim. 10h-12h et 14h-18h30 sauf en août).

°CURTIL-SAINT-SEINE (21/Côte-d’Or, arr. Dijon, cant. Saint-Seine-l'Abbaye) 21380
La Maison du Temple de Curtil-Saint-Seine est entourée de forêts : Bois de Malte avec une source au nord, Bois de Mortière à l'est, Forêt de Val-Suzon au sud et Bois du Massif à l'ouest.

°DIJON (21/Côte-d’Or) 21000
Dijon avait rang de baylie. Le précepteur du Temple de Dijon était Petrus de Chappes en 1275. Les Templiers auraient aussi possédé des terres sur le finage du bourg de °Semarey, près de Commarin : en 1302, un échange de terres aurait été opéré entre le duc Robert et le Temple de la Madeleine de Dijon.
Voir °Fontenotte.

ECHARNANT (comm. Montceau-et-Écharnant, 21/Côte-d’Or) 21360
1204 : en Bourgogne, tout près de Beaune, le Seigneur Bernard de Mavilly confirme la donation faite à la "Maison d'Hospitalité" d'Echarnant d'une terre dans la zone la plus pauvre, la plus déserte, où l'eau est rare afin d'y créer un refuge, un poste de secours pour les pèlerins et les voyageurs et abriter ceux atteints de la peste ou de la lèpre.
Ainsi fût la desserte d'Echarnant ( d' "écharseté" avarice et de "nant" mot celte pour eau, ruisseau, ou d' "échars" du lat. excarpsus : extrait), située sur la voie antique d'Autun à Besançon, à une douzaine de kilomètres de Beaune

°EPAILLY (comm. de COURBAN, 21/Côte-d’Or, arr. Châtillon-sur-Seine, cant. Montigny-sur-Aube) 21520
La Commanderie d'Epailly, au sud-ouest de Montigny, en Côte-d'Or, a conservé la ferme, un ancien bâtiment et sa chapelle du XIIIème siècle. Cette église remarquable est dotée d'un portail intéressant à arcs très ébrasés et d'un triplet qui, comme c'est le cas dans les églises cisterciennes, se trouve sur la façade.
Laurent de Beaune était Commandeur de la Maison du Temple d’Epailly. Il avait été auparavant précepteur de la Maison de °Mormant. Le précepteur de la maison était Rogerus en 1236.

°FAUVERNEY (21/Côte-d’Or, arr. Dijon, cant. Gevrey) 21110
La Maison du Temple de Fauverney était implantée au lieu-dit "Le Temple" à Faverney près du Chemin de Dijon (carte de Cassini). Fauverney est au sud-est de Dijon en direction de Genlis (N5).

°FONTENOTTE (comm. de TIL-CHATEL, 21/Côte-d’Or, arr. Dijon, cant. d'Is-sur-Tille) 21120
À deux pas de Til-Châtel, au sud de la commune, sur la route de Dijon à Langres, s’élève encore une ancienne ferme templière dite "de Fontenotte". Avant de partir en croisade en Terre Sainte, où il accompagne le duc Hugues III, Aimon IV, seigneur de Til-Châtel, fait don de la ferme de Fontenotte aux chevaliers du Temple "pour le repos de son âme". Les Templiers reçoivent ainsi vers 1170 la jouissance d’un vaste domaine, "l’usage sur toute sa terre tant en bois qu’en eau et en pâturage" qu’ils affilient à la Commanderie de °Bure. Usant de leur droit d’ériger des oratoires, les Templiers font édifier une chapelle au XIIIème siècle qu’ils dédient à sainte Pétronille. Le domaine s’agrandit avec l’acquisition, par donation, d’un moulin dit "de Bussières", qui aurait été actionné par les eaux du ru de Bussières, lit naturel du ruisseau de Fontenotte avant son détournement au profit du bourg voisin de Lux. Les moines soldats obtiennent aussi des droits de pâturages à Pichanges et Spoy d’un certain Étienne, seigneur de Pichanges, cinquième fils de Gui II et de Guillemette de Coublant. Prêtre templier, il est, à sa mort en 1271, inhumé dans la chapelle de Fontenotte. Trois ans plus tard, Jean, son frère aîné, confirme quelques donations qu’il fait à l’établissement templier et plus particulièrement à Henri de Dole, commandeur : des bois près de la Commanderie, et encore des droits de pâturages sur tout le finage de Spoy. On l’aura compris, les Templiers accumulent à Fontenotte un important domaine agricole et forestier dont ils tirent les bénéfices et les diverses dîmes réparties sur Til-Châtel, Spoy et Pichanges, bien sûr, mais aussi Lux, Gemeaux, et Saint-Julien, jusqu’aux portes de la capitale ducale. Après la disparition de l’ordre du Temple, la chapelle aurait été secondée par une autre bâtisse dédiée à sainte Marie-Madeleine et édifiée par l’ordre de Malte. Le lundi de Pâques, cette chapelle aurait été le but d’un important pèlerinage.
La chapelle du Temple de Fontenotte, en Côte-d'Or, s'ouvre sur un logis en équerre avec une tour d'escalier ronde dans l'angle intérieur. Elle présente une nef rectangulaire d'environ quinze mètres de long sur six de large avec un choeur plus étroit que termine un chevet droit percé de trois fenêtres en plein cintre. Elle renferme une pierre tombale. En 1271 avait été inhumé à Fontenotte le prêtre templier Etienne de Til-Châtel ; sa dalle funéraire était gravée de l'inscription : "Dex assoille". "Que Dieu pardonne !".
L'ensemble est couvert d'une voûte en berceau brisé soutenue dans la nef par un arc doubleau reposant sur deux consoles. C'est ce plan très simple que l'on retrouve dans la plupart des églises des Templiers. Elle reflétait, comme en raccourci, dès la seconde moitié du XIIème siècle, la spiritualité monumentale de Fontenay. Il ne faut plus espérer apercevoir la chapelle dans l’enceinte de la ferme de Fontenotte. Elle a été déplacée il y a de cela une bonne quarantaine d’années. Au début des années 1960, un certain Henri Latour, devenu vicaire de la paroisse Saint-Pierre de Dijon, se rendait souvent à la ferme familiale de Fontenotte, accroissant en lui la frustration de voir la chapelle templière ravalée au rang de grange. Il racheta alors à ses frères et sœurs cette chapelle qu’il fit déplacer, pierre par pierre, jusqu’au domaine de la Bergerie, propriété de sa paroisse située à la sortie de Dijon, sur la route de Corcelles-lès-Monts. Mais le mauvais temps eut raison des numérotations effectuées sur les pierres et ce fut un véritable puzzle qu’il fallut remonter… pour la messe inaugurale du 1er novembre 1962.

°GAMAY (comm. SAINT-AUBIN, 21/Côte-d’Or) 21190
Petit village de vignerons, blotti autour de sa vieille église (Xème siècle) surmontée d'une flèche typique en pierre (Xlème et Xllème siècle) et classée monument historique, Saint-Aubin étire sa rue principale le long d'une antique voie romaine vers son hameau de Gamay, où une maison forte pleine d'intérêt commandait un important carrefour de chemins. Le site est celui d'une charmante vallée dont le cours s'amorce entre les collines de Puligny et de Chassagne-Montrachet, au sud de la Côte de Beaune, puis remonte en oblique en direction du sud en présentant au soleil un remarquable coteau planté en vignes. L'installation humaine remonte ici à l'époque pré-celtique. De nos jours, deux groupes de maisons forment le village : Saint-Aubin même, avec sa mignonne chapelle du XIIème siècle, et le hameau de Gamay riche d'une Commanderie de Templiers, bâtisse massive du XIIIème siècle.

°GEMEAUX (21/Côte-d’Or) 21120
Selon la légende, une vouivre garde le trésor des Templiers sous le Murger-aux-Fosses, à Gémeaux près d'Is-sur-Tille. Le Temple de °Fontenotte au sud de la commune de Til-Châtel est situé dans les environs.

°LA ROMAGNE (comm. de SAINT-MAURICE-SUR-VINGEANNE, 21/Côte-d’Or, arr. Dijon, cant. Fontaine-Française) 21610
La Commanderie de la Romagne est située à Saint-Maurice-sur-Vingeanne, aux confins de trois provinces, Bourgogne, Champagne et Franche-Comté. Commanderie de Templiers fondée avant 1144, La Romagne devient, au début du XIVème siècle, commanderie de l’ordre de Malte. La Romagne, l’une des commanderies les plus riches de l’ancien Grand Prieuré de Champagne, mire ses tours dans la Vingeanne. De ce site remarquable et accueillant, il subsiste trois tours rondes et la porte Saint Jean fortifiée, précédée du pont-levis et surmontée d'une belle statue de Saint Jean de Jérusalem. Ses fortifications sont renforcées à la fin du XVème car c’est une forteresse de frontière. Pierre de Boresdon, conseiller du Roi Louis XI, édifia la majeure partie des bâtiments de la Romagne et laissa ses armes sur la porte Saint-Jean. Actuellement restauré, le bâtiment du pont-levis est aménagé pour accueillir des hôtes dans ce lieu où les pierres se marient avec l’eau et les bois. Selon la tradition, le site abriterait le tombeau de deux commandeurs des Templiers, enterrés avec leurs armures d'or et leurs bijoux. Le devant du maître-autel de Saint-Maurice-sur-Vingeanne provient de la chapelle de la Romagne. De la Maison du Temple de la Romagne dépendait la Maison des Templiers d' °Autrey. Voir °La Chassagne.

°LEVERNOIS / LE VERNOY (21/Côte-d’Or) 21200
Les Maisons qui avaient appartenu aux Templiers dans le bailliage de Mâcon étaient au nombre de 22. Dans la liste figure Vernois (Le Vernoy ou °Levernois). Le nom du village n'a jamais beaucoup changé. De Vernoy , il devint Le Vernois, puis Levernois, évoquant un lieu planté de vernes, arbres affectionnant les lieux humides. Par un testament daté de 1271, Bernard de Château-Chalon, inhumé dans l'église des chevaliers du Temple de Saint-Jacques à °Beaune, donne aux Templiers deux journaux de terre sis à Le Vernoy (Levernois) où ils possédaient le Bois de la Commanderie au nord de Ste Marie-la-Blanche. En 1314, la commanderie passa aux mains des Hospitaliers puis de l'Ordre de Malte dont la croix figure sur le blason.
On peut se rendre à Levernois en empruntant la D970 au sud-est de Beaune (4 Km) en direction de Ste Marie-la-Blanche et Verdun. Sur la carte de Cassini, la "Maison de la Commanderie dit Bourgeoise" de Le Vernoy est implantée près de la Route de Verdun.

°MONTMOROT (comm. de SALIVES, 21/Côte-d’Or, arr. Dijon, canton Grancey) 21580
Entre Bourgogne et Champagne, Salives, à 45 Km au nord-ouest de Dijon, était jadis une ville fortifiée, protégeant la haute vallée de la Tille. Sur la carte de Cassini, la Maison du Temple de Montmorot est implantée au sud de la route de Langres et au nord de Salives, à proximité des sources de la Tille.

°QUINCY (comm. QUINCY-LE-VICOMTE, 21/Côte-d’Or, arr. Semur, canton Montbard) 21500
La Maison de Quincy était une dépendance de l'Ordre des Templiers.

°RUFFEY-LES-ECHIREY (21/Côte-d’Or, arr. Dijon) 21490
Les Maisons qui avaient appartenu aux Templiers dans le bailliage de Mâcon étaient au nombre de 22, savoir : °Beaune, Belleville (°Belleville-sur-Saône), Bochet, Boloy, Bucey (°Bucey-les-Traves), Bugnois, Chalon (°Chalon-sur-Saône), Demigni (°La Chapelle-de-Demigny), Dieux-le-Gart, grange de Hont, Launoys (°Launay), Laye, °Mercey (Mont-Bellot), Montet (°Montot), Roenne (°Roanne), Rougepont, Ruffie (°Ruffey-lès-Echirey), °Sevrey, Souezi (°Souzi), Tayse, La Vaux, Vernois (ou Le Vernoy ou °Levernois). Au nord-est de Dijon (D28), Ruffey-lès-Echirey était le siège d'un établissement dépendant de la Commanderie de °Bure-les-Templiers.

°SEMAREY (21/Côte-d’Or) 21320
Les Templiers auraient aussi possédé des terres sur le finage du bourg de Semarey, près de Commarin : en 1302, un échange de terres aurait été opéré entre le duc Robert et le Temple de la Madeleine de °Dijon.

°SOMBERNON (21/Côte-d’Or) 21540
A Sombernon les Templiers avaient acquis un petit établissement que le seigneur du cru, Varnier, dotait d’une terre en 1234. Lieu-dit "L'Hôpital" au nord de Sombernon.

°THOISY-LE-DESERT (21/Côte-d’Or) 21320
Près de la Route de Saulieu à Dijon, la Grange du Temple de Thoisy-le-Désert (désert pour "essartum"=lieu défriché) au sud-ouest de Pouilly-en-Auxois est dénommée dans les chartes : "grangia Thosiaci". Sur la commune de Thoisy, s’élève encore un manoir du XVIème siècle dit "des Templiers". Il aurait été édifié sur les ruines de l’ancienne maison du Temple dont les responsables auraient acquis de Guillaume de Thoisy une partie du village en 1279. Près de Saint-Thibaut, le bourg de Normier aurait été une dépendance de la Commanderie de Thoisy. Le canal de Bourgogne passe à proximité de Thoisy.

°UNCEY (comm. UNCEY-LE-FRANC, 21/Côte-d’Or, arr. Semur, canton Vitteaux) 21350
Uncey fut le siège d'un établissement de Templiers, puis de chevaliers de Malte dépendant de la Commanderie de Bure-les-Templiers, distante d’au moins 50 Km. Cette possession est attestée par la déclaration faite par Jean de Bure, en 1311, lors du procès de l’Ordre : le personnage confirma avoir reçu une maison, devenue commanderie, du diocèse d’Autun. Cet établissement d’Uncey-le-Franc fut cédé aux chevaliers de Malte après la dissolution.
Une pierre incluse dans un mur d'une maison d'Uncey présente, à gauche la croix des Templiers inscrite au centre des 4 cercles et à droite 2 traits symbolisant une épée.

°VELLE-SOUS-GEVREY (comm. SAINT-PHILIBERT, 21/Côte-d’Or, arr. Dijon, canton Gevrey-Chambertin) 21220
Velle-sous-Gevrey s'est appelé Saint-Philibert-sous-Gevrey puis Saint-Philibert. Le précepteur de la Maison de Velle-sous-Gevrey était Theobaldus, "magister de Uncei", en 1196. Cette maison était située à proximité du chemin de Beaune à Dijon que l'on voit sur la carte de Cassini à l'ouest de St Philibert.

°VITTEAUX (21/Côte-d’Or, arr. de Montbard) 21350
Au nord de la Commanderie de °Uncey-le-Franc (D905), et dans le même périmètre, les chroniques soulignent l’appartenance des seigneuries de Vitteaux et de °Sombernon aux Templiers. Elles étaient implantées sur la Route de Lyon par la Bourgogne. Voir °Avosnes.

°VOULAINES-LES-TEMPLIERS (21/Côte-d’Or, arr. Châtillon, canton Recey-sur-Ource) 21290
La Commanderie régionale de Bourgogne était installée dans la résidence du Grand Prieur de Champagne à Voulaines-les-Templiers, lieu-dit "Essaroi", près de Recey-sur-Ource. Sur la carte de Cassini, elle est nommée Voulaines-les-Temples. Son blason est "De sable à deux chevaliers d'argent , montant un cheval du même, à la champagne d'argent chargée d'un château de sable." La Commanderie de Voulaines-les-Templiers date de 1175. Le précepteur de la Maison était Hugo en 1177. En 1319 le Grand Prieuré de l'Ordre de Malte en fit le château du Commandeur. De la Commanderie des Templiers subsiste comme seul vestige de l'époque templière le sous-bassement de la tour du château. La porte d'accès de la tour donne accès à une salle avec cheminée au 1er étage. Puis un escalier à vis donne accès aux fresques de la salle du 2ème étage. Une dalle funéraire d'un Grand Prieur de Malte est placée sous le retable du déambulatoire droit de l'église de Voulaines-les-Templiers. Cette commanderie est entourée de forêts : forêt de Bois-aux-Moines, bois de la Chaume, forêt de Lugny, forêt de Châtillon.