Carte "Rennes Celtique" Edmond BOUDET
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Prolongeons verticalement la croix à double traverse (croix de Lorraine) qui figure en haut de la carte de Boudet.
La croix d'Anjou à double traverse en bois de la vraie croix du Christ fut rapportée en 1241 de Crète par Jean d'Alluye qui la cède en 1244 à l'abbaye cistercienne
de la Boissière en terre d'Anjou. Cachée à Angers pendant la guerre de Cent Ans, elle devint le symbole du Duché d'Anjou. La croix à double traverse, appelée croix double
d'Anjou puis croix de Lorraine, figurait dans la symbolique des ducs d'Anjou devenus ducs de Lorraine à partir de 1431 (René d'Anjou 1409 † 1480). Elle doit sa forme
à la croix chrétienne, la petite traverse supérieure représentant l'écriteau (titulus crucis) que Ponce Pilate aurait fait poser au-dessus du Christ.
"C'est ainsi que le Cromleck de Rennes-les-Bains se trouve intimement lié à la résurrection, ..." (Boudet - VLC avant-propos)
Le Cromleck (cercle) et la résurrection
La mort-résurrection du Christ passe par la croix, accomplissant le cycle du retour à l’Unité ou unicité primordiale. Ce cycle suit les étapes suivantes :
Cercle (Le Verbe créateur) -> le carré (l’incarnation divine ou Verbe fait chair) -> la croix (mise à mort) -> Cercle (le corps transfiguré)
BOUDET (VLC p.266)
"On pourrait se demander pourquoi le nom de Rennes est appliqué à notre station thermale; on en trouve aisément la raison, lorsqu'on examine de près cette étrange contrée :
en effet, ses montagnes couronnées de roches, forment un immense Cromleck de seize ou dix-huit kilomètres de pourtour."
cironférence=16 - 17km - 17,5 - 18
diamètre=5,093 - 5,41 - 5,570 - 5,73
rayon=2,257 - 2,326 - 2,360 - 2,394
soit un cercle à tracer autour de Rennes-les-Bains dont le rayon est compris entre 2,250 et 2,400 km.
La station thermale blasonnait d’ailleurs à l’époque l’écu de "gueules à croix et cercle d’or". Son répondant topographique est le lieu-dit "la Croix du Cercle" et il continue de figurer à ce titre
sur le cadastre de la commune.
"VAL CRUX ", Vallée des Croix, était le nom que l’on donnait au site de Rennes-les-Bains en 1709, au temps où l’abbé Delmas était curé et écrivait ses mémoires.
Sur l'une des stations de l'église de RLC, les dés jetés par terre font apparaître les chiffres 3, 4 et 5 suggérant ainsi de construire un triangle rectangle (car la somme des carrés des côtés 9+16=25).
De même PAX 681 peut faire référence à un triangle rectangle 6-8-10 (car 36+64=100). Un triangle rectangle s'inscrit dans un cercle.
Où placer ce triangle rectangle et ce cercle ? Si un triangle est rectangle alors le milieu de l'hypoténuse est le centre du cercle circonscrit.
Le centre du cercle, au milieu de l'hypoténuse, serait logiquement le hameau nommé "Le Cercle" !
Vérifions. L'un des côtés du triangle rectangle est suggéré par l'alignement du Goundhill jusqu'à la marque du col de la Sals (l'angle droit). L'autre côté est inévitablement le méridien de Paris.
A noter que la Méridienne de Paris passe entre les lettres U et E à la fin de RENNES CELTIQUE et aboutit aux lettres MMDC de la légende (Ménirs ...).
La méridienne passe également au centre des quatre points de la Soulane. Traçons une horizontale passant par la Soulane. Joignons l'angle droit du triangle rectangle (col de Sals) au hameau du Cercle.
Nous observons que ces droites se croisent en un point précis juste sur l'axe vertical qui passe entre RENNES et CELTIQUE.
Ce point de croisement se trouve dans le cromlech de Boudet centré sur le confluent de la Blanque et de la Sals (en rouge).
Carte "Rennes Celtique" (couleur) Abbé Boudet - 1886
Certes, mais pourquoi faut-il que les altitudes de ces roches ne soient pas entièrement correctes ?
Pourquoi faire erreur quand on n’a qu’à copier une carte d’état-major?
C’est en comparant le travail d’Edmond Boudet avec la carte d’état-major qu’on s’aperçoit de certaines erreurs de tracé qui ne peuvent être qu’intentionnelles.
Le tracé du sud aux environs du Serbaïrou, près du Pont qui enjambe le confluent de la Blanque et de la Sals, est notoirement inexact.
Sur la Méridienne on peut noter une anomalie d'écriture : Cardau o ssel.
C arda O usse L met en évidence COL exactement comme dans MD C O L XXXI de l'épitaphe de la stèle de Marie de Nègre d'Ables.
Mr Bieller chercheur au CNRS dans les années 1960 entreprit des recherches dans le Cardou avec son équipe; ils trouvèrent une grotte immense non pas dans le Cardou mais dans le Cardaussel
c'est-à-dire entre le Roc di Quilotié et le col D’al Pastre. Des monolithes de marbre ont été trouvés derrière Pébrières sur le flanc du Cardousel. A proximité de cet endroit se trouve un lieu nommé Lucus (le lieu sacré des Gaulois).
A noter que dans la légende, le mot dolmen est écrit au singulier et la carte de Boudet ne compte aucun dolmen !
Pourtant l'abbé BOUDET dans "La vraie Langue Celtique ou Le Cromleck de RLB" écrit :
"On pourrait s'étonner à bon droit de ne rencontrer aucun dolmen parmi ces monuments celtiques.
Nous en avons retrouvé sept ; cinq sur les flancs du Serbaïrou, et deux au Roukats."
"Le ménir, par sa forme aiguë et en pointe, représentait l'aliment de première nécessité, le blé, – main (mén), principal, – ear (ir), épi de blé."
"Le cercle de pierres, ordinairement de forme ronde, représente le pain : Cromleck, en effet dérive de Krum (Kreum), mie de pain et de to like (laïke), aimer, goûter."
Recherchez dans ce texte les mots : pain, blé (cité 32 fois !), épi, grain, avoine ...
"La Vraie Langue Celtique" "Le Cromleck de Rennes les Bains" Abbé Boudet - 1886
Pourquoi BOUDET oublie-t-il si facilement les H sur des mots importants comme Menir ou Cromleck ?
Boudet écrit page 295 de la VLC : "On peut affirmer avec certitude qu'ils (les Celtes) cultivaient le blé, puisque cet aliment était l'objet d'une distribution impartiale et la kaïrolo – key (ki) clef, – ear (ir), épi de blé. – hole, creux, petite maison –, le grenier et peut-être le silo ou souterrain renfermant la précieuse céréale, existait toujours auprès des centres d'habitations celtiques. Il n'y a guère, en effet, de village qui ne possède un terrain de ce nom : la kaïrolo des Redones était située au sud de Montferrand tout près du chemin conduisant au ruisseau de la Coume et aux Artigues. La production du blé étant même fort abondante dans certaines régions privilégiées, on avait recours à des mains étrangères à ces contrées, afin de moissonner avec plus de célérité."
Il est de tradition que la maison de Dieu - qui est la pierre dressée de Jacob (bethel) - soit devenue la maison de pain : la maison de pierre est transformée en pain, c'est-à-dire en nourriture spirituelle.
Spica signifie "gerbe de blé". Bethléem signifie "maison du pain".
Le mot bétyle provient de l'hébreu 'Beth-el' (« demeure divine » ou « Maison de Dieu »). Par la suite, ce mot est utilisé par les peuples sémitiques pour désigner les aérolithes, appelés également « pierres de foudre ».
Un bétyle est une pierre sacrée de forme variée, vénérée comme une idole dans le monde arabe (la Pierre noire de la Kaaba, à La Mecque) et sémitique. Dans les sources antiques, il s'agit plus particulièrement de météorites, au sens strict ou supposé, dans laquelle les anciens voyaient la manifestation d'une divinité, tombée du ciel.
"Ils (les Celtes) ensevelissaient les morts dans des tombeaux formés de terre et de pierres, élevés en cône et connus sous le nom de barrow, – barrow (barrô), tombe, tertre –."
Il est intéressant de relire la VLC de BOUDET de la page 238 "Du haut de la crête (...)" à la page 242 "(...) Col de la Sals."
Au cours de ses "Observations préliminaires" l’abbé Boudet déclare que "par une interprétation exacte on découvrira "bien des choses intéressantes au sujet
des roches aiguës qui couronnent nos montagnes".
Tiens cela ressemble à l'arrière-plan de La Joconde !
La Joconde (portrait de Mona Lisa)
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