Dante et les Templiers
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En 1302, Dante Alighieri, condamné à mort, quitte sa ville, Florence, qu'il ne reverra jamais. A partir de cette date, il séjourne à Vérone et dans diverses
villes d'Italie du Nord. Il fait de nombreux séjours en France où l'on retrouve sa trace à Paris en 1304, puis entre 1307 et 1314.
Certains historiens pensent que Dante a rencontré Jacques de Molay, juste avant son arrestation en 1307, et qu'il aurait assisté à son supplice
le 18 (ou 11) mars 1314.
En 1318, Dante Alighieri termine sa Divine Comédie où il fait allusion à plusieurs reprises aux Templiers, à leur martyre et à leur possible résurgence.
Des vers, tirés de son célèbre poème, La Divine Comédie (L'Enfer, le Purgatoire, le Paradis), en attesteraient :
Dans le Paradis (Chant XXX), Béatrice est entourée et protégée par "une assemblée de blancs manteaux" (les chevaliers du Temple).
Toujours dans les cercles du Paradis, Dante choisit Saint Bernard comme guide (Chant XXXII) en raison de son rôle dans la fondation de l’Ordre du Temple.
Saint Bernard dans son De laude novae militiae expose la mission et l’idéal de la chevalerie chrétienne, de la "milice de Dieu", terme que l’on retrouve souvent
dans les écrits des Fidèles d’Amour, dont Dante était un membre éminent.
Virgile lui sert de guide jusqu'à la porte du paradis, mais il ne peut aller plus loin car étant né avant la venue du Christ, il n'a pas pu bénéficier du sacrifice
du messie. C'est donc Beatrice Portinari, sa muse, qui prend le relais et qui va guider Dante dans l'Empyrée. Elle lui ouvre la porte du salut, puis saint Bernard
conduit le narrateur dans la Rose céleste jusqu'à la vision suprême.
Dans le Purgatoire (Chant XXVII), Dante se souvient avoir assisté au supplice de Jacques de Molay et de Geoffroy de Charnay sur le bûcher, le 18 mars 1314, à Paris.
"Je tendis en avant les mains jointes, et m’allongeai, regardant le feu, et vivement me représentant les corps humains que déjà j’avais vu brûler".
Dante, enfin, compare le pape Clément V à l’Antéchrist, et, il lui assigna une place dans son Enfer (Chant XIX) :
"Viendra du couchant un pasteur sans loi […]
Il sera un nouveau Jason duquel parlent les Machabées, et comme à celui-là flexible fut son roi, à celui-ci le sera le roi qui régit la France".
Il assimile plus loin le roi de France, Philippe le Bel à Pilate dans son Purgatoire (Chant XX) :
Ce Pilate nouveau, je le vois si cruel
qu'il n'en est pas content et pousse jusqu'au Temple,
sans jugement, la nef de sa cupidité.
Quand aurai-je, ô Seigneur, la consolation
de voir le châtiment qui, loin de nos regards,
dans tes intentions radoucit ta colère ?
Dante et les Fidèles d’Amour, auxquels appartenait Dante, ont parsemé leurs œuvres de divers symboles ésotériques afin de rappeler leur filiation
avec l’esprit chevaleresque de l’Ordre du Temple.
Ainsi, Dante se sert souvent du chiffre 9 comme chiffre sacré, symbolisme de la trinité : esprit, âme, corps,
chacun ayant 3 aspects et 3 principes. Ce chiffre, également très symbolique pour les Templiers, rappelle les 9 fondateurs traditionnels de l’Ordre,
ainsi que les 9 provinces du Temple d’Occident ; par la signification des « Cieux » donnée par Dante dans sa Divine Comédie – les 9 « Cieux » sont les degrés
de la hiérarchie initiatique qui mènent à la « Terre Sainte ».
La Divine Comédie (Dante)
Symbolisme du nombre 3 dans « La Divine Comédie » de Dante : 3 parties divisées en 33 chansons composées en triolets
La Divine Comédie
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