L'Or des Tectosages

Retour





La "croix aux douze points"

Croix aux 12 points



Il semble que la "croix aux douze points" était l'un des symboles d'un peuple gaulois implanté dans le Sud de la Gaule vers le IIIèeme siècle avant Jésus-Christ. Ce peuple gaulois était les Volques. Deux groupes le constituaient, les Arécomiques et les Tectosages.

Au IIème siècle avant Jésus-Christ ils se séparèrent, les Arécomiques s'installant dans l'actuel bas Languedoc (région de Nîmes), les Tectosages dans la région qui va de Toulouse à Narbonne. Il semble qu'ils furent les premiers à se servir de la "croix aux douze points" dans leur symbolique.

Le symbole de la "croix aux douze points" semble être solaire : les quatre branches représentant les quatre saisons de l'année solaire et chaque point représentant un des mois solaires de chacune de ces saisons. Nous pouvons voir une telle représentation de la "croix occitane" sur la place du Capitole de Toulouse. Incrustée dans son dallage et de belle proportion, la symbolique solaire et zodiacale est incontestable.

Cette "croix aux douze points" orna dés 1211 le sceau des Comtes de Toulouse. Elle était représentée dans son intégralité. C'est à dire avec la symbolique zodiacale sur chacun de ses points. Le rouge représente le sang ou le soleil couchant OUEST, le jaune le soleil levant EST. le Nord et le Sud représentent l'univers d'en haut et d'en bas.



VOLCÆ TECTOSAGES

Les Volques Tectosages (leur nom signifie "ceux qui cherchent un toit", littéralement " chercheurs de terres ") est l'une des trois composantes principales des Galates qui ont ravagé la Grèce et l'Asie Mineure entre 281 et 277 avant J.-C.
VOLQUES, VOLCAE, VOLGAE : Leur nom signifierait "Loups" ou "Faucons". Confédération de peuples (les principaux étant les Tectosages et les Arécomices) venus des régions danubiennes (forêt hercynienne). Les Volques Tectosages viendraient de Bohème et auraient émigré au cours du IIIe siècle de notre ère.
Les Galates forment une confédération d'États guerriers, dirigé par une aristocratie militaire. Si l'on en croit Strabon, les tétrarques et les 300 membres du conseil se réunissent dans le Drunemeton.

carte migration des volques



Les Tectosages sont divisés en Tolosates (Vieille-Toulouse : Tolosa Tectosagum), Béterres (Béziers), Carcassenses (Carcasum, Carcaso = Carcassonne), Sordons (Ruscino : Châtel-Roussillon près Perpignan ; Illiberis : Elne), Céretans (Cerdagne ; Puigcerda : LLivia), Narbonenses (Narbo Martius = Narbonne) et Lutevani (oppidum de Lodève : cité romaine Luteva connue encore sous le nom de Forum Neronis).

Les Volques Tectosages étaient certainement le peuple le plus puissant de l'Aquitaine. En 106 avant J.-C., ils s’allient aux Cimbres.

Tout porte à croire que la fondation de l'oppidum de Rennes-le-Château remonterait au début de l'âge du fer (VIIIe-VIIe siècle avant J.-C). Il est possible que la tribu celte des Volques Tectosages, dont le foyer se situe dans le Toulousain soit à l'origine de sa fondation, lui donnant alors le nom de « Rhedae » en y créant la nouvelle capitale politique de leur territoire qui devait devenir le « pagus Redensis » ou Pays de Razès. Plusieurs facteurs ont vraisemblablement déterminé l'implantation d'une agglomération protohistorique sur ce site, à commencer par son emplacement géographique remarquable contrôlant l'important carrefour naturel formé par la confluence de l'Aude et de la Sals, sa position de belvédère offrant un panorama découvert sur 360° et la présence d'importants gisements métallifères (cuivre et fer) dans les proches environs (Cardou, Blanchefort) et, sans doute aussi, par l'exploitation des sources salées de la Sals. Comme la plupart des oppida, le site a également été choisi en raison de critères topographiques : hauteur sommitale relativement plane pourvue de défenses naturelles.



La légende veut que les Volques Tectosages qui migrèrent vers le Languedoc aient participé au sac de Delphes et se soient emparés d'une partie des trésors du temple d'Apollon de Delphes (à l'origine de l'or des Tectosages "aurum Tolosanum") et l'aient transporté à Tolosates (Vieille-Toulouse), leur capitale.

Envoyé par Rome, Quintus Servilius Cæpio qui écrasa la coalition Volques en 105 avant J.-C. se serait emparé de "l'or de Toulouse", fruit du pillage du temple d'Apollon de Delphes que les Tectosages auraient rapatrié avec eux avant de l'installer à Tolosa. Ce trésor fut enrichi de celui issu de l'exploitation des mines d'or des Pyrénées. Il s’empare de Toulouse, pille la ville et met la main sur de fabuleuses richesses. Au fond des étangs sacrés qui recouvrent alors le quartier du Busca, il découvre d'incroyables quantités d'or et d'argent, que les Gaulois Tectosages enfouissaient sous les eaux pour les offrir aux dieux.

Un Proconsul Romain du nom de Cæpio a retiré du lac votif et fut chargé de rapatrier ce trésor à Rome soit cent dix mille livres pesant d'or et quinze cent mille d'argent. La majeure partie du butin n'arriva jamais à destination, et Caepio fut accusé de s'être approprié le trésor, en le faisant enlever sur la route par des gens à lui qui massacrèrent l'escorte.

D’après la légende, ce serait plus de 80 tonnes d'or et d'argent qui auraient ainsi été dérobées par Cæpio puis refondues immédiatement en lingots, lesquels ont disparu durant leur transport vers le port de Narbonne où l'on devait les acheminer à Rome chargés sur les galères de l’Empire. Ce fait est historiquement reconnu par Justin, Ciceron, Strabon et Aurélius Victor.

drachme des Tectosages avec hache

Monnayage des Volques Tectosages (Volcæ Tectosages)



Les dissidents Tectosages (anti-romains) avaient juré de reprendre leur dépôt votif que les Romains avaient profané et dérobé. Avec l’accord des pro-romains l’avide Proconsul, contre belles promesses, s’était emparé du butin, que les Tectossages dissidents lui ont donc repris sur le chemin de Narbonne.

Toute la partie Nord de l’axe Toulouse-Narbonne ainsi que les plaines de la côte étaient entièrement aux mains des Romains qui y maintenaient de nombreuses garnisons, fermes et villas (domaines).

La seule voie possible pour amener discrètement une troupe en nombre suffisant jusqu'au lieu de l’embuscade, s’emparer du butin qui était convoyé sous haute protection et s’en retourner rapidement, c’était la vallée de l’Aude, protégée par les défilés montagneux faciles à contrôler.

Les Tectosages dissidents, après leur scission et leur départ de Tolosa, avaient trouvé refuge dans la vallée de l’Aude où l’on retrouve de très nombreux vestiges de leur présence dans la région de Rennes le Château qui était un point stratégique. Ce piton de 500 mètres de hauteur dispose d’une source intarissable.

Les Oracles leur avaient demandé de reprendre le dépôt votif, sous peine de ne plus jamais retrouver la paix et de le dissimuler sous l’eau dans une caverne profonde afin qu’il échappe à la convoitise des envahisseurs.

Ce brigandage ne lui profita pas. En effet, le 6 octobre 105 avant J.C, l'armée romaine est battue par les Cimbres et les Teutons à Arausio (Orange). De quatre-vingt mille légionnaires, de quarante mille esclaves ou valets d'armée, il n'échappa, dit-on, que dix hommes. Cæpio fut des dix. Rome ne supporta pas ces deux échecs consécutifs, et Caepio fut déchu. La disgrace marqua tellement les esprits qu'on en fit une légende selon laquelle l'Or de Toulouse portait malheur.

Le nom de "Gallia Aurifera" donné par César dans ses commentaires au sujet de cette région ne serait d’ailleurs pas étranger à cet énorme dépôt connu de tous sous l’antiquité. Mais personne ne sait aujourd'hui ce qu'est réellement devenu ce trésor qui s’est volatilisé en route.



L'Or des Tectosages dans le Razès ?

Ne serait-ce pas l'Or des Tectosages qui serait caché dans le mont Cardou près de Rennes-les-Bains, sur lequel veillaient les Templiers du château de Blanchefort, et dont l'emplacement aurait été redécouvert par Boudet et Saunière ?

L’entrée se trouverait à quelques centaines de mètres de la voie romaine qui passait jadis par le pont de Serres. Boudet suggère que les goths ont déposé les reliques du christianisme dans une nécropole Tectosage.

Le pont romain de Serres, la méridienne de Paris et le Cardou





On trouve de très nombreuses références aux Tectosages figurent dans la VLC de Boudet :

Lorsque le flambeau que nous cherchions avec anxiété, s'est montré à nos yeux, son premier rayon est tombé sur le nom des Tectosages, et ce rayon nous a ébloui.

A une époque fort indécise et que les historiens croient pouvoir déterminer, cependant, comme étant le quatrième siècle avant Jésus Christ, deux tribus que l'on dit appartenir aux Belges, les Volkes Tectosages et les Volkes Arécomiques traversèrent la Gaule et vinrent s'établir dans le Midi Gaulois entre la Garonne, les Pyrénées et le Rhône. Ils s'arrêtèrent dans le Midi, les Volkes Tectosages sur les bords de la Garonne, à Toulouse, dont ils firent leur capitale, et les Volkes Arécomiques, à l'Est des Cévennes, avec leur centre à Nimes.

Volkes (Volcae) dérive des verbes to vault (vâult), voltiger, faire des sauts et to cow (kaou), intimider; Tectosages est produit par les deux autres verbes to take to (téke to), se plaire à..., et to sack, piller, saccager. Ne laissons point passer inaperçue cette allure bondissante, traditionnelle parmi les voltigeurs des anciennes armées Françaises... En résumant le nom des Volkes Tectosages, nous voyons en eux de rapides et effrayants pillards.

Les Volkes Tectosages ne restèrent pas longtemps en repos dans le pays qu'ils venaient de conquérir. Vers l’année 281 avant Jésus-Christ, une forte émigration alla rejoindre, sur les bords du Danube, les tribus gauloises qui descendaient des compagnons de Sigovèses. Emportés par leur humeur guerrière, tous ces Gaulois se divisèrent en trois corps et s'abattirent comme un ouragan dans la Macédoine, l'Epire et la Thrace. Une partie de ces Tectosages, insatiables d'aventures, traversèrent le Bosphore, se partagèrent l'Asie Mineure, et, près de leur patrie primitive, fondèrent une nouvelle Gaule, la Galatie.

L'histoire, avons-nous dit, après César, ne parle plus des Volkes Tectosages, et ce silence est d'autant plus extraordinaire que le peuple qui avait envoyé des colonies au delà du Rhin, autour de la forêt Hercynie, sur les bords du Danube et jusqu'en Asie ne pouvait perdre si rapidement les traditions de son génie aventureux. Toujours avides d'expéditions guerrières, ils reparaissaient avec éclat sous le nom de Saxons. César ne fixe point l'époque des conquêtes des Tectosages; mais la chose la plus importante à observer, c'est que les pays situés sur le rive droite du Rhin et conquis sur les Germains, leur ont toujours appartenu.

Vers l'année 446 après Jésus-christ, le chef des Bretons de l'île de Bretagne, Wor-Tigern, demanda du secours aux Saxons pour le délivrer des Pictes et des Scots qui cherchaient à l'opprimer. Les Saxons se hâtèrent de voler dans l'île de Bretagne sous la conduite des deux frères Hengis et Horsa, et, après avoir battu les Pictes et s'être rendus les maîtres de l'île, ils exterminèrent les Bretons leurs alliés.

Les Tectosages, suivant les historiens, étaient de race Kimrique, et les Cimbres – Kimbo, fourchu, – to harry, dévaster – les dévastateurs fourchus, allusion aux cornes d'urus dont les guerriers ornaient leur tête, – les Cimbres disons-nous, appartenaient à la famille celtique: ils devaient donc, Cimbres et Tectosages, parler le langage de leur famille.

La possession de l'île de Bretagne par les Tectosages a exercé sur eux une influence favorable à la conservation de leur langage et de leurs moeurs. L'isolement les a préservés des altérations profondes subies par les langues des autres peuples de l'Europe, tout en leur laissant la liberté la plus entière pour les colonisations lointaines, qui sont un trait spécial de leur caractère.

La généalogie des Anglo-Saxons telle que nous présentons, pourrait encore, malgré tout, paraître à quelques-uns purement hypothétique, mais il est facile de l'appuyer d'une preuve convaincante, puisque la langue des Tectosages a laissé des traces profondes dans l'idiome languedocien. Cette parenté indiscutable entre les termes languedociens et leurs correspondants Anglo-Saxons, démontre mieux que tous les raisonnements que les Tectosages du Midi gaulois, émigrés au-delà du Rhin, et les Anglo-Saxons sont bien le même peuple, et elle conduit à cette conséquence absolue que la langue Anglo-Saxonne est bien la langue parlée par la famille Cimmérienne. César ne se trompe pas en avançant que les Gaulois comptaient le temps, non par les jours, mais par les nuits; les descendans des Tectosages disent encore fortnight (fortnaït) quatorze nuits, pour exprimer le temps écoulé en deux semaines, et se'nnight (sennit) sept nuits, pour compter les jours d'une seule semaine.

Une pensée qui se présente tout naturellement à l'esprit est celle-ci: en supposant le langage des Tectosages comme étant la vraie langue celtique, il semble indispensable que les expressions les plus pures de ce langage se retrouvent abondantes dans les noms des chefs de cette famille dont l'expansion a presque rempli l'univers. Cette pensée a un fondement trop assuré pour que nous n'examinions pas si la langue celtique pourra expliquer les noms des premiers hommes cités dans les livres de Moïse, et aussi dans quelques-uns des autres livres des Hébreux. Il est ici nécessaire d'observer que le séjour prolongé des Hébreux à Babylone par suite de la captivité avait exercé une influence désastreuse sur leur langage. Un nombre considérable d'expressions chaldéennes s'étaient glissées dans la langue hébraïque et elle en devint grandement défigurée.